DE L’UTILISATION DES IMAGES POUR TERNIR UNE CONFRERIE
Quand à la place d’une enquête complète, contradictoire et objective, la caméra sélectionne ses objectifs et montre ce qu’elle a envie de montrer, on n’est plus dans l’information, mais dans la désinformation. C’est ce que M6 a servi, vidéos à l’appui dans sa production intitulée : « Enquête exclusive. La Multinationale des vendeurs à la sauvette mourides. »
La lecture du texte et le visionnage des images sur Internet, laisse apparaître le caractère grossier, léger et chargé du reportage. Des amalgames et des contre vérités sont répertoriés au moins à trois niveaux. D’une part il est établi un rapport entre les vendeurs à la sauvette et mouridisme ou encore multinationale mouride et d’autre part l’on assimile mouridisme et religion.
1° Vendeurs à la sauvette et mouridisme.
Vouloir trouver un lien entre vendeurs à la sauvette et mouridisme, à travers un simple reportage est très léger et professionnellement nul. Pourquoi le reporter n’est pas venu au Sénégal, à Touba, s’informer sur le terrain sur le mouridisme, ses fondements, sa doctrine, sa praxis, au lieu de vouloir l’appréhender sous le prisme de vendeurs à la sauvette. S’il l’a fait, pourquoi ne l’avoir pas montré à la place des vendeurs à la sauvette. En réalité, réduire cette catégorie de sénégalais à des « mercenaires » au service de la cause mouride, dénote d’une méconnaissance ahurissante du mouridisme. Il ne s’agit ni plus, ni moins que d’une tentative d’avilissement et de négation d’une catégorie de gens qui gênent et qu’on ne veut plus voir.
2° Vendeurs à la sauvette et multinationale mouride
L’auteur du reportage ne sait pas ce que signifie « multinationale » et méconnaît la valeur travail comme facteur de développement économique et social chez les mourides. Les revenus tirés des activités des vendeurs à la sauvette s’ils ne servent pas à nourrir ces derniers dans leur pays d’accueil, dans une société où tout se paie, contribue de façon marginale au financement du développement de la Communauté mouride. Cette dernière, s’est développée à la sueur de son front. A l’image des Américains qui ont dompté le Farwest, les mourides ont très tôt conquis les terres arides et hostiles du Sénégal. Ils ont pu ainsi mettre en valeur, suivant une occupation rationnelle et intégrée du terroir matérialisée par des « daaras », des centaines de milliers d’hectares. Ces daaras, naguère des hameaux, sont aujourd’hui, avec l’urbanisation, des cités modernes où il fait bon vivre et où cohabitent harmonieusement, l’enseignement du savoir, dans toutes les disciplines et le travail aux champs. La Communauté mouride tire l’essentiel de ses revenus de cette activité agricole et rurale. La structure de la grande mosquée de touba qui fait aujourd’hui la fierté de tout musulman, coûtait déjà avant les indépendances des milliards de Francs CFA et avait ému le célèbre agronome Réné DUMONT. L’exemple de Khelcom, forêt classée dans les années 1980 et qui est devenu un vaste domaine agricole comptant 15 cités dont chacune dispose de moyens humains, de moyens matériels motorisés, d’un internat, d’une école, d’un centre de santé, d’un forage , est une illustration parfaite de la force économique mouride. Ces vendeurs à la petite semaine qu’on veut présenter comme des marginaux, sont respectables, car ils auraient pu choisir la voie de la facilité en volant, mendiant ou en vendant de la drogue. Ce sont d’honnêtes citoyens qui ont peut être eu le tord de penser que l’Europe était une terre d’accueil. Mais leur courage est grand et leur foi immense, car ils ont appris, depuis leur tendre enfance dans les daaras à se prendre en charge et être utiles non pas à leurs marabouts, mais à leur famille restée au pays.
3° Mouridisme et religion.
