Quand L’Observateur s’est pointé, le vendredi 15 juin dernier, devant Me El Hadji Amadou Sall pour évoquer l’affaire de son redressement fiscal à hauteur de 27 millions FCfa, l’avocat-politicien, dignitaire du défunt régime de Wade, s’est empressé de crier à la «cabale politique», d’accuser publiquement le Président Macky Sall de «forfaiture». «Tout ceci n’est que de l’intimidation, mais ce n’est pas en saisissant mes biens qu’ils me feront taire», avait tonné Me Sall, laissant fortement croire qu’il se cachait, derrière ces agissements des services des impôts, une «volonté politique» de le «faire taire». Après les convocations à la Direction des investigations criminelles (Dic) et à la gendarmerie de certains pontes de l’ancien régime pour soupçons d’enrichissement illicite, c’était donc au tour de la «brigade financière» de l’Etat-Macky de s’attaquer férocement à la «Wade family», au sens large. Pourtant, l’affaire ne serait pas aussi simpliste et n’aurait aucun soubassement politique. Selon des sources établies à la Direction des Impôts, depuis quelques semaines, des courriers ont été adressés à plusieurs entreprises privées, y compris des cabinets d’avocats de la place dakaroise, pour faire état d’un redressement fiscal. Parmi eux, les cabinets d’avocats célèbres, comme Mes Mame Adama Guèye, Madické Niang, entre autres.
«Ces redressements fiscaux n’ont aucun soubassement politique, soufflent les services du fisc. Ce sont des redressements fiscaux ordinaires adressés à des entreprises qui doivent, selon la loi, verser des impôts au Trésor. Il n’y a rien de politique derrière ces opérations.» En attestent, dit-on au service des Impôts, le redressement fiscal de certaines personnalités proches de l’actuel pouvoir qui ont, pour la plupart, accepté de transiger. Au contraire de Me El Hadji Amadou Sall.
Joint au téléphone par L’Observateur, Me Mame Adama Guèye, soutien de Macky Sall au second tour de la dernière Présidentielle, confirme que son cabinet d’avocats est bel et bien concerné par cette série de redressements fiscaux. Mais il minimise : «J’ai fait l’objet d’un redressement fiscal. Mais le problème est réglé. Il y a un règlement entre nous (entreprises, cabinets) et l’Administration fiscale». A la question de savoir à combien s’élève le montant qu’il doit au fisc, l’ancien bâtonnier dégage en touche : «Non, je ne peux pas entrer dans les détails», évacue-t-il.
«Ces redressements fiscaux n’ont aucun soubassement politique, soufflent les services du fisc. Ce sont des redressements fiscaux ordinaires adressés à des entreprises qui doivent, selon la loi, verser des impôts au Trésor. Il n’y a rien de politique derrière ces opérations.» En attestent, dit-on au service des Impôts, le redressement fiscal de certaines personnalités proches de l’actuel pouvoir qui ont, pour la plupart, accepté de transiger. Au contraire de Me El Hadji Amadou Sall.
Joint au téléphone par L’Observateur, Me Mame Adama Guèye, soutien de Macky Sall au second tour de la dernière Présidentielle, confirme que son cabinet d’avocats est bel et bien concerné par cette série de redressements fiscaux. Mais il minimise : «J’ai fait l’objet d’un redressement fiscal. Mais le problème est réglé. Il y a un règlement entre nous (entreprises, cabinets) et l’Administration fiscale». A la question de savoir à combien s’élève le montant qu’il doit au fisc, l’ancien bâtonnier dégage en touche : «Non, je ne peux pas entrer dans les détails», évacue-t-il.