Neuf heures sur l’Avenue William Ponty ! Deux semaines après la fin du 1er tour des élections, la situation semble revenue à la normale. Les mendiants se réjouissent de voir les âmes charitables rependre du service. Ils peuvent maintenant mener tranquillement leurs activités. Le soleil est au rendez-vous après quelques jours marqués par la fraîcheur. Sur une rue entre le marché Sandaga de la Place de l’Indépendance, les mendiants qui y circulent tout au long de la journée n’ont certes pas oublié les récents affrontements entre forces de l’ordre et contestataires de la candidature du candidat Abdoulaye Wade. Mais, ils sont heureux de pouvoir reprendre leurs ‘activités’ dans un climat de paix. Des ‘activités’ qu’ils avaient suspendues depuis le premier tour de l’élection présidentielle. Chassés qu’ils ont été par les manifestants et autres policiers.
Gardant un mauvais souvenir des manifestations qui lui ont privé de pitance pendant plus d’une semaine, Mansour Diouf ne souhaite pas revivre cette situation. ‘Ils n’ont pas le droit de venir retarder ces activités qui nous génèrent des revenus pour des futilités (sic)’, peste-t-il.A l’en croire, durant les manifestations, faute de ne plus pouvoir exercer, il s’est vu obligé de retourner dans son village natal de Ndiouroup, dans la région de Fatick. D’où son opposition farouche à la reprise des violences politiques.Toutefois, le vieux non-voyant, accompagné de son fils qui lui sert de guide, avoue que, actuellement, la situation est revenue à la normale. ‘Cependant, se lamente-t-il, les donateurs ne sont pas aussi nombreux que d’habitude, mais nous gardons espoir de voir la situation évoluer très rapidement’.
Trouvé sur son lieu de ‘travail’, en l’occurrence le carrefour de l’Avenue Lamine Guèye, Abou Ndiaye affiche un sourire large. Handicapé moteur, il est heureux de retrouver ses généreux donateurs. La cinquantaine, Abdou Ndiaye avoue n’avoir jamais eu à exercer un autre métier que celui de mendiant. ‘C’est pourquoi, je prie pour que les élections se passent dans le bonnes conditions afin que je puisse exercer en toute quiétude’, confie-t-il. Ainsi, Abdou Ndiaye, en plus de se réjouir du retour des âmes charitables dans son fief, prie pour l’arrêt définitif de la violence électorale.Installée sur la devanture de la direction générale de la Bicis du Boulevard de la République, Aby Kane soutient connaître les causes qui ont conduit le peuple à la révolte.
Selon elle, c’est parce que les tenants actuels du pouvoir ne font des sacrifices raisonnables que quand leurs marabouts leur demandent de le faire. Alors que, d’après Aby Kane, ‘ils sont assez riches pour distribuer régulièrement de l’aumône aux nécessiteux’.Aujourd'hui, renseigne la vieille dame, ‘la mendicité ne marche plus comme avant. On peut rester toute une journée en ville pour retourner avec moins de 1 500 francs. Pendant les manifestations, c’était encore pire’. D’où sa hantise de la reprise des violences politiques.
Paule Kadja TRAORE
Walf
Gardant un mauvais souvenir des manifestations qui lui ont privé de pitance pendant plus d’une semaine, Mansour Diouf ne souhaite pas revivre cette situation. ‘Ils n’ont pas le droit de venir retarder ces activités qui nous génèrent des revenus pour des futilités (sic)’, peste-t-il.A l’en croire, durant les manifestations, faute de ne plus pouvoir exercer, il s’est vu obligé de retourner dans son village natal de Ndiouroup, dans la région de Fatick. D’où son opposition farouche à la reprise des violences politiques.Toutefois, le vieux non-voyant, accompagné de son fils qui lui sert de guide, avoue que, actuellement, la situation est revenue à la normale. ‘Cependant, se lamente-t-il, les donateurs ne sont pas aussi nombreux que d’habitude, mais nous gardons espoir de voir la situation évoluer très rapidement’.
Trouvé sur son lieu de ‘travail’, en l’occurrence le carrefour de l’Avenue Lamine Guèye, Abou Ndiaye affiche un sourire large. Handicapé moteur, il est heureux de retrouver ses généreux donateurs. La cinquantaine, Abdou Ndiaye avoue n’avoir jamais eu à exercer un autre métier que celui de mendiant. ‘C’est pourquoi, je prie pour que les élections se passent dans le bonnes conditions afin que je puisse exercer en toute quiétude’, confie-t-il. Ainsi, Abdou Ndiaye, en plus de se réjouir du retour des âmes charitables dans son fief, prie pour l’arrêt définitif de la violence électorale.Installée sur la devanture de la direction générale de la Bicis du Boulevard de la République, Aby Kane soutient connaître les causes qui ont conduit le peuple à la révolte.
Selon elle, c’est parce que les tenants actuels du pouvoir ne font des sacrifices raisonnables que quand leurs marabouts leur demandent de le faire. Alors que, d’après Aby Kane, ‘ils sont assez riches pour distribuer régulièrement de l’aumône aux nécessiteux’.Aujourd'hui, renseigne la vieille dame, ‘la mendicité ne marche plus comme avant. On peut rester toute une journée en ville pour retourner avec moins de 1 500 francs. Pendant les manifestations, c’était encore pire’. D’où sa hantise de la reprise des violences politiques.
Paule Kadja TRAORE
Walf