Le rêve ne s’est finalement pas réalisé pour les centaines de Sénégalais et Bissau-Guinéens. Leur rêve de se retrouver aujourd’hui au pied du mont Arafat s’est brisé dans la nuit du mardi au mercredi. Malgré la dérogation spéciale obtenue par le Président bissau-guinéen et l’ancien commissaire adjoint au pèlerinage Ousmane Ndoye, les derniers pèlerins de Dakar ne verront pas Médine cette année. Car c’est tard dans la nuit, qu’on a appris que l’arrivée de l’avion de 135 places qui devait les convoyer se fera vers 17 heures à Dakar.
En réalité, croit Mme Awa Khouma de Ngallick voyage qui s’active dans l’organisation du pèlerinage depuis 10 ans, «il n’y a même pas eu d’avion. Car nous étions à l’ambassade d’Arabie Saoudite jusqu’à 1 heure du matin» pour payer les frais de déplacement de l’avion, «mais cela n’a pu être finalisé. Sachant que désormais les clients allaient rater l’étape de Arafat, ce n’était plus la peine de se fatiguer».
Au départ, Awa Khouma qui avait un quota de 380 personnes à convoyer a pu acheminer 375 sur les Lieux saints de l’Islam par Ethiopian Airlines et Royal Air Maroc. Ses problèmes ont commencé avec les 5 clients qui lui restaient et qui voulaient faire juste un séjour de quinze jours à la Mecque, à cause d’obligations professionnelles. C’est alors que Mme Khouma, par ailleurs présidente du Gie Assalam, s’est tournée vers Air Europa, via un intermédiaire qui lui a vendu des billets pour leur vol du 17 novembre dernier. Seulement, il y avait plus de passagers (plus de 300) que de nombre de places disponibles (270).
C’est la confusion au hangar. Alors 145 pèlerins se sont rapprochés de Mme Khouma et M. Aliou Diaw de Ndiawène voyage qui venaient d’avoir une offre avec l’avionneur Mouhamadou Bachir Aïdara. D’ailleurs certains passagers, rien que pour ne pas retourner chez eux ont versé entre 1 et 1,5 million. Un contrat est alors signé pour convoyer les clients de ces voyagistes privés, moyennant un cash à payer en rials (247 000) à Djeddah et en Cfa (plus de 65 millions) à Dakar, soit 50 % du montant à payer. Le reste devrait être payé 48 heures avant le retour des pèlerins. Mais jusqu’au 19 novembre M. Aïdara n’a pu trouver un avion, prétextant des papiers manquants, racontent nos interlocuteurs.
Toutefois, il y avait encore une autre possibilité pour ces convoyeurs. Il y a 120 places disponibles dans l’avion qui devait acheminer des pèlerins guinéens à Dakar. Mais surprise. Voilà que parmi les 80 Guinéens qui étaient prévus, 26 seront laissés en rade à Dakar.
Le dernier espoir était la dérogation spéciale accordée à la Guinée. Mais cela n’a pu permettre le voyage de ces pèlerins. Et leurs convoyeurs se retrouvent avec des fortunes diverses. Affecté par la tournure des évènements, Aliou Diaw, gravement malade a été «assiégé» hier par ses clients (voir par ailleurs). Quant à Awa Khouma qui continuait à rembourser, elle annonce une plainte si elle ne rentre pas dans ses fonds après l’ultimatum de 24 heures donné à M. Aïdara pour qu’il lui rembourse l’argent qu’elle lui avait versé en Cfa et en rials.
Interpellée sur les sanctions annoncées par le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères contre les convoyeurs privés qui n’ont pu respecter leurs contrats avec leurs mandants, elle déclare : «Nous sanctionner, ce serait appliquer sur nous la loi du plus fort. L’Etat doit plutôt sanctionner ceux qui ont pris l’argent de Sénégalais sans les rembourser.»
amdiop@lequotidien.sn
En réalité, croit Mme Awa Khouma de Ngallick voyage qui s’active dans l’organisation du pèlerinage depuis 10 ans, «il n’y a même pas eu d’avion. Car nous étions à l’ambassade d’Arabie Saoudite jusqu’à 1 heure du matin» pour payer les frais de déplacement de l’avion, «mais cela n’a pu être finalisé. Sachant que désormais les clients allaient rater l’étape de Arafat, ce n’était plus la peine de se fatiguer».
Au départ, Awa Khouma qui avait un quota de 380 personnes à convoyer a pu acheminer 375 sur les Lieux saints de l’Islam par Ethiopian Airlines et Royal Air Maroc. Ses problèmes ont commencé avec les 5 clients qui lui restaient et qui voulaient faire juste un séjour de quinze jours à la Mecque, à cause d’obligations professionnelles. C’est alors que Mme Khouma, par ailleurs présidente du Gie Assalam, s’est tournée vers Air Europa, via un intermédiaire qui lui a vendu des billets pour leur vol du 17 novembre dernier. Seulement, il y avait plus de passagers (plus de 300) que de nombre de places disponibles (270).
C’est la confusion au hangar. Alors 145 pèlerins se sont rapprochés de Mme Khouma et M. Aliou Diaw de Ndiawène voyage qui venaient d’avoir une offre avec l’avionneur Mouhamadou Bachir Aïdara. D’ailleurs certains passagers, rien que pour ne pas retourner chez eux ont versé entre 1 et 1,5 million. Un contrat est alors signé pour convoyer les clients de ces voyagistes privés, moyennant un cash à payer en rials (247 000) à Djeddah et en Cfa (plus de 65 millions) à Dakar, soit 50 % du montant à payer. Le reste devrait être payé 48 heures avant le retour des pèlerins. Mais jusqu’au 19 novembre M. Aïdara n’a pu trouver un avion, prétextant des papiers manquants, racontent nos interlocuteurs.
Toutefois, il y avait encore une autre possibilité pour ces convoyeurs. Il y a 120 places disponibles dans l’avion qui devait acheminer des pèlerins guinéens à Dakar. Mais surprise. Voilà que parmi les 80 Guinéens qui étaient prévus, 26 seront laissés en rade à Dakar.
Le dernier espoir était la dérogation spéciale accordée à la Guinée. Mais cela n’a pu permettre le voyage de ces pèlerins. Et leurs convoyeurs se retrouvent avec des fortunes diverses. Affecté par la tournure des évènements, Aliou Diaw, gravement malade a été «assiégé» hier par ses clients (voir par ailleurs). Quant à Awa Khouma qui continuait à rembourser, elle annonce une plainte si elle ne rentre pas dans ses fonds après l’ultimatum de 24 heures donné à M. Aïdara pour qu’il lui rembourse l’argent qu’elle lui avait versé en Cfa et en rials.
Interpellée sur les sanctions annoncées par le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères contre les convoyeurs privés qui n’ont pu respecter leurs contrats avec leurs mandants, elle déclare : «Nous sanctionner, ce serait appliquer sur nous la loi du plus fort. L’Etat doit plutôt sanctionner ceux qui ont pris l’argent de Sénégalais sans les rembourser.»
amdiop@lequotidien.sn