Je conteste cette déclaration de Me Wade, avec la plus grande fermeté, et affirme, avec autorité, que le président sénégalais ne négocie, à ce jour, avec aucun chef de guerre du MFDC : ni avec César Atoute Badiate, ni avec Salif Sadio, ni avec qui que ce soit parmi les chefs de guerre du MFDC.
Tout au plus, après avoir épuisé ses émissaires et autres «Messieurs Casamance», dans son pilotage à vue du processus de paix en Casamance, Me Wade a-t-il fait une nouvelle trouvaille : la cooptation d’éléments du MFDC et leur consécration en tant que ses «chargés de mission».
C’est là, naturellement, un fait qui participe du processus d’infiltration du MFDC, mais guère plus. Ce qui, d’ailleurs, est de bonne guerre, d’autant que notre mouvement le lui rend plutôt bien.
Donc, ce peut être tout, sauf une vérité, que de prétendre que le chef de l’Etat sénégalais serait en train de négocier avec tel ou tel chef du maquis casamançais.
En tous les cas, il s’agit là d’un nouvel acte de diversion de la part du président Wade, qui vise précisément à divertir l’opinion, tout en semant la suspicion et la division au sein du MFDC, avec comme objectif ultime non avoué : l’autodestruction du MFDC.
Dois-je rappeler que c’est une telle stratégie macabre, auréolée de propos de ce genre, qui avait coûté la vie à Youssouph «Rambo» Sambou en 2009 ?
1/…
De qui se moque-t-on, lorsqu’on prétend négocier avec César Atoute Badiate, alors que, au même moment, l’on offre à l’opinion nationale et internationale, d’une part, l’arrestation de deux chefs de guerre du MFDC, «Lamarana» et «Thierry Henry», qui rentraient alors, non armés, d’un conclave autour de César Atoute, et, d’autre part, une offensive (sans précédent depuis août 09) de l’armée nationale contre des positions du MFDC ?
La crise sénégalaise en Casamance, faut-il le rappeler, est un problème tellement sérieux, et ses conséquences humaines, sociales, culturelles, politiques et économiques si graves, qu’il faut les traiter avec humanité, à défaut surtout de le faire avec rigueur, compétence et professionnalisme.
Au demeurant, et n’en déplaise au président Wade et à ses sbires, le secrétaire général du MFDC est et reste le chef du MFDC. Il est, à ce titre, le chef des ailes politique et combattante confondues du MFDC. C'est-à-dire, toutes proportions gardées, comme le président de la République est le chef de l’Etat, doublé de chef des armées.
Par conséquent, si le président Wade voulait réellement engager des négociations avec le MFDC, il serait mieux avisé de se souvenir qu’il a pour interlocuteur, en l’occurrence, le secrétaire général du MFDC.
En définitive, aussi longtemps que Me Wade se refusera à admettre cette réalité élémentaire, mais non moins fondamentale, il faudra, hélas, se faire à l’idée que l’Etat, qu’il incarne, continuera à marcher sur la tête dans la gestion du dossier casamançais.
Villeurbanne, le 21 mars 2010
Jean-Marie François BIAGUI
Secrétaire Général du MFDC
Tout au plus, après avoir épuisé ses émissaires et autres «Messieurs Casamance», dans son pilotage à vue du processus de paix en Casamance, Me Wade a-t-il fait une nouvelle trouvaille : la cooptation d’éléments du MFDC et leur consécration en tant que ses «chargés de mission».
C’est là, naturellement, un fait qui participe du processus d’infiltration du MFDC, mais guère plus. Ce qui, d’ailleurs, est de bonne guerre, d’autant que notre mouvement le lui rend plutôt bien.
Donc, ce peut être tout, sauf une vérité, que de prétendre que le chef de l’Etat sénégalais serait en train de négocier avec tel ou tel chef du maquis casamançais.
En tous les cas, il s’agit là d’un nouvel acte de diversion de la part du président Wade, qui vise précisément à divertir l’opinion, tout en semant la suspicion et la division au sein du MFDC, avec comme objectif ultime non avoué : l’autodestruction du MFDC.
Dois-je rappeler que c’est une telle stratégie macabre, auréolée de propos de ce genre, qui avait coûté la vie à Youssouph «Rambo» Sambou en 2009 ?
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De qui se moque-t-on, lorsqu’on prétend négocier avec César Atoute Badiate, alors que, au même moment, l’on offre à l’opinion nationale et internationale, d’une part, l’arrestation de deux chefs de guerre du MFDC, «Lamarana» et «Thierry Henry», qui rentraient alors, non armés, d’un conclave autour de César Atoute, et, d’autre part, une offensive (sans précédent depuis août 09) de l’armée nationale contre des positions du MFDC ?
La crise sénégalaise en Casamance, faut-il le rappeler, est un problème tellement sérieux, et ses conséquences humaines, sociales, culturelles, politiques et économiques si graves, qu’il faut les traiter avec humanité, à défaut surtout de le faire avec rigueur, compétence et professionnalisme.
Au demeurant, et n’en déplaise au président Wade et à ses sbires, le secrétaire général du MFDC est et reste le chef du MFDC. Il est, à ce titre, le chef des ailes politique et combattante confondues du MFDC. C'est-à-dire, toutes proportions gardées, comme le président de la République est le chef de l’Etat, doublé de chef des armées.
Par conséquent, si le président Wade voulait réellement engager des négociations avec le MFDC, il serait mieux avisé de se souvenir qu’il a pour interlocuteur, en l’occurrence, le secrétaire général du MFDC.
En définitive, aussi longtemps que Me Wade se refusera à admettre cette réalité élémentaire, mais non moins fondamentale, il faudra, hélas, se faire à l’idée que l’Etat, qu’il incarne, continuera à marcher sur la tête dans la gestion du dossier casamançais.
Villeurbanne, le 21 mars 2010
Jean-Marie François BIAGUI
Secrétaire Général du MFDC