«Absolument pas.» C'est par cette affirmation catégorique que Jérôme Cahuzac, ministre du Budget, a écarté l'idée d'étendre la redevance audiovisuelle aux ordinateurs personnels. Elle est actuellement payée par chaque foyer disposant d'un téléviseur et permet de financer Radio France et France Télévisions. Le projet de l'étendre aux PC avait été évoqué samedi par Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, sur RTL.
À l'antenne de la même station, Jérôme Cahuzac a déclaré jeudi matin que cette proposition ne serait pas retenue. «Chaque ministre, dans le domaine qui est le sien, a le droit d'avoir des idées, d'émettre des suggestions. Mais cette idée, cette suggestion, n'est pas reprise par le gouvernement», a-t-il affirmé. Le ministre du Budget a aussi précisé qu'il n'était «pas informé», en amont, du projet d'Aurélie Filippetti.
«Laissons les arbitrages se dérouler»
Pour la ministre de la Culture, cette extension devait contribuer à sécuriser le financement de l'audiovisuel public, désormais privé d'une partie de ses recettes publicitaires. «Avec la télé connectée, la télévision va passer de plus en plus par les ordinateurs. Est-ce qu'il faut étendre la redevance à ces écrans quand on n'a pas de téléviseur? avait-elle argumenté. Ce serait une redevance évidemment par habitation, on ne paiera pas une redevance (en plus) si on a la télé.»
Mais le montant des recettes supplémentaires que cette extension aurait permis de générer restait à déterminer. Aux 3,8 milliards d'euros générés aujourd'hui par la redevance, cette extension aurait permis d'ajouter entre 20 et 30 millions d'euros selon les fabricants, et jusqu'à 50 millions d'euros selon la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD).
Par Marie-Catherine Beuth
Journaliste, Le Figaro
À l'antenne de la même station, Jérôme Cahuzac a déclaré jeudi matin que cette proposition ne serait pas retenue. «Chaque ministre, dans le domaine qui est le sien, a le droit d'avoir des idées, d'émettre des suggestions. Mais cette idée, cette suggestion, n'est pas reprise par le gouvernement», a-t-il affirmé. Le ministre du Budget a aussi précisé qu'il n'était «pas informé», en amont, du projet d'Aurélie Filippetti.
«Laissons les arbitrages se dérouler»
Pour la ministre de la Culture, cette extension devait contribuer à sécuriser le financement de l'audiovisuel public, désormais privé d'une partie de ses recettes publicitaires. «Avec la télé connectée, la télévision va passer de plus en plus par les ordinateurs. Est-ce qu'il faut étendre la redevance à ces écrans quand on n'a pas de téléviseur? avait-elle argumenté. Ce serait une redevance évidemment par habitation, on ne paiera pas une redevance (en plus) si on a la télé.»
Mais le montant des recettes supplémentaires que cette extension aurait permis de générer restait à déterminer. Aux 3,8 milliards d'euros générés aujourd'hui par la redevance, cette extension aurait permis d'ajouter entre 20 et 30 millions d'euros selon les fabricants, et jusqu'à 50 millions d'euros selon la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD).
Par Marie-Catherine Beuth
Journaliste, Le Figaro