‘’Il y a un laxisme généralisé, une démission de la part des parents et des autorités, de toute la société qui a fait que ces phénomènes sont devenus une épidémie’’, a analysé, au cours d’un débat, mercredi, sur la télévision nationale (RTS), le Professeur Khadim Mbacké, chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN).
Le chef du laboratoire des études islamiques à l’IFAN a également fustigé la crainte des parents de frustrer leurs enfants, le comportement dans les habitudes et les tenues vestimentaires des enfants estimant, que ces derniers sont ‘’trop souvent laissés à eux-mêmes’’.
‘’Les cyberespaces favorisant l’accès facile à Internet, les programmes à la télévision où des chants et des danses érotiques constituent une bonne partie de la production, encouragent le libertinage et dévient les enfants’’, a ajouté le Professeur Mbacké non sans souligner que certains comportements chez les jeunes filles, ‘’plus proches de la provocation, incitent à la violence’’.
Pour la directrice de la protection de la petite enfance, le rôle des familles, l’éducation parentale souffrent beaucoup au Sénégal. ‘’On ne prête plus attention aux enfants. Ils sont exposés dans la rues et du coup les parents ont démissionné de leurs responsabilités’’, a dit Nafy Sarr Sow.
Bien que reconnaissant la part importante que joue la pauvreté dans ces situations, elle refuse de croire qu’elle seule suffit comme explication à l’ampleur du phénomène.
Par contre le magistrat Moustapha Ka, directeur-adjoint des affaires criminelles et de la grâce, pense que la promiscuité, le type d’habitation et les conditions de vie des populations constituent une des causes majeures de ces actes ignobles.
De son côté, le psychologue, Serigne Mor Mbaye, travaillant depuis une dizaine d’années sur ces violences, n’exclut pas la pauvreté, en parlant de ‘’crise qui a bouleversé beaucoup de choses et de repères’’. Il a invité les parents et les populations à plus de vigilance, de contrôle et de surveillance sur les enfants.
‘’Nous devons être très vigilants et regardants sur le placement des enfants, connaître les personnes à qui nous confions nos enfants et veiller à ce qu’ils soient en sécurité à la maison, à l’école et dans le quartier’’, a-t-il conseillé.
Il rappelé que ce n’est pas l’abus sexuel qui peut être destructeur chez l’enfant, affirmant que les attouchements, les regards, un langage déplacés envers un enfant qui n’a pas l’âge pour comprendre ce genre de choses, ‘’peuvent être tout aussi terribles de conséquences sur le développement mental et psychique de l’enfant’’.
Conscients des dangers sur l’équilibre des victimes, les différents intervenant ont beaucoup insisté sur les solutions pour éradique le phénomène des violences dans la société.
Ils ont mis l’accent sur l’application des peines prévues par la loi aux auteurs de tels actes mais surtout sur l’assistance, la prise en charge des victimes et sur la prévention à travers des campagnes de sensibilisation afin de conscientiser davantage les parents et les populations.
BS/AD
Colonel Gorgui Diaw :’’Un individu normal ne viole pas’’
Dakar, 3 sept (APS) – Le médecin-colonel Gorgui Diaw a assimilé le violeur à un ‘’animal’’, estimant qu’un individu normal ne viole pas quelle que soit la tentation ou la provocation qui est exercée sur lui.
‘’Les violeurs ne sont pas normaux, un individu normal ne viole pas quelle que soit la provocation. Il y a des freins internes qui l’empêchent de sauter sur sa proie’’, a-t-il dit, mercredi à Dakar.
‘’C’est un comportement à la limite d’animal’’, a ajouté le gynécologue qui s’exprimait au cours d’un débat sur la télévision nationale (RTS) sur la recrudescence de la violence et des cas de viols sur les enfants et les femmes notée ces derniers temps dans la société.
En porte-à-faux avec ceux qui avancent l’habillement des jeunes filles ou la promiscuité avec les enfants, les principales victimes des violeurs, comme des facteurs favorisant, Gorgui Diaw s’insurge contre de telles considérations.
‘’Ce n’est pas parce qu’on est devant une personne avec une certaine tenue qu’on doit sauter sur elle. Ce genre de comportement n’est pas normal’’, a-t-il insisté.
Tout comme les victimes, il a souligné que les violeurs ont besoin de prise en charge et que la prison n’est pas la seule solution.
