A moins de 2 semaines de la fête de Tabaski, les moutons se font désirer à Dakar. Les points de ventes ne sont pas encore remplis. Il y a quelques jours, le Premier Ministre du Sénégal, Me Souleymane Ndéné Ndiaye avait pourtant assuré, lors d’un conseil interministériel, qu’«il n’y aurait aucun problème d’approvisionnement en mouton». Car disait-il, «la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) relative aux droits de douanes à l’importation de moutons a été levée de 18%». Une mesure que saluent les vendeurs de moutons que nous avons rencontrés. Pour chaque mouton, ils paient 100 ou 150 FCFA. Mais ils ont fait comprendre que la TVA n’est pas un problème pour eux. Ce qui leur pose problème c’est surtout le transport comme l’indique Moussa Ba, un vendeur de mouton que nous avons trouvé au point de vente de liberté 6 près des deux voies. «C’est bien beau de lever la TVA mais ça n’enlève rien à nos charges. Notre problème c’est au niveau du transport. On paie 400 000 FCFA au chauffeur du camion pour le transport de nos moutons» a-t-il confié. Et d’ajouter: «la nourriture est chère. Un sac de tourteau coute 3500 FCFA, le sac de ripasse n’en parlons même pas. Alors si tu achète tout ceci et que tu n’arrive pas à vendre tes moutons pendant 2 ou 3 jours, tu subis des pertes. Selon lui, c’est cette situation qui fait que les vendeurs ne viennent plus à Dakar car ils se renseignent avant de venir avec leurs moutons et sils viennent c’est pour vendre et non pour subir des pertes.
Même si Moussa Ba qui, depuis 1978, vient à Dakar pour son activité a des moutons dont le prix est compris entre 30 000 et 80 000, il a tenu à faire savoir que les moutons ne sont pas nombreux cette année. «Il n’y a pas assez de moutons cette année par rapport aux années passées» a-t-il reconnu.
Au terminus Liberté 5, le discours est le même. Il n’y a pas beaucoup de moutons. «Ce que j‘ai vu cette année, je ne l’ai jamais vu. Les vendeurs ne sont pas motivés pour venir à Dakar. Le prix du transport est cher» a avoué Mamadou Abdoul Sow vendeur de mouton qui vient de «Bara Ngoye» situé dans le département de Podor. Il a soutenu que les «gens n’achètent pas. On ne fait pas affaire et il n’y a pas assez de moutons. Ceux qui avaient amené leurs moutons sont toujours là. Ce sont eux qui d’habitude faisaient des aller et retour (ils vendaient leur moutons et allaient en rechercher) et pour l’instant ils sont encore là».
Babacar Fall habite à Liberté 5. Chaque année, il fait des «opérations Tabaski» au terminus liberté 5. Il a confirmé les dires de ses collègues vendeurs de moutons. Même s’il n’est pas confronté aux problèmes de transports et de nourritures, Babacar a renseigné qu’: «il n’arrive pas à vendre ses moutons. Les gens ont maintenant l’habitude d’attendre qu’il reste deux jours pour acheter des moutons car ils n’ont pas d’endroits où les mettre ou ils craignent les voleurs».
Papa Mamadou Diéry Diallo / pressafrik.com
Même si Moussa Ba qui, depuis 1978, vient à Dakar pour son activité a des moutons dont le prix est compris entre 30 000 et 80 000, il a tenu à faire savoir que les moutons ne sont pas nombreux cette année. «Il n’y a pas assez de moutons cette année par rapport aux années passées» a-t-il reconnu.
Au terminus Liberté 5, le discours est le même. Il n’y a pas beaucoup de moutons. «Ce que j‘ai vu cette année, je ne l’ai jamais vu. Les vendeurs ne sont pas motivés pour venir à Dakar. Le prix du transport est cher» a avoué Mamadou Abdoul Sow vendeur de mouton qui vient de «Bara Ngoye» situé dans le département de Podor. Il a soutenu que les «gens n’achètent pas. On ne fait pas affaire et il n’y a pas assez de moutons. Ceux qui avaient amené leurs moutons sont toujours là. Ce sont eux qui d’habitude faisaient des aller et retour (ils vendaient leur moutons et allaient en rechercher) et pour l’instant ils sont encore là».
Babacar Fall habite à Liberté 5. Chaque année, il fait des «opérations Tabaski» au terminus liberté 5. Il a confirmé les dires de ses collègues vendeurs de moutons. Même s’il n’est pas confronté aux problèmes de transports et de nourritures, Babacar a renseigné qu’: «il n’arrive pas à vendre ses moutons. Les gens ont maintenant l’habitude d’attendre qu’il reste deux jours pour acheter des moutons car ils n’ont pas d’endroits où les mettre ou ils craignent les voleurs».
Papa Mamadou Diéry Diallo / pressafrik.com