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Reportage sur la détresse des épouses d’émigrés

Le nombre de femmes mariées à des époux établis hors du Sénégal ne cesse de d'agrandir. Ces derniers qui sont obligées d'attendre dans la douleur et la souffrance le retour hypothétique d'un époux allé chercher fortune hors du Sénégal. Ce véritable fait de société s'est relativement généralisé au début des années 90.


Rédigé par leral.net le Vendredi 8 Octobre 2010 à 15:54 | | 2 commentaire(s)|

Reportage sur la détresse des épouses d’émigrés
Auparavant le phénomène était circonscrit au niveau des régions de Tambacounda ,de Diourbel et de Louga. Par la suite la situation a gagné en ampleur et elle a fini par atteindre tout le Sénégal. Dakar qui regroupe plus d'un quart de la population sénégalaise ne pouvait logiquement pas échapper à cette nouvelle donne. Votre magazine en ligne s'est penché sur le sort peu enviable de ces femmes d'émigrés livrées à elles mêmes, subissant le diktat de la belle famille et attendant en vain un mari qui n'apparaît que périodiquement et à l'improviste. Cette situation peu enviable engendre souvent des drames insoupçonnés avec son lot d'adultères, de divorces, d'infanticides. Reportage sur la misère morale de femmes délaissées.



L'argent, source de tous les problèmes

Pour pouvoir diagnostiquer un mal, il faut nécessairement remonter à la source et pouvoir interpréter les signes. Au départ ces relations sont strictement basées sur des intérêts pas, forcement, divergents. L'émigré qui trime durement en occident et qui n'a pas souvent le temps de s'éclater profite de ses vacances pour mener la belle vie. Au menu de son court séjour, virées nocturnes, bamboula et un train de vie dispendieux.

Ajoutez à cela un accoutrement digne d'une grosse ponte du rap américain avec chaînes en or superposées et grosses cylindrées bien en évidence et le tour est jouée. Les jeunes filles qui ne rêvent que d'un avenir radieux et de mari plein aux as sautent rapidement sur l'occasion et font tout pour ferrer un « Modou «, un « Venant » ou un Ibra Italien »'(surnoms collés aux émigrés ndlr).

L'occasion faisant le larron et devant la disponibilité jamais feinte des jeunes filles pressées de se faire épouser par ces nouveaux crésus,les mariages ne se comptent plus entre ces deux catégories de personnes. Dans certaines contrées du pays, il se susurre même que les jeunes hommes restés au village n'ont aucune chance de convoler. Rapidement la situation s'est répandue dans tout le pays et ces « nouveaux mariages mixtes » sont devenus monnaie courante. En général c'est avec faste et ostentation que sont célébrées ces unions de types nouveaux. Le « Modou « conscient de la force de son pouvoir d'achat, ne lésine pas sur les moyens pour couvrir sa dulcinée de cadeaux chers.

La dot qui se chiffre généralement à des millions et le faste de la réception finissent par convaincre les plus sceptiques de la « capacité » du nouveau marié. Habituellement après une lune de miel bien intense,l' heureux mortel regagne son pays d'accueil, laissant une épouse radieuse et comblée. Pourtant cette lune de miel ne tarde pas à se transformer en une véritable ... vie de fiel. En effet, après ces périodes dorées, place est faite à une vie de solitude, de brimades, de privations, de tentations et de drames insoupçonnés.

Les pauvres jeunes filles avides de richesses, finissent par vivre un véritable calvaire. Souvent mal acceptées par les belles familles d'accueil, elles sont le plus fréquemment délaissées par des maris fantômes qui ne daignent même pas donner signe de vie. Ajoutée à cela la misère morale et les nombreuses privations, elles ne tardent pas à sombrer dans un cercle vicieux ou les tentations ne manquent jamais. F. S, une jolie femme à la trentaine bien épanouie nous a narré sa mésaventure.

« J'ai épousé un Modou en espérant avoir décroché le gros lot. Je suis issue d'une famille pauvre et je m'étais mise en tête de tout faire pour sortir de la misère. J'ai sciemment jeté mon dévolu sur un homme qui vivait en Espagne. Les choses se sont passées très rapidement et après un mois d'une idylle pleine et intense nous nous sommes mariés pour le meilleur et, hélas, pour le pire. Un mois après notre mariage il est retourné en Europe me laissant avec un début de grossesse.

Tout allait mieux jusqu'à mon accouchement. Entre Temps j'avais rejoint la demeure de ses parents. Aussitôt après mon accouchement les choses ont changé de manière radicale. J'étais devenue une véritable pestiférée, mon mari ne m'adressait plus la parole. Ma belle famille me menait la vie dure. Finalement après six années de privations et de solitude, j'ai été obligée de divorcer contre l'avis de mes parents. « raconte avec amertume notre interlocutrice. Le mot est lâché, divorces et drames constituent le lot quotidien de certaines de ces pauvres filles.

