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Remblaiement de la cour, station de pompage et canalisations: Ouf de soulagement au lycée Jaxaay de Keur Massar

Rédigé par leral.net le Vendredi 1 Mars 2024 à 19:52 | | 0 commentaire(s)|

Piégé par les eaux de pluie de chaque début d’année, le lycée Plan Jaxaay de Keur Massar est en train de retrouver un souffle nouveau, grâce à l’intervention de l’État, à travers certaines réalisations du Projet de gestion intégrée des inondations au Sénégal. Les travaux d’assainissement effectués dans la cour, ainsi que la construction d’une station de pompage, sont […]

Piégé par les eaux de pluie de chaque début d’année, le lycée Plan Jaxaay de Keur Massar est en train de retrouver un souffle nouveau, grâce à l’intervention de l’État, à travers certaines réalisations du Projet de gestion intégrée des inondations au Sénégal. Les travaux d’assainissement effectués dans la cour, ainsi que la construction d’une station de pompage, sont autant de chantiers qui ont contribué à soulager les pensionnaires de cette école. 

Julien Mbesse SÈNE (Correspondant)  

KEUR MASSAR – Les eaux de pluie avaient plongé le lycée de Jaxaay, communément appelé lycée Plan Jaxaay, dans une situation désastreuse. L’enceinte de l’école, toujours inondée par les averses, avait fini de transformer cet établissement, sis à Keur Massar, en épicentre des inondations dans la banlieue. Le typha et les autres herbes envahissants avaient fini d’occuper la cour d’école. Pendant longtemps, élèves, enseignants et les membres de l’encadrement du lycée ont subi les contrecoups de cette situation. Des maladies comme le paludisme étaient devenues endémiques et très fréquentes chez les pensionnaires. L’humidité a occasionné beaucoup de dégâts sur les bâtiments. Des murs fendillés, des toits fissurés et des toilettes envahies par les eaux usées et une odeur nauséabonde. Tel était le décor qu’offrait ce lycée. Les pensionnaires de l’école ne rataient aucune occasion pour crier leur amertume face à cette situation. C’est le cas en début d’année quand ils avaient décidé de boycotter la rentrée scolaire et les enseignements-apprentissages jusqu’à ce que des solutions soient apportées à leurs complaintes. Cette mobilisation n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd. L’État du Sénégal, par le biais de la Direction de la prévention et de la gestion des inondations (Dgpi), a entrepris un important chantier d’assainissement dans cet établissement pour un coût évalué à 150 millions de FCfa.

Une station de pompage sortie de terre 

Engagés le 19 octobre 2023, les travaux d’assainissement du lycée de Jaxaay commencent à porter leurs fruits. « Nous avions plusieurs écueils dont le principal était de réaliser un système de pompage et d’évacuation de l’eau de l’école », avait indiqué le Proviseur du lycée, Tamsir Sylla, en début d’année scolaire. Ce qui a été entrepris, d’après Madické Cissé, Directeur du Dgpi. Il souligne que sur chaque point bas identifié au sein du lycée, un regard en béton armé a été érigé pour drainer les eaux vers la station de pompage qui fonctionne de manière gravitaire avec des tuyaux. « Une dizaine de regards sont érigés sur les différents points bas. Les eaux de surface et de nappe sont drainées vers cette station équipée de deux pompes automatiques et d’une armoire électrique », déclare Madické Cissé. Cependant, ce dispositif attend d’être raccordé au réseau de la Société nationale d’électricité (Senelec) pour fonctionner à temps plein. «Aujourd’hui, il ne reste que cette étape pour que le dispositif fonctionne de manière optimale et en toute autonomie. Et nous osons espérer que ce n’est qu’en ce moment que nous pourrons apprécier, à sa juste valeur, ce que nous avons réalisé », confie-t-il.

Aussi, les hautes herbes qui avaient colonisé l’enceinte de l’établissement ont disparu grâce aux travaux. L’eau qui stagnait dans la cour a disparu également. Même s’il y a encore beaucoup à faire, la situation s’est considérablement améliorée dans ce lycée. La cour a été remblayée avec du sable fin. Les salles de classe ainsi que les bâtiments abritant l’administration et les bureaux des professeurs sont redevenus fréquentables. Certains professeurs préparent leurs cours.

La vie a repris son cours normal dans cette école, même si certains professeurs notent encore quelques impairs. Mamadou Sanoussy Ba, professeur de philosophie, se félicite des travaux, même s’il déplore une certaine lenteur dans leur exécution. « Je dirais que les travaux avancent, mais lentement, contrairement au calendrier prévu », affirme-t-il. L’enseignant évoque notamment le problème des circuits électriques dans les classes et le renforcement des toilettes destinées au corps professoral.

Fatou, élève en classe de seconde, le sac au dos, assise sur l’un des bancs publics aménagés dans la cour de l’école, s’est réjouie de ce changement dans son établissement. Elle estime que la sérénité est de retour depuis l’entame des travaux. « Il y a quelques semaines, il était impossible de s’asseoir là où nous sommes présentement. Il y avait de l’eau et des herbes partout. L’environnement n’était pas du tout propice aux études. Sans oublier les risques de maladies à cause des moustiques », confie-t-elle. Son camarade de même classe, Youssouf, assis à côté, soutient la même chose. « Avec l’état dans lequel notre école se trouvait, il était impossible d’étudier dans de bonnes conditions. Même nos parents étaient inquiets. Ces travaux nous soulagent beaucoup, mais il y a encore beaucoup à faire pour que tous les problèmes soient résolus », dit-il.

TAMSIR SYLLA, PROVISEUR DU LYCÉE

« Les retombées des ouvrages se font sentir même dans les maisons alentour » 

Particulièrement soulagé par les travaux réalisés dans son établissement, Tamsir Sylla, le Proviseur du lycée Plan Jaxaay note des répercussions positives jusque dans les environs. « Nous étions comme des «insulaires». C’était l’enfer, mais les retombées des ouvrages, outre au niveau du lycée, se font sentir même dans les maisons alentour », explique M. Sylla. « Les travaux avaient une double fonction : aspirer les eaux de pluie ainsi que la nappe phréatique », a-t-il fait savoir. Selon le proviseur, le visage du lycée a bien changé, mais il y a encore beaucoup à faire. Le pavage de la cour prévu en mars prochain est l’un des prochains défis à relever, a indiqué Tamsir Sylla. Le projet, d’un coût de 55 millions de FCfa est à l’actif du Conseil départemental de Keur Massar, précise-t-il. Cette institution a également construit au niveau du lycée, « un restaurant clé en main d’un coût de 45 millions de FCfa », se réjouit son proviseur. M. Sylla n’a pas manqué de saluer l’accompagnement de certaines bonnes volontés comme l’ancien ministre de l’Economie Amadou Hott et le maire de la commune. J. Mb. SÈNE



Source : https://lesoleil.sn/remblaiement-de-la-cour-statio...