En réalité, sans oser le dire, l’auteur du reportage assimile le mouridisme, non pas à une religion, ce qui est dénudé de sens aussi bien au plan sémantique que du point de vue du contenu, mais à une secte. En effet, comme c’est la mode, les sectes pullulent un peu partout en occident et ranger le mouridisme dans cette catégorie peut paraître « religieusement correct ». C’est mal connaître la mouridiya dont le fondateur, Cheikh Ahmadou Bamba MBACKE, Khadim Rassoul ou serviteur du Prophète(SAW) est entièrement dévoué à l’Islam et ne peut donc avoir une autre religion. Touba qui a vu naître la mouridiya au 19 ième siècle, est aujourd’hui une ville moderne, la deuxième en terme démographique et compte des adeptes dans tous les continents du monde. Enlevons de nous ce vieux complexe, cette auto flagellation qui veut faire des africains des marginaux apatrides. Il ya mieux à montrer, car des exemples de mourides, sénégalais voire africains tout court qui ont réussi une insertion économique et sociale existent, en grand nombre, partout dans le monde.
Le mouride est humble, correct et travailleur. L’émigré mouride vient généralement de la « daara », cette école de formation qui façonne à la fois l’esprit et l’homme, dans sa manière de se comporter en société avec les valeurs de tolérance, de partage et de solidarité. Allez dans n’importe quelle grande ville du monde, vous y trouverez une maison achetée par la Communauté mouride et dédiée aux émigrés de toutes les nationalités, qui, débarquant fraîchement et sans attaches dispose toujours d’un coin pour dormir et souvent pour se restaurer. C’est là, une bonne leçon de civilisation, dans un monde déshumanisé. Finalement, un effort minimal de recherche et de documentation au niveau de quelques site connus et accessibles tels que : www.htcom.sn ; www.toubainfo.org ; www.majalis.org. , aurait sûrement dissuadé l’auteur du reportage de se hasarder à des comparaisons approximatives.
Fait à Touba le mardi 26 mai 2009
La Cellule de Communication du Khalife Général des Mourides
Quand à la place d’une enquête complète, contradictoire et objective, la caméra sélectionne ses objectifs et montre ce qu’elle a envie de montrer, on n’est plus dans l’information, mais dans la désinformation. C’est ce que M6 a servi, vidéos à l’appui dans sa production intitulée : « Enquête exclusive. La Multinationale des vendeurs à la sauvette mourides. »
La lecture du texte et le visionnage des images sur Internet, laisse apparaître le caractère grossier, léger et chargé du reportage. Des amalgames et des contre vérités sont répertoriés au moins à trois niveaux. D’une part il est établi un rapport entre les vendeurs à la sauvette et mouridisme ou encore multinationale mouride et d’autre part l’on assimile mouridisme et religion.
1° Vendeurs à la sauvette et mouridisme.
Vouloir trouver un lien entre vendeurs à la sauvette et mouridisme, à travers un simple reportage est très léger et professionnellement nul. Pourquoi le reporter n’est pas venu au Sénégal, à Touba, s’informer sur le terrain sur le mouridisme, ses fondements, sa doctrine, sa praxis, au lieu de vouloir l’appréhender sous le prisme de vendeurs à la sauvette. S’il l’a fait, pourquoi ne l’avoir pas montré à la place des vendeurs à la sauvette. En réalité, réduire cette catégorie de sénégalais à des « mercenaires » au service de la cause mouride, dénote d’une méconnaissance ahurissante du mouridisme. Il ne s’agit ni plus, ni moins que d’une tentative d’avilissement et de négation d’une catégorie de gens qui gênent et qu’on ne veut plus voir.
