Recrutement dans la fonction publique : Le ministre Diakaria Diaw dénonce les mensonges du bureau politique de l’Afp

Dans son analyse des effectifs de la fonction publique, le bureau politique de l’Afp a fait montre de son intention de nuire, qui est à priori manifeste. Heureusement que le ministre qui est chargé de gérer le fichier des agents de l’Etat, a apporté les précisions nécessaires sur les chiffres inventés par les partisans de Moustapha Niasse. Et c’est pour dire que quand l’Afp parle de 66 000 agents en 2000, le ministre de la fonction publique rectifie : c’est plus précisément 65 705 agents. D’où la différence de 295 salariés que l’Afp veut faire passer par pertes et profits, à des fins de politique politicienne. Certainement que les partisans de l’Afp ont voulu effacer de la mémoire collective, le dégraissage de la fonction publique qui a eu cours durant les années quatre vingt. Et parlant de l’effectif en 2010, le bureau politique de l’Afp a voulu mettre en exergue le supposé effectif pléthorique, sujet de sa plaidoirie. Mais là également, ils ont manqué d’objectivité, de cohérence, mais aussi de logique dans leur démarche. Ce qu’à rectifié le ministre de la Fonction publique qui, fort des statistiques de sa base de données, a signalé qu’en 2010, l’effectif est exactement arrêté à 84 697 agents. Les données mensongères du bureau politique de l’Afp ayant avancé à ce sujet un nombre de 90 000 agents. Le gap qui est de 5303 employés fictifs que seuls les partisans de Moustapha Niasse connaissent, procède d’une volonté de semer le doute dans l’esprit des Sénégalais, pour leur faire admettre que sous le régime de Me Wade, on aura gonflé sans raison l’effectif de la fonction publique. Les auteurs de ces contrevérités qui ont séjourné au Parti socialiste qui avait initié la politique de départs volontaires et du gel des recrutements dans la fonction publique, refusent d’admettre que c’est sous le régime de Me Wade qu’il y a eu plus d’efforts et de transparence dans la politique de l’emploi. Avec, notamment, le recrutement des sortants des écoles nationales de formation. Le ministre de la Fonction publique et de l’emploi l’explique d’ailleurs : « A la suite d’un diagnostic sans complaisance sur la question de l’emploi, le gouvernement s’est résolu à inverser la tendance, par la mise en œuvre d’une politique volontariste de recrutement, privilégiant les secteurs comme la santé, l’éducation et ceux de la sécurité publique. Faut-il rappeler que c’est sous le régime précédent que l’Ecole de police est restée 10 bonnes années sans recruter un seul agent de force publique. Les grèves de la faim des sortants de l’Ecole normale, supérieure qui réclamaient des postes pour aller enseigner, sont encore vivaces dans les esprits, tout comme la fermeture des écoles normales régionales. Faut-il ajouter à cette triste liste les 100 médecins chômeurs qui attendaient, pendant près de 10 ans, leur premier emploi. Idem pour les enseignants du supérieur qui vivaient la précarité dans leur statut hybride et que l’Etat, à partir de 2000, a recrutés. Il en est ainsi pour quasiment tous les secteurs sociaux. Non, le bureau politique de l’Afp a tout faux de poser la question du recrutement dans la fonction publique, sous le régime de Wade.

Moustapha SYLLA le messager