René Angé­lil : le trai­te­ment de la dernière chance

Quand vous serrez la  main de René Angé­lil, vous êtes surpris par la force et la douceur qu’il dégage. La voix est posée, le ton poli. Il a le charme des orien­taux qui ont décidé de faire de leur vie une desti­née. On devine un cerveau en mouve­ment, une âme de joeur de pocker malin – et un rien filou – avec toujours un coup d’avance pour vous surprendre.
Aujourd’­hui pour­tant le mana­ger le plus célèbre du show-busi­ness, après celui d’El­vis Pres­ley, mène une partie très serrée contre la mala­die. Pas certain qu’il la gagne cette fois-ci… Il le sait, mais tente de ne rien montrer à son clan. « C’est un soldat », confirme Céline lors du concert de charité qu’elle vient de donner à las Vegas.  Il vient d’ac­cep­ter de quit­ter sa villa de Hender­son, banlieue chic de Las Vegas trans­for­mée en clinique privée où se succèdent méde­cins, kiné­si­thé­ra­peuthes, ortho­pho­nistes à son chevet pour inté­grer un hôpi­tal de Boston, à la pointe des recherches contre le cancer.
A 73 ans, il se sent affai­bli par les trai­te­ments pour soigner son cancer de la gorge. La chimio­thé­ra­pie l’a rendu sourd, lui le gour­mand toujours au régime qui se nour­rit grâce à une sonde. Il s’ex­prime diffi­ci­le­ment ( le 23 décembre 2013, on lui a retiré une partie de la langue), sort peu, reste la plupart du temps allongé dans sa chambre. La mala­die progresse, ses forces régres­sent…
En 1999, lors de son premier cancer de la gorge, il avait trouvé le courage de se battre. Aujourd’­hui, la réalité est autre. Plus diffi­cile à gérer physique­ment et psycho­lo­gique­ment. Alors, il met dans ce nouveau proto­cole de soins mis au point à Boston toutes ses chances pour tenir le cancer à distance, pour un temps au moins.“ C’est diffi­cile, avoue Céline, “ mais nous avons un ticket pour la vie, alors on fonce…
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