2° Vendeurs à la sauvette et multinationale mouride
L’auteur du reportage ne sait pas ce que signifie « multinationale » et méconnaît la valeur travail comme facteur de développement économique et social chez les mourides. Les revenus tirés des activités des vendeurs à la sauvette s’ils ne servent pas à nourrir ces derniers dans leur pays d’accueil, dans une société où tout se paie, contribue de façon marginale au financement du développement de la Communauté mouride. Cette dernière, s’est développée à la sueur de son front. A l’image des Américains qui ont dompté le Farwest, les mourides ont très tôt conquis les terres arides et hostiles du Sénégal. Ils ont pu ainsi mettre en valeur, suivant une occupation rationnelle et intégrée du terroir matérialisée par des « daaras », des centaines de milliers d’hectares. Ces daaras, naguère des hameaux, sont aujourd’hui, avec l’urbanisation, des cités modernes où il fait bon vivre et où cohabitent harmonieusement, l’enseignement du savoir, dans toutes les disciplines et le travail aux champs. La Communauté mouride tire l’essentiel de ses revenus de cette activité agricole et rurale. La structure de la grande mosquée de touba qui fait aujourd’hui la fierté de tout musulman, coûtait déjà avant les indépendances des milliards de Francs CFA et avait ému le célèbre agronome Réné DUMONT. L’exemple de Khelcom, forêt classée dans les années 1980 et qui est devenu un vaste domaine agricole comptant 15 cités dont chacune dispose de moyens humains, de moyens matériels motorisés, d’un internat, d’une école, d’un centre de santé, d’un forage , est une illustration parfaite de la force économique mouride. Ces vendeurs à la petite semaine qu’on veut présenter comme des marginaux, sont respectables, car ils auraient pu choisir la voie de la facilité en volant, mendiant ou en vendant de la drogue. Ce sont d’honnêtes citoyens qui ont peut être eu le tord de penser que l’Europe était une terre d’accueil. Mais leur courage est grand et leur foi immense, car ils ont appris, depuis leur tendre enfance dans les daaras à se prendre en charge et être utiles non pas à leurs marabouts, mais à leur famille restée au pays.
3° Mouridisme et religion.
En réalité, sans oser le dire, l’auteur du reportage assimile le mouridisme, non pas à une religion, ce qui est dénudé de sens aussi bien au plan sémantique que du point de vue du contenu, mais à une secte. En effet, comme c’est la mode, les sectes pullulent un peu partout en occident et ranger le mouridisme dans cette catégorie peut paraître « religieusement correct ». C’est mal connaître la mouridiya dont le fondateur, Cheikh Ahmadou Bamba MBACKE, Khadim Rassoul ou serviteur du Prophète(SAW) est entièrement dévoué à l’Islam et ne peut donc avoir une autre religion. Touba qui a vu naître la mouridiya au 19 ième siècle, est aujourd’hui une ville moderne, la deuxième en terme démographique et compte des adeptes dans tous les continents du monde. Enlevons de nous ce vieux complexe, cette auto flagellation qui veut faire des africains des marginaux apatrides. Il ya mieux à montrer, car des exemples de mourides, sénégalais voire africains tout court qui ont réussi une insertion économique et sociale existent, en grand nombre, partout dans le monde.
Le mouride est humble, correct et travailleur. L’émigré mouride vient généralement de la « daara », cette école de formation qui façonne à la fois l’esprit et l’homme, dans sa manière de se comporter en société avec les valeurs de tolérance, de partage et de solidarité. Allez dans n’importe quelle grande ville du monde, vous y trouverez une maison achetée par la Communauté mouride et dédiée aux émigrés de toutes les nationalités, qui, débarquant fraîchement et sans attaches dispose toujours d’un coin pour dormir et souvent pour se restaurer. C’est là, une bonne leçon de civilisation, dans un monde déshumanisé. Finalement, un effort minimal de recherche et de documentation au niveau de quelques site connus et accessibles tels que : www.htcom.sn ; www.toubainfo.org ; www.majalis.org. , aurait sûrement dissuadé l’auteur du reportage de se hasarder à des comparaisons approximatives.
Fait à Touba le mardi 26 mai 2009
La Cellule de Communication du Khalife Général des Mourides