Il est populaire et était le préféré des Français en vue de Matignon. Au lendemain de la déconfiture de la gauche aux municipales, Manuel Valls a troqué son costume de premier flic de France pour celui de Premier ministre. L’ancien maire d’Evry, quasi-inconnu avant de se lancer en 2011 dans la primaire socialiste en vue de la présidentielle (dont il avait fini avant-dernier avec 5,63% des voix), devient ainsi le deuxième personnage de l’Etat.
Mais si en trois ans, il a gravi à toute vitesse les marches du pouvoir, cela ne s’est pas fait dans un concert unanime de louanges. Au sein du gouvernement, les relations sont compliquées avec les écologistes, en particulier avec Cécile Duflot qui a déjà fait savoir qu’elle ne resterait pas dans ce gouvernement dirigé par Valls.
Clash à l’été 2013
La différence de ligne politique avait été mise sur la place publique fin septembre quand la ministre du Logement avait sévèrement critiqué les propos de son collègue de l’Intérieur sur les Roms, dont seule «une minorité» voudrait «s’intégrer». L’écologiste, qui en avait appelé à François Hollande, avait reproché à Valls d’être allé «au-delà de ce qui met en danger le pacte républicain».
L’entente n’est pas toujours au beau fixe non plus avec Christiane Taubira, la ministre de la Justice avec laquelle il est allé au clash à l’été 2013 au sujet de la réforme pénale. Et depuis dimanche, c’est l’aile gauche du parti socialiste qui a œuvré pour éviter l’arrivée de Valls à Matignon, qui n'est pas synonyme de l’inflexion de politique réclamée. Le choix de la nomination du ministre de l'Intérieur a d'ailleurs été qualifié de «surprenant» par Emmanuel Maurel, «compte tenu de l'analyse que l'on peut faire du scrutin municipal et de l'indéniable besoin de gauche qui s'est exprimé à cette occasion».
Image de fermeté
Directeur de la communication de François Hollande pendant la campagne présidentielle, Manuel Valls a pour lui une forte popularité, y compris à droite, et une image de fermeté. Miser sur lui constitue toutefois un pari de la part du chef de l’Etat: considérer que le «message» adressé par les électeurs de gauche lors des municipales et que l’exécutif jure avoir «entendu» est celui d’une demande de plus d’autorité. Et non celui d’une envie d’une politique différente.
Mais si en trois ans, il a gravi à toute vitesse les marches du pouvoir, cela ne s’est pas fait dans un concert unanime de louanges. Au sein du gouvernement, les relations sont compliquées avec les écologistes, en particulier avec Cécile Duflot qui a déjà fait savoir qu’elle ne resterait pas dans ce gouvernement dirigé par Valls.
Clash à l’été 2013
La différence de ligne politique avait été mise sur la place publique fin septembre quand la ministre du Logement avait sévèrement critiqué les propos de son collègue de l’Intérieur sur les Roms, dont seule «une minorité» voudrait «s’intégrer». L’écologiste, qui en avait appelé à François Hollande, avait reproché à Valls d’être allé «au-delà de ce qui met en danger le pacte républicain».
L’entente n’est pas toujours au beau fixe non plus avec Christiane Taubira, la ministre de la Justice avec laquelle il est allé au clash à l’été 2013 au sujet de la réforme pénale. Et depuis dimanche, c’est l’aile gauche du parti socialiste qui a œuvré pour éviter l’arrivée de Valls à Matignon, qui n'est pas synonyme de l’inflexion de politique réclamée. Le choix de la nomination du ministre de l'Intérieur a d'ailleurs été qualifié de «surprenant» par Emmanuel Maurel, «compte tenu de l'analyse que l'on peut faire du scrutin municipal et de l'indéniable besoin de gauche qui s'est exprimé à cette occasion».
Image de fermeté
Directeur de la communication de François Hollande pendant la campagne présidentielle, Manuel Valls a pour lui une forte popularité, y compris à droite, et une image de fermeté. Miser sur lui constitue toutefois un pari de la part du chef de l’Etat: considérer que le «message» adressé par les électeurs de gauche lors des municipales et que l’exécutif jure avoir «entendu» est celui d’une demande de plus d’autorité. Et non celui d’une envie d’une politique différente.