Les femmes divorcées aspirent au remariage. Alors que les hommes ont la possibilité avec la polygamie de choisir librement une nouvelle épouse. Elles doivent passer par le divorce pour pouvoir opérer un libre choix de leur futur conjoint. À Dakar, sur les vingt-cinq femmes divorcées en 1989, seules deux n'avaient pas retrouvé de mari en 2000. Le divorce apparaît ainsi, comme une période transitoire.
L'entrée en polygamie est une autre tendance forte chez les femmes divorcées, particulièrement parmi celles qui sont diplômées ou cadres. Le divorce apparaît comme une forme de résistance à une polygamie imposée et le remariage permet une polygamie choisie.
À Dakar, comme à Saint-Louis, près de la moitié des femmes enquêtées, se retrouvent en union polygame après leur première rupture d'union. Les femmes, appartenant aux classes moyennes ou aisées, qui souhaitent se remarier avec un homme de leur condition sociale, choisissent ce type d'union. Car, le « marché matrimonial » n'offre guère d'autres possibilités.
Les femmes qui s'insèrent dans une union polygame ont plus de liberté pour trouver un travail rémunéré. Elles sont indépendantes. Mais, doivent prendre en charge leur progéniture, le mari limitant son soutien aux besoins alimentaires du ménage. Il est important de noter que, pour un certain nombre de femmes, le divorce peut au contraire avoir des conséquences économiques dramatiques.
Beaucoup de femmes ont honte de faire appel à la justice pour rompre leur union. Et, dans le cas d'un divorce coutumier, l'homme n'est pas tenu de participer à l'entretien des enfants. Ce qui place la femme dans une situation financière difficile, surtout lorsqu'elle ne dispose d'aucune source de revenus.
Ces deux enquêtes montrent qu'en Afrique, le divorce laisse une certaine place aux stratégies féminines. Il peut être considéré, dans certains cas, comme un phénomène libérateur et affranchissant pour les hommes comme pour les femmes. Pourtant, si les rapports de genre évoluent en faveur de la femme, leur nouveau rôle social est encore mal accepté.
O WADE Leral
L'entrée en polygamie est une autre tendance forte chez les femmes divorcées, particulièrement parmi celles qui sont diplômées ou cadres. Le divorce apparaît comme une forme de résistance à une polygamie imposée et le remariage permet une polygamie choisie.
À Dakar, comme à Saint-Louis, près de la moitié des femmes enquêtées, se retrouvent en union polygame après leur première rupture d'union. Les femmes, appartenant aux classes moyennes ou aisées, qui souhaitent se remarier avec un homme de leur condition sociale, choisissent ce type d'union. Car, le « marché matrimonial » n'offre guère d'autres possibilités.
Les femmes qui s'insèrent dans une union polygame ont plus de liberté pour trouver un travail rémunéré. Elles sont indépendantes. Mais, doivent prendre en charge leur progéniture, le mari limitant son soutien aux besoins alimentaires du ménage. Il est important de noter que, pour un certain nombre de femmes, le divorce peut au contraire avoir des conséquences économiques dramatiques.
Beaucoup de femmes ont honte de faire appel à la justice pour rompre leur union. Et, dans le cas d'un divorce coutumier, l'homme n'est pas tenu de participer à l'entretien des enfants. Ce qui place la femme dans une situation financière difficile, surtout lorsqu'elle ne dispose d'aucune source de revenus.
Ces deux enquêtes montrent qu'en Afrique, le divorce laisse une certaine place aux stratégies féminines. Il peut être considéré, dans certains cas, comme un phénomène libérateur et affranchissant pour les hommes comme pour les femmes. Pourtant, si les rapports de genre évoluent en faveur de la femme, leur nouveau rôle social est encore mal accepté.
O WADE Leral