Le recrutement de 2000 enseignants s’inscrit dans une stratégie plus large de modernisation et de renforcement du système éducatif national. Selon le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, cette initiative vise à « répondre aux défis persistants du secteur éducatif en dotant les écoles de personnel qualifié ». L’objectif est double : réduire la surcharge horaire des enseignants en poste et améliorer la qualité de l’enseignement, notamment dans les zones rurales où les besoins sont les plus pressants.
Thierno Diop, professeur de français à la retraite, a salué l’initiative tout en émettant quelques réserves. « Sur le principe, c’est une excellente initiative parce qu’on sait que les enseignants manquent au Sénégal pour plusieurs raisons. Recruter un enseignant est toujours une bonne idée parce qu’il n’y en a jamais assez », a-t-il déclaré. Cependant, il a souligné que le nombre de postes offerts reste insuffisant par rapport aux besoins réels. « Les 2000 postes correspondent sûrement aux capacités budgétaires du Sénégal. Il faut reconnaître que l’État a dû supprimer certaines institutions, comme le Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) et le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), pour financer ce recrutement », a-t-il expliqué.
Thierno Diop a également pointé du doigt la forte demande d’emplois chez les jeunes diplômés, qui explique l’afflux massif de candidatures. « Beaucoup de jeunes sont sur le marché de l’emploi, et beaucoup d’enseignants du privé aspirent à entrer dans la fonction publique. C’est normal qu’il y ait autant d’engouement », a-t-il ajouté.
Seydina Aliou Diallo, parent d’élève, a également exprimé son soutien à l’initiative, tout en insistant sur l’importance de la qualité de l’enseignement. « C’est une très bonne initiative qui va permettre à de nombreux jeunes diplômés d’intégrer la fonction publique. Cependant, l’effectif de 2000 enseignants reste minime par rapport à la demande », a-t-il déclaré. Il a rappelé les difficultés rencontrées dans les régions éloignées, où les écoles manquent cruellement de personnel. « Dans certaines zones, un enseignant doit gérer deux classes en même temps. Ce recrutement va combler un peu le gap, mais il faut aussi veiller à la qualité de l’enseignement », a-t-il souligné.
Pour Seydina Aliou Diallo, enseigner ne se résume pas à transmettre des connaissances. « Enseigner, c’est une vocation qui demande passion, engagement et formation. Il y a des gens qui deviennent enseignants par défaut, parce qu’ils n’ont pas d’autre choix. Cela demande un encadrement et une formation solides pour garantir la qualité de l’éducation », a-t-il expliqué. Il a également insisté sur la nécessité d’accompagner les nouveaux recrutés pour qu’ils puissent s’adapter aux réalités du terrain.
Si le recrutement de 2000 enseignants est perçu comme une avancée majeure, il ne résout pas tous les problèmes structurels du système éducatif sénégalais. Le nombre de postes offerts reste insuffisant face à la demande croissante de professionnels qualifiés, et la répartition géographique des enseignants continue de poser problème. De plus, la qualité de l’enseignement dépendra en grande partie de la formation et de l’encadrement des nouveaux recrutés.
Le processus de recrutement, entièrement numérique, a été conçu pour simplifier et sécuriser les démarches des candidats. Les inscriptions, ouvertes du 23 janvier au 1er février, ont attiré un nombre impressionnant de postulants, dont une majorité de jeunes diplômés et d’enseignants du secteur privé. Les régions de Thiès, Dakar, Pikine-Guédiawaye et Saint-Louis ont enregistré le plus grand nombre de candidatures, reflétant à la fois la demande d’emplois et l’attractivité de la fonction publique.
Birame Khary Ndaw
Thierno Diop, professeur de français à la retraite, a salué l’initiative tout en émettant quelques réserves. « Sur le principe, c’est une excellente initiative parce qu’on sait que les enseignants manquent au Sénégal pour plusieurs raisons. Recruter un enseignant est toujours une bonne idée parce qu’il n’y en a jamais assez », a-t-il déclaré. Cependant, il a souligné que le nombre de postes offerts reste insuffisant par rapport aux besoins réels. « Les 2000 postes correspondent sûrement aux capacités budgétaires du Sénégal. Il faut reconnaître que l’État a dû supprimer certaines institutions, comme le Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) et le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), pour financer ce recrutement », a-t-il expliqué.
Thierno Diop a également pointé du doigt la forte demande d’emplois chez les jeunes diplômés, qui explique l’afflux massif de candidatures. « Beaucoup de jeunes sont sur le marché de l’emploi, et beaucoup d’enseignants du privé aspirent à entrer dans la fonction publique. C’est normal qu’il y ait autant d’engouement », a-t-il ajouté.
Seydina Aliou Diallo, parent d’élève, a également exprimé son soutien à l’initiative, tout en insistant sur l’importance de la qualité de l’enseignement. « C’est une très bonne initiative qui va permettre à de nombreux jeunes diplômés d’intégrer la fonction publique. Cependant, l’effectif de 2000 enseignants reste minime par rapport à la demande », a-t-il déclaré. Il a rappelé les difficultés rencontrées dans les régions éloignées, où les écoles manquent cruellement de personnel. « Dans certaines zones, un enseignant doit gérer deux classes en même temps. Ce recrutement va combler un peu le gap, mais il faut aussi veiller à la qualité de l’enseignement », a-t-il souligné.
Pour Seydina Aliou Diallo, enseigner ne se résume pas à transmettre des connaissances. « Enseigner, c’est une vocation qui demande passion, engagement et formation. Il y a des gens qui deviennent enseignants par défaut, parce qu’ils n’ont pas d’autre choix. Cela demande un encadrement et une formation solides pour garantir la qualité de l’éducation », a-t-il expliqué. Il a également insisté sur la nécessité d’accompagner les nouveaux recrutés pour qu’ils puissent s’adapter aux réalités du terrain.
Si le recrutement de 2000 enseignants est perçu comme une avancée majeure, il ne résout pas tous les problèmes structurels du système éducatif sénégalais. Le nombre de postes offerts reste insuffisant face à la demande croissante de professionnels qualifiés, et la répartition géographique des enseignants continue de poser problème. De plus, la qualité de l’enseignement dépendra en grande partie de la formation et de l’encadrement des nouveaux recrutés.
Le processus de recrutement, entièrement numérique, a été conçu pour simplifier et sécuriser les démarches des candidats. Les inscriptions, ouvertes du 23 janvier au 1er février, ont attiré un nombre impressionnant de postulants, dont une majorité de jeunes diplômés et d’enseignants du secteur privé. Les régions de Thiès, Dakar, Pikine-Guédiawaye et Saint-Louis ont enregistré le plus grand nombre de candidatures, reflétant à la fois la demande d’emplois et l’attractivité de la fonction publique.
Birame Khary Ndaw