Leurs brillants exposés nous ont réconfortés dans notre haute appreciation et compréhension de la vision du chef de l’état.
En effet, le débat sur la relance de l'économie est d'actualité, aujourd'hui face aux conséquences de la pandémie Covid-19, où tous les pays ont été impactés à tous les niveaux, surtout sur le plan économique avec des économies soit au ralenti soit à l'arrêt.
Le président de la République, en homme averti, avait très tôt anticipé ce débat, avec une bonne gestion des impacts de la crise sur l'économie sénégalaise avec un Plan de Résilience Economique estimé à 1000 milliards FCfa répartis en dépenses budgetaires décaissables d'un montant de 628 milliards et non décaissables pour 391 milliards, aux secteurs les plus impactés.
En ce qui concerne les dépenses décaissables, les allocations ont été formulées comme suit:
- la santé pour un montant de 64,4 milliards dans un premier temps, puis ralongé à 77,8 milliards,
- la resilience sociale, y compris la diaspora pour une enveloppe de 103 milliards,
- 370 milliards pour le secteur privé et la sécurisation d'approvisionnement en denrées pour 77,6 milliards .
Pour les dépenses non décaissables, il s’agit essentiellement des différés de paiement de taxes, les remises partielles de dettes fiscales des entreprises et personnes physiques dûment constaté au 31 décembre 2019, et la suspension du recouvrement des dettes fiscales aux entreprises en difficutés.
Ces mesures importantes avaient permis de consolider le cadre macro-économique, à préserver l’emploi et la compétitivité des entreprises concernées, notamment le remboursement de crédit de TVA dans des délais accélérés, la subvention correspondant aux retenues d’impôts et taxes sur les salaires, le paiement des dettes aux fournisseurs de l’État, le mécanisme de financement en partenariat avec le secteur bancaire, le crédit hôtelier et touristique, etc.
Cependant, les enseignements tirés de la pandémie ont commandé la nécessité d'ajuster le PAP2 pour répondre aux impératifs du nouvel ordre mondial.
C'est en ce sens que le Président Macky Sall a initié le Plan d’Actions Prioritaires Ajusté et Accéléré (PAP2A), qui devra permettre à notre pays de renouer avec la trajectoire initiale du Plan Sénégal Émergent (PSE), de consolider les acquis et de propulser sa marche vers l’émergence en 2035.
D'après tout ce qui précède, un Conseil Présidentiel s'est tenu pour la relance économique afin de retrouver une croissance du PIB de l’ordre de 5,2 % en 2021 et une projection à 7,2% en 2022 et 13,7% en 2023, soit le premier taux de croissance du Sénégal à deux chiffres, avec l’exploitation des ressources gazières et pétrolières.
Ces objectifs visés auront un impact positif direct sur la population, avec une hausse de revenu par tete qui était estimé en 2018, à 800 000 francs Cfa par personne à 1 000 000 de 2019 à 2023, un IDH qui passe de 0,51 à 0,54% ainsi que des exportations par tête qui vont évoluer, en passant de 122 00 FCfa /personne à 247 000 FCfa /personne.
Les questions de l'emploi ne seront pas en reste, puisque le cap du million d’emplois est maintenu avec un objectif de 200 000 emplois par an.
Cinq secteurs clés ont été identifiés pour relancer l'économie avec de nouveaux défis.
Il s’agit de promouvoir:
- une agriculture intensive abondante de qualité et résiliente,
- une santé inclusive, un système éducatif performant,
- un développement d’un secteur privé national fort,
- un renforcement de la protection sociale et enfin,
- une transformation industrielle et numérique.
Pour financer ce programme de 14 712 milliards de FCfa (26,2 milliards de dollars), le Président compte sur le secteur privé national à hauteur de 4 770 milliards (8,5 milliards de dollars) et les 9 942 milliards (17,7 milliards de dollars) restants des partenaires au développement.
Le choix de ces secteurs est motivé par le fait que le Sénégal devra compter sur lui pour son développement.
Toutes ces mesures sont confortées par un renforcement du cadre de mise en oeuvre et du suivi deja existant, tout en ayant une approche participative et inclusive avec l'ensemble des partenaires et la société civile ainsi que les structures d'exécution pour une gouvernance transparente, c’est pourquoi nous nous en félicitons.
Le PAP2A se fixe de nouveaux défis pour une économie inclusive et résiliente, pour un développement endogène qui devra se manifester par :
- une réduction de la dépendance externe par l'accélération de la croissance alimentaire et pharmaceutique,
- la consolidation de la politique sociale, l'équité territoriale et la formation du secteur privé
Le Groupe d'Information Républicain soutient cet ambitieux programme pour sa cohérence et se dit rassuré face aux nouveaux défis mondiaux, où l'humain devra être au centre des préoccupations.