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Résumé de la situation économique nationale : Consolidation de la reprise économique

Un bon recouvrement de recettes fiscales au profit du Trésor public, d’un montant de six cents soixante milliards trois cent millions (660,3) de francs Cfa au premier semestre de l’année 2010, contre 579,5 milliards de francs Cfa à la même période de l’année dernière, un suivi rapproché des dépenses publiques et, une amélioration de 0,7% de l’Indice générale d’activités (IGA) au mois de juin 2010, sont entre autres, quelques indicateurs de la consolidation de l’économie nationale.


Rédigé par leral.net le Vendredi 30 Juillet 2010 à 17:51 | | 0 commentaire(s)|

Résumé de la situation économique nationale : Consolidation de la reprise économique
Croissance économique mondiale: Révision à la hausse des taux

Au terme de la première moitié de 2010, le redémarrage de l’activité économique mondiale se consolide au vu des récentes prévisions de croissance du Fonds Monétaire International (FMI) qui a révisé à la hausse le taux de croissance du Produit Intérieur Mondial (PIM) en 2010, de 4,2% à 4,6%, après une baisse de 0,6% en 2009.
L’inflation s’est repliée dans la plupart des économies avancées, du fait essentiellement de la baisse des cours des matières premières et des incertitudes qui entourent les perspectives économiques mondiales. En glissement annuel, les prix à la consommation se sont repliés de 1,1% aux Etats-Unis, tandis que dans la zone euro, l’inflation totale est ressortie à +1,4 %, du fait de la morosité de l’activité.
Dans la zone UEMOA, la tendance, sur un an, des prix à la consommation reste en hausse. L’inflation dans la zone, située à un peu moins de 1% en juin 2010, est projetée à 2,5%, à fin 2010. Sur les marchés financiers internationaux, le redressement de l’activité se poursuit, porté par l’optimisme sur l’issue de la crise économique et financière. Sur le marché des matières premières, les prix ont de nouveau baissé, en variation mensuelle de près de 2%.
Toutefois, en moyenne sur les six premiers mois de 2010 par rapport à la même période en 2009, les marchés de produits de base ont évolué de manière irrégulière et différenciée, avec des baisses estimées à 3% pour le blé, à 7% pour le maïs contre des hausses estimées à 13% pour le riz, à 10% pour l’huile d’arachide et à 4,5% pour le sucre.

Situation Economique Nationale :
l’administration publique et le secteur secondaire : « moteurs » de l’activité économique.


L’activité économique interne, mesurée par l’Indice Général d’Activité (IGA) a enregistré, durant le mois de juin 2010, une légère hausse de 0,7% en variation mensuelle. Cette évolution est consécutive à la bonne tenue des activités de l’administration publique qui a évolué de 10,1%, grâce notamment au bon niveau de recouvrement des taxes sur biens et services (14,4%). En glissement annuel, l’IGA a augmenté de 8,2%, tandis qu’en moyenne sur le premier semestre de 2010, la croissance est ressortie à 4,1% à la faveur des résultats appréciables relevés au niveau du secteur secondaire (10,3%), de l’administration (6,9%), et, dans une moindre mesure, du secteur tertiaire (1,3%).

En rapport avec l’activité, l’emploi salarié s’est amélioré de 1,2%, durant le mois de juin 2010, à la suite des hausses des effectifs de 0,8% et 1,6% respectivement dans le secondaire et le tertiaire. En effet, après le repli observé au mois précédent, l’amélioration de l’emploi dans le secteur secondaire est consécutive à l’augmentation des effectifs du sous-secteur industriel de 1,0%. Par contre, le sous-secteur des bâtiments et travaux publics a enregistré une légère contraction de l’emploi (-0,2%). Par ailleurs, la progression de 1,5% des travailleurs salariés du tertiaire est imputable au sous-secteur des services qui a enregistré une hausse de 1,9% de son effectif, à la faveur notamment de l’évolution des effectifs dans les banques et assurances (+5,3%). Par contre, des pertes d’emploi sont notées dans les postes et télécommunications (-2,3%), les services immobiliers (-1,1%), la santé (-0,6%) et les services d’enseignement (-0,5%). Les entreprises commerciales affichent un repli de 0,3% des effectifs en dépit de l’orientation favorable relevée au niveau des ventes de véhicules et accessoires (1,1%) et du commerce de carburant (0,2%).

