Le projet de recherche-action participative a ciblé les femmes rurales et les relais communautaires de 4 communes de la région de Kolda. Les résultats ont fait l’objet de l’atelier tenu, hier, avec la présence de toutes les organisations nationales et internationales qui intervenaient dans le projet. Il ressort des travaux que l’impunité sur les violences sexuelles persiste, malgré l’existence d’un cadre législatif très favorable au Sénégal. Le projet recherche-action s’est voulu innovant, en impliquant les populations locales pour changer la donne.
‘‘On a changé d’approche pour faire de la recherche-action participative qui permet d’inclure les communautés dans le projet et de créer des opportunités d’utilisation des résultats de pérennisation, mais aussi d’acceptation. Et la recherche nous a permis de fonder nos sensibilisations et plaidoyers sur des bases scientifiques. C’est pourquoi, notre modèle d’intervention repose sur un système de suivi-évaluation avec une théorie du changement de comportement’’, explique la coordinatrice du projet, Mme Oumoul Khairy Coulibaly, enseignante-chercheure à l’Ucad.
Problèmes d’établissement des preuves
Les résultats du projet ont également montré que les difficultés d’établissement de la preuve constituent un facteur bloquant dans l’application de la loi sur les violences sexuelles. Selon l’enseignante-chercheure, le mode d’établissement des preuves au Sénégal pose problème, parce qu’il relève du travail de la médecine légale et de la police scientifique. Or, dans les contrées enclavées, l’accès à la santé pose déjà problème et les médecins compétents en la matière sont presque absents dans ces endroits. En plus, les frais pour l’établissement d’un certificat médical sont souvent hors de portée des victimes. Ce qui fait que prouver les agressions sexuelles, reste problématique pour ces femmes.
Manque de confiance envers les autorités judiciaires
L’étude a également montré que les populations locales ne saisissaient pas souvent la justice, à cause d’un manque de confiance envers les autorités judiciaires. ‘’La population nous disent que même si elle est prompte à saisir la justice, elle est sûre de ne pas avoir de satisfaction, parce que le fonctionnement de la justice est trop complexe ou qu’elle n’est pas pour les pauvres. C’est pourquoi le projet a essayé de mieux faire comprendre la justice aux populations, grâce à la participation du juge de Kolda qui a fait des tournées dans les villages pour sensibiliser les communautés’’, renseigne l’enseignante-chercheure.
L’objectif principal du projet était d’améliorer l’accès à la justice pour ces femmes, avec trois objectifs spécifiques. D’abord, l’établissement de la prévalence réelle des violences sexuelles, leurs formes ainsi que la typologie des victimes et des auteurs. Ensuite, voir les facteurs entravant l’accès à la justice, y compris l’influence des normes sociales et les pesanteurs socio-culturelles dans l’application de la loi. Enfin, proposer un modèle alternatif d’accès à la justice.
Pour la réalisation de ce programme de recherche, le Radi a d’abord mené un diagnostic de la situation des violences sexuelles faites aux femmes dans ces localités en 2016. Ce qui a permis d’établir la prévoyance et les différentes contraintes d’accès à la justice. Les acteurs du projet ont ainsi élaboré des outils pour la sensibilisation de la population, avec des bandes d’images qui ont permis de toucher toutes les femmes, y compris celles non instruites, dans les programmes de formation.
‘’Nous sommes partis des facteurs objectifs, pour essayer d’influencer les facteurs subjectifs. Les facteurs objectifs, c’est la connaissance de la loi, des moyens et conditions d’applicabilité et d’acceptabilité de la loi par ces populations. Mais aussi, voir comment faire pour que les contraintes techniques d’accès à la loi, soient levées’’, confie Mme Oumoul Khairy Coulibaly, enseignante-chercheure à l’Ucad, Coordinatrice scientifique du projet.
‘‘On a changé d’approche pour faire de la recherche-action participative qui permet d’inclure les communautés dans le projet et de créer des opportunités d’utilisation des résultats de pérennisation, mais aussi d’acceptation. Et la recherche nous a permis de fonder nos sensibilisations et plaidoyers sur des bases scientifiques. C’est pourquoi, notre modèle d’intervention repose sur un système de suivi-évaluation avec une théorie du changement de comportement’’, explique la coordinatrice du projet, Mme Oumoul Khairy Coulibaly, enseignante-chercheure à l’Ucad.
Problèmes d’établissement des preuves
Les résultats du projet ont également montré que les difficultés d’établissement de la preuve constituent un facteur bloquant dans l’application de la loi sur les violences sexuelles. Selon l’enseignante-chercheure, le mode d’établissement des preuves au Sénégal pose problème, parce qu’il relève du travail de la médecine légale et de la police scientifique. Or, dans les contrées enclavées, l’accès à la santé pose déjà problème et les médecins compétents en la matière sont presque absents dans ces endroits. En plus, les frais pour l’établissement d’un certificat médical sont souvent hors de portée des victimes. Ce qui fait que prouver les agressions sexuelles, reste problématique pour ces femmes.
Manque de confiance envers les autorités judiciaires
L’étude a également montré que les populations locales ne saisissaient pas souvent la justice, à cause d’un manque de confiance envers les autorités judiciaires. ‘’La population nous disent que même si elle est prompte à saisir la justice, elle est sûre de ne pas avoir de satisfaction, parce que le fonctionnement de la justice est trop complexe ou qu’elle n’est pas pour les pauvres. C’est pourquoi le projet a essayé de mieux faire comprendre la justice aux populations, grâce à la participation du juge de Kolda qui a fait des tournées dans les villages pour sensibiliser les communautés’’, renseigne l’enseignante-chercheure.
L’objectif principal du projet était d’améliorer l’accès à la justice pour ces femmes, avec trois objectifs spécifiques. D’abord, l’établissement de la prévalence réelle des violences sexuelles, leurs formes ainsi que la typologie des victimes et des auteurs. Ensuite, voir les facteurs entravant l’accès à la justice, y compris l’influence des normes sociales et les pesanteurs socio-culturelles dans l’application de la loi. Enfin, proposer un modèle alternatif d’accès à la justice.
Pour la réalisation de ce programme de recherche, le Radi a d’abord mené un diagnostic de la situation des violences sexuelles faites aux femmes dans ces localités en 2016. Ce qui a permis d’établir la prévoyance et les différentes contraintes d’accès à la justice. Les acteurs du projet ont ainsi élaboré des outils pour la sensibilisation de la population, avec des bandes d’images qui ont permis de toucher toutes les femmes, y compris celles non instruites, dans les programmes de formation.
‘’Nous sommes partis des facteurs objectifs, pour essayer d’influencer les facteurs subjectifs. Les facteurs objectifs, c’est la connaissance de la loi, des moyens et conditions d’applicabilité et d’acceptabilité de la loi par ces populations. Mais aussi, voir comment faire pour que les contraintes techniques d’accès à la loi, soient levées’’, confie Mme Oumoul Khairy Coulibaly, enseignante-chercheure à l’Ucad, Coordinatrice scientifique du projet.