C’est dire que le président de la République, aux yeux de nombre de nos compatriotes, aurait lâché M. Senghor. Du moins en apparence. Car, il s’agit bien ici, d’une vision au premier degré. Tout indique en effet que Me Wade hésite dans le fond, à lâcher son serviteur fidèle. Pour s’en convaincre, il suffit simplement de s’en référer à deux signes essentiels. Le premier, c’est que la procédure devant aboutir à l’inculpation d’un ex-ministre est longue et chaotique. La preuve, l’affaire Idrissa Seck, n’a pas, malgré les longs mois de procédure, abouti à une décision judiciaire sans ambages qui aurait permis à tous de s’y reconnaître. La justice a fait planer des zones d’ombre créant le doute sur son indépendance du simple fait de la libération nébuleuse de M. Seck à partir d’un protocole dit de Rebeuss.
Et comme qui peut le plus peut le moins, M. Senghor, au contraire de M. Seck, n’entretenant aucun contentieux politique avec son mentor le très politique Wade, il ne fait pas de doute que sa famille politique sera là au temps opportun pour l’assister à tous les niveaux. Donc, compte tenu de sa fidélité au Chef de l’Etat et de la présomption d’innocence, Farba nous semble encore loin de Rebeuss. D’ailleurs, il aurait été entendu que comme simple témoin.
A cette situation, s’ajoute le fait que ce dernier n’a pas encore été démis de ses fonctions hautement stratégiques au sein du parti au pouvoir. En sa qualité de Chargé de la propagande, il peut encore se bomber le torse, conscient qu’il est qu’il bénéficie encore de la confiance du Chef de l’Etat. M. Senghor qui l’a annoncé au lendemain de son limogeage à la tête du ministère des Transports sait pertinemment que chez nous, la frontière entre le judiciaire et le politique est encore indéterminée et que tout dépend, en substance, de la volonté du prince. Procédure judiciaire longue, justice encore inféodée au pouvoir politique et confiance indéfectible du Chef de l’Etat militent en faveur d’un Farba Senghor encore loin de la prison…Même s’il était coupable.
Assane SAMB
Et comme qui peut le plus peut le moins, M. Senghor, au contraire de M. Seck, n’entretenant aucun contentieux politique avec son mentor le très politique Wade, il ne fait pas de doute que sa famille politique sera là au temps opportun pour l’assister à tous les niveaux. Donc, compte tenu de sa fidélité au Chef de l’Etat et de la présomption d’innocence, Farba nous semble encore loin de Rebeuss. D’ailleurs, il aurait été entendu que comme simple témoin.
A cette situation, s’ajoute le fait que ce dernier n’a pas encore été démis de ses fonctions hautement stratégiques au sein du parti au pouvoir. En sa qualité de Chargé de la propagande, il peut encore se bomber le torse, conscient qu’il est qu’il bénéficie encore de la confiance du Chef de l’Etat. M. Senghor qui l’a annoncé au lendemain de son limogeage à la tête du ministère des Transports sait pertinemment que chez nous, la frontière entre le judiciaire et le politique est encore indéterminée et que tout dépend, en substance, de la volonté du prince. Procédure judiciaire longue, justice encore inféodée au pouvoir politique et confiance indéfectible du Chef de l’Etat militent en faveur d’un Farba Senghor encore loin de la prison…Même s’il était coupable.
Assane SAMB