Les résultats de l’enquête d’opinion montrent qu’au mois de juin 2010, les principales contraintes des chefs d’entreprises ont porté sur l’insuffisance de la demande dans l’industrie et sur l’environnement des affaires dans le secteur tertiaire. Dans les bâtiments et travaux publics (BTP), les difficultés liées à la demande, à l’investissement et à l’environnement des affaires ont été citées dans les mêmes proportions. Par anticipation pour le mois de juillet 2010, les chefs d’entreprises s’attendent à une situation de trésorerie difficile, en rapport avec les déficits de production qui sont liés aux insuffisances dans l’approvisionnement en électricité.

Les prix à la consommation ont enregistré une hausse de 1,1% en juin 2010, après quatre mois successifs de baisse. Cette situation est imputable principalement à l’évolution des prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées. En glissement annuel, les prix à la consommation ont progressé de 1,3% au mois de juin contre une légère baisse de 0,4% en moyenne sur le premier semestre 2010. Quant à l’inflation sous jacente, mesurée par l’indice des prix hors produits frais et énergétiques, elle est ressortie en hausse de 1,1% en variation mensuelle et de 0,7% sur une base annuelle.

Globalement, l’économie sénégalaise a enregistré, durant le mois de juin 2010, des gains de compétitivité évalués à 1,6% en variation mensuelle. Cette légère amélioration s’explique par la dépréciation de la monnaie locale (-1%) par rapport à celles des principaux partenaires commerciaux, combinée au différentiel d’inflation favorable (-0,6%).

Les échanges commerciaux avec l’extérieur se sont caractérisés, au cours du mois de juin 2010 par une hausse des exportations, en rythme mensuel, de 23,1% et une baisse des importations de 33,7%. En glissement annuel, les exportations de biens ont progressé de 43,1% contre un repli de 22,1% des importations de biens. En cumul sur le premier semestre de l’année 2010, les exportations et les importations ont respectivement crû de 18,5% et 2,2%, par rapport à la même période de l’année précédente. Au total, le déficit de la balance commerciale est passé de 126,5 milliards au mois de mai 2010 à 39,4 milliards au mois de juin 2010, soit une amélioration de 87,1 milliards. En cumul sur le premier semestre de 2010, le déficit de la balance commerciale s’est établi à 443,2 milliards contre 502,8 milliards un an auparavant, soit une amélioration de 59,6 milliards. Le taux de couverture des importations par les exportations sur les six premiers mois de 2010, est évalué à 47,1% contre 40,6% à la même période de 2009, soit un gain de 6,5 points de pourcentage.

Au titre des finances publiques, l’exécution budgétaire, au cours du premier semestre de l’année 2010, s’est traduite par un bon niveau de recouvrement des recettes conjugué à un suivi rapproché des dépenses. En effet, les recettes budgétaires cumulées à fin juin 2010 sont estimées à 660,3 milliards contre 579,5 milliards à la même période en 2009, soit une hausse de 13,9% et une plus value de 11 milliards par rapport à l’objectif de la Loi de Finances Initiale. Toutefois, compte non tenu du paiement par anticipation des dividendes au titre du mois de juillet 2010 pour un montant de 13,8 milliards, elles ont enregistré une moins value de 2,8 milliards. S’agissant des dépenses totales et prêts nets, ils ont progressé de 16,7% en passant de 658,2 milliards à fin juin 2009 à 767,9 milliards à fin juin 2010.
Au total, le solde global « base ordonnancement » (dons compris) est déficitaire de 56,6 milliards sur le premier semestre de 2010, contre un déficit de 14,8 milliards un an auparavant. En revanche, le solde budgétaire de base (y compris PPTE et IADM) est ressorti excédentaire de 25,1 milliards.
Enfin, la situation monétaire, à fin juin 2010, est marquée par une augmentation des avoirs extérieurs nets de 20,7 milliards imputable aussi bien à la Banque Centrale qu’aux banques primaires, un renforcement du crédit intérieur de 1% et, en contrepartie, une expansion de la masse monétaire de 36,5 milliards sur une base mensuelle pour s’établir à 2309,3 milliards.

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