Selon lui, ’’ce n’est pas la société qui est malade, c’est qu’on n’a pas donné les signaux normaux à certains individus de sorte qu’il y ait des ratés’’.
Le chef du laboratoire des études islamiques à l’IFAN a également fustigé la crainte des parents de frustrer leurs enfants, le comportement dans les habitudes et les tenues vestimentaires des enfants estimant, que ces derniers sont ‘’trop souvent laissés à eux-mêmes’’.
‘’Les cyberespaces favorisant l’accès facile à Internet, les programmes à la télévision où des chants et des danses érotiques constituent une bonne partie de la production, encouragent le libertinage et dévient les enfants’’, a ajouté le Professeur Mbacké non sans souligner que certains comportements chez les jeunes filles, ‘’plus proches de la provocation, incitent à la violence’’.
Pour la directrice de la protection de la petite enfance, le rôle des familles, l’éducation parentale souffrent beaucoup au Sénégal. ‘’On ne prête plus attention aux enfants. Ils sont exposés dans la rues et du coup les parents ont démissionné de leurs responsabilités’’, a dit Nafy Sarr Sow.
Bien que reconnaissant la part importante que joue la pauvreté dans ces situations, elle refuse de croire qu’elle seule suffit comme explication à l’ampleur du phénomène.
Par contre le magistrat Moustapha Ka, directeur-adjoint des affaires criminelles et de la grâce, pense que la promiscuité, le type d’habitation et les conditions de vie des populations constituent une des causes majeures de ces actes ignobles.
De son côté, le psychologue, Serigne Mor Mbaye, travaillant depuis une dizaine d’années sur ces violences, n’exclut pas la pauvreté, en parlant de ‘’crise qui a bouleversé beaucoup de choses et de repères’’. Il a invité les parents et les populations à plus de vigilance, de contrôle et de surveillance sur les enfants.
‘’Nous devons être très vigilants et regardants sur le placement des enfants, connaître les personnes à qui nous confions nos enfants et veiller à ce qu’ils soient en sécurité à la maison, à l’école et dans le quartier’’, a-t-il conseillé.
Il rappelé que ce n’est pas l’abus sexuel qui peut être destructeur chez l’enfant, affirmant que les attouchements, les regards, un langage déplacés envers un enfant qui n’a pas l’âge pour comprendre ce genre de choses, ‘’peuvent être tout aussi terribles de conséquences sur le développement mental et psychique de l’enfant’’.
Conscients des dangers sur l’équilibre des victimes, les différents intervenant ont beaucoup insisté sur les solutions pour éradique le phénomène des violences dans la société.
Ils ont mis l’accent sur l’application des peines prévues par la loi aux auteurs de tels actes mais surtout sur l’assistance, la prise en charge des victimes et sur la prévention à travers des campagnes de sensibilisation afin de conscientiser davantage les parents et les populations.
BS/AD
Colonel Gorgui Diaw :’’Un individu normal ne viole pas’’
Dakar, 3 sept (APS) – Le médecin-colonel Gorgui Diaw a assimilé le violeur à un ‘’animal’’, estimant qu’un individu normal ne viole pas quelle que soit la tentation ou la provocation qui est exercée sur lui.
‘’Les violeurs ne sont pas normaux, un individu normal ne viole pas quelle que soit la provocation. Il y a des freins internes qui l’empêchent de sauter sur sa proie’’, a-t-il dit, mercredi à Dakar.
‘’C’est un comportement à la limite d’animal’’, a ajouté le gynécologue qui s’exprimait au cours d’un débat sur la télévision nationale (RTS) sur la recrudescence de la violence et des cas de viols sur les enfants et les femmes notée ces derniers temps dans la société.
En porte-à-faux avec ceux qui avancent l’habillement des jeunes filles ou la promiscuité avec les enfants, les principales victimes des violeurs, comme des facteurs favorisant, Gorgui Diaw s’insurge contre de telles considérations.
‘’Ce n’est pas parce qu’on est devant une personne avec une certaine tenue qu’on doit sauter sur elle. Ce genre de comportement n’est pas normal’’, a-t-il insisté.
Tout comme les victimes, il a souligné que les violeurs ont besoin de prise en charge et que la prison n’est pas la seule solution.
Selon lui, ’’ce n’est pas la société qui est malade, c’est qu’on n’a pas donné les signaux normaux à certains individus de sorte qu’il y ait des ratés’’.