Adultères infanticides et divorces ou le spleen des épouses d'émigrés

Finalement celles qui croyaient avoir décroché le jackpot se retrouvent prises au piége et se rendent compte tardivement que tout ce qui brille n'est pas de l'or. Les maris souvent « travaillés « par leurs proches », n'envoient l'argent qu'au chef de famille qui se charge de distribuer cette manne à sa guise et le plus souvent au détriment de la bru qui est toujours mal vue. Le contact est irrémédiablement coupé entre les deux époux et les innombrables coups de fil ne font qu'exacerber cette terrible frustration vécue par des filles à la fleur de l'age et sans aucune expérience.

Quand la belle mère et les belles sœurs entrent dans la danse pour taxer la nouvelle venue d'arriviste et d'opportuniste, bonjour l'ambiance délétère. Finalement surprises et prises dans leurs propres piéges, les pauvres victimes 'écartelées et menant une véritable existence de damnée, ne tardent pas à dévier. Privées d'affection et incapables de satisfaire une libido débordante certaines n'hésitent pas à franchir le Rubicon en commettant l'adultère sans même se rendre compte du danger. Il n'est pas rare de voir relater dans la presse ces pathétiques cas d'infanticide.

Là où certaines femmes continuent de vivre stoïquement cette situation peu enviable, d'autres finissent par céder à la tentation et finissent par commettre l'irréparable. Comme il est très mal vue dans nos sociétés de contracter une grossesse « hors norme » les pauvres femmes victimes et coupables à la fois, n'ont pour seule alternative que de « tuer » ces enfants de le honte. Dans chaque session d'assises, il ne manque jamais une histoire de cette nature. Généralement les juges ne sont pas trop sévères à l'endroit de ces pauvres êtres qui sont plus à plaindre. Elles écopent souvent de dix ans en lieu et place des 20 années habituellement prononcés contre les auteurs de tels actes.

M. S. est une jolie Peule âgée d'une vingtaine d'années. Venue de la partie septentrional du Sénégal elle est dotée d'une beauté angélique. Sans armes elle a vécu une terrible mésaventure qu'elle nous narre avec un brin de regrets.

« J'ai épousé un homme sans véritablement le connaître. Vivant chez mon oncle qui gère une petite échoppe, je suis tombée sous le charme d'un émigré vivant en Italie. Nous avons rapidement sympathisé et en l'espace d'une semaine il a tout précipité pour m'épouser. Le mariage fut célébré avec faste et il est reparti une semaine après notre union. Depuis cette date je n'ai plus eu de ses nouvelles. Seule et ayant un jeune enfant à la charge, j'ai du quitter la maison de mon oncle car mon soi disant mari m'avait promis de me présenter à ses parents à son retour car il était obligé de retourner en Europe.

Tout s'est fait dans la précipitation. Aveuglée par la gentillesse de celui que je considérais comme mon sauveur, je me suis laissée embarquée dans cette terrible aventure. Abandonnée et revenue de toutes mes illusions je mène une vie difficile et je suis obligée de me transformer en lavandière pour vivre. Je ne sais pas de quoi demain sera fait et jusqu'à quand je pourrais supporter cette épreuve. » narre avec tristesse cette fille qui a finalement tout perdu et qui végète dans une petite mansarde située à Grand Médine.

A coté de l'exemple de ces deux jeunes dames, existe le cas de R. N., une femme à la solide quarantaine qui a épousé un cousin vivant aux USA, à l'age de 18 ans. Elle est mère de deux enfants et vit sa situation de femme « esseulée » avec dignité et philosophie. « Mon mari vit aux Usa depuis plus de trente années déjà.

Je travaille dans une société de la place et je vis bien grâce à Dieu. Il arrive qu'il reste un bon moment sans m'envoyer d'argent mais on se parle toutes les deux semaines. Je reste dans les liens du mariage pour l'équilibre de nos deux enfants, d'autant plus qu'il vit avec une femme blanche. Tout cela pour vous dire qu'il n'est jamais facile de vivre avec un époux émigré. Dans mon cas la situation est moins pénible car je suis assez mure pour faire abstraction de tous les sacrifices. » avoue avec force notre quadra décidément libérée.

Finalement ces épouses d'émigrés vivent rarement le paradis espéré au départ. Devant la multitude de problèmes auxquels elles doivent faire face et l'incurie d'époux établis à des milliers de kilomètres, l'étau se resserre rapidement autour d'elles.

Certaines vivent difficilement cette situation d'abandon et finissent toujours par tout laisser tomber, tandis que d'autres se résignent à tout supporter dans la dignité au nom d'une certaine charte sociale. Il convient de relever les avis des juristes, des religieux et surtout des sociologues pour cerner tous les contours de cet épineux problème qu'une Omerta coupable refuse d'aborder en face.


Rédaction LERAL


1.Posté par DEMBA le 08/10/2010 16:11 | Alerter
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c'est pas vrai sa c'est du nimporte koi vous raconté c'est putin de journaliste seulement le but de vendre vos journal.

2.Posté par jome le 08/10/2010 20:21 | Alerter
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tu raconte du n importe quoi tous les immigres ne sont pas les memes c est trop mechant ça un bon journaliste doit etre honnete peut un modou ta chipè ta fiancèe dans ce cas je suis dèsolè

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