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Refus de valider la contre-proposition de Yavuz Selim Sa, le groupe sous administration provisoire irrévocablement

L’administration du groupe Yavus Selim, mandatée pour dialoguer avec le Ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam est très déçue de l’aboutissement ou de la tournure de leur rencontre. Ladite administration, accompagnée de parents d’élèves, ont du mal à contenir leur déception. Ces derniers, ont observé un échec regrettable, après l’espoir donné par le Ministre de l’Intérieur, qui avait entamé un début de dialogue pour trouver une solution à cette crise.


Rédigé par leral.net le Mardi 10 Octobre 2017 à 23:10 | | 0 commentaire(s)|

L’Etat du Sénégal semble  être dans une posture de non-retour. Il avait brandi une injonction de cessation d’exercer ou la fermeture de l’ensemble des écoles du groupe Yavuz Selim. Devant le refus de céder à cette volonté du Ministère de l’éducation nationale, les éléments de la police nationale, chargés de faire exécuter cette mesure, étaient visibles toujours sur le périmètre du collège Bosphore. 
 

Récemment, une sortie de crise a été engagée par le Ministre de l’Intérieur, Aly Ngouye Ndiaye. Mais, ce dialogue, révèle-t-on, n’a pas donné les fruits escomptés. « Au Ministre de l’Intérieur, Aly Ngouye Ndiaye, nous avions répondu que cette solution n’était pas opérationnelle pour différentes raisons. Un Etat ne peut pas administrer un bien d’un privé. Et du point de vue juridique, cette administration n’était pas possible.
 

 Notre conseiller juridique avait explicité cette situation devant les membres du gouvernement et leurs experts.  Et, il a démontré l’illégalité de cette décision pour prouver que l’Etat ne peut pas s’engager dans cette illégalité », a expliqué le président du conseil d’administration du groupe Yavuz Selim, Madiambal Diagne. 


L’autre option, proposée à l’Etat, indique-t-il, c’était que les parents d’élèves verraient mal que l’Etat gère la scolarité de leurs enfants. Ainsi, les mandataires de Yavuz Selim avaient proposé au Ministre de l’Intérieur, une nationalisation des biens de l’école pour éventuellement faciliter la sortie de crise. Ledit groupe avait décidé de céder les actions vendues à des partenaires français à des hommes d’affaires sénégalais. 
 

Promettant au Ministre de l’Intérieur, un retour sur la table de négociation au bout de 48 heures, le groupe avait même acté sa décision, devant servir de contre-proposition, chez un notaire. Et les parts des français devraient être confiées à des hommes d’affaires, dont Moustapha Guirassy de l’Iam, l’homme d’affaires, Moustapha Sène et du directeur de l’école maternelle, les Bourgeois. Mais, les mandataires ont buté le lundi après-midi sur le refus du Ministre de l’Education nationale. Serigne Mbaye Thiam a insisté sur la décision du gouvernement, de placer de manière irrévocable, cet établissement sous administration provisoire.
 

« J’avoue que je pensais à un poisson d’Avril lorsque le Ministre nous annonçait la décision du gouvernement, dont il dit qu’elle est irrévocable. Nous refusons d’accepter la décision dite, irrévocable. Nous sommes conscients que l’Etat du Sénégal a pris la décision de fermer cette école et je ne suis pas sûr que les parents d’élèves vont accepter de confier leurs enfants à l’Etat », rejette Madiambal Diagne. 
 

Le constat est triste, puisque le Pca s’inquiète du sort des élèves bénéficiaires du social du groupe et des 503 employés de l’école qui vont perdre leurs emplois.  « La conséquence de cette mesure, c'est que des emplois de cet ordre seront compromis, sans parler des autres actions sociales. La volonté de trouver la solution nous a amenés dans différentes familles religieuses. Mais, nous sommes conscients aujourd’hui, que cette décision n’est pas dans l’intérêt des citoyens sénégalais », regrette Madiambal Diagne.
 

Sous ce registre, il signale que depuis quelques minutes, le gouvernement sénégalais a recontacté les mandataires de Yavuz Selim pour une poursuite du dialogue. « Nous répondrons au gouvernement à chaque fois que de besoin. Si l’on confirme un rendez-vous, nous y serons. Nous ne cherchons pas à faire perdre la face au gouvernement. Et, nous n’invectivons personne », rassure-t-il.



 

O WADE Leral

 


la redaction