Les "Pays du champ" se penchent sur la situation sécuritaire dans le Sahel. En fait, le terme "Pays du Champ"" renvoie au champ des opérations, c’est-à-dire là où se trouve Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) qui s’adonne à des activités terroristes dans la Bande sahelo-saharienne. Il s’agit en effet des pays impliqués dans la stratégie de lutte anti-terroriste et qui coopèrent au sein du Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC). Constitués de l’Algérie, du Mali, du Niger et de la Mauritanie, élargis au Burkina Faso, à la Libye, au Tchad et au Nigeria, ces Etats sont confrontés à la menace terroriste qui sévit au Nord du Mali.
L’adhésion du Nigeria s’explique par sa situation sécuritaire marquée par les activités terroristes de la secte Boko Haram et des liens qu’elle pourrait avoir tissés avec Aqmi.
Ainsi, les chefs de services des renseignements de ces pays ont créé l’Unité de fusion et de liaison (UFL), un mécanisme destiné à fournir aux armées des renseignements tactico-opérationnels pour la conduite des opérations coordonnées de lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue. Même si pour l’instant, aucune action militaire conjointe n’a pas été faite sur le terrain alors que la situation dans le septentrion malien s’aggrave avec l’émergence de mouvements islamistes et extrémistes, contrôlant cette partie du Mali. On imagine que la réunion de Niamey, comme beaucoup d’autres, avait pour but de faire un examen actualisé de la menace sécuritaire.
A cette occasion, l’UFL a fait une communication relative au plan sécuritaire dans la région. Ce qui a permis aux ministres d’examiner l’état de la menace dans le Sahel et d’adopter des mesures pour lutter contre le terrorisme et le crime transnational, indique un texte transmis à des journalistes. « Ils ont également procédé à l’évaluation de la situation qui prévaut au Mali et ses conséquences sur les pays de la région », précise le document remis à la presse. Parmi les actions proposées par les ministres, il ressort la préservation de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du Mali, l’installation à Bamako d’autorités de transition fortes et consensuelles.
Les ministres ont également suggéré la recherche d’une solution politique négociée entre le gouvernement et les groupes armés ouverts au dialogue qui rejettent le crime organisé et reconnaissent l’intangibilité du territoire malien. Par contre, ils ont appelé à recourir à la force pour enrayer les groupes terroristes opérant dans le Nord, conformément à la résolution adoptée par la 327e session ordinaire des chefs d’Etat de l’Union africaine et de gouvernement du Conseil de paix et de sécurité (CPS) le 14 juillet dernier à Addis-Abeba (Ethiopie).
Cet appel intervient à un moment où la médiation burkinabè vient de séjourner dans le Nord où elle a pu discuter avec les responsables de mouvements contrôlant cette zone. Enfin, les ministres ont étudié les résultats des travaux de l’UFL, tenus le 12 juin dernier à Alger (Algerie) et du Cemoc du 11 juillet à Nouakchott (Mauritanie). Ils ont aussi pris connaissance des communications actualisées sur l’état de la menace actuelle et des mesures arrêtées pour consolider la lutte tout en invitant ces deux mécanismes à renforcer leurs méthodes d’action et à les adapter à la situation présente. Il a été convenu d’organiser une deuxième conférence de haut niveau sur la sécurité et le développement durable à Niamey.
Une date n’a toutefois pas été arrêtée à cet effet. Selon toute vraisemblance, elle devrait être fixée d’un commun accord.
Saturnin N. COULIBALY
Sidwaya
L’adhésion du Nigeria s’explique par sa situation sécuritaire marquée par les activités terroristes de la secte Boko Haram et des liens qu’elle pourrait avoir tissés avec Aqmi.
Ainsi, les chefs de services des renseignements de ces pays ont créé l’Unité de fusion et de liaison (UFL), un mécanisme destiné à fournir aux armées des renseignements tactico-opérationnels pour la conduite des opérations coordonnées de lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue. Même si pour l’instant, aucune action militaire conjointe n’a pas été faite sur le terrain alors que la situation dans le septentrion malien s’aggrave avec l’émergence de mouvements islamistes et extrémistes, contrôlant cette partie du Mali. On imagine que la réunion de Niamey, comme beaucoup d’autres, avait pour but de faire un examen actualisé de la menace sécuritaire.
A cette occasion, l’UFL a fait une communication relative au plan sécuritaire dans la région. Ce qui a permis aux ministres d’examiner l’état de la menace dans le Sahel et d’adopter des mesures pour lutter contre le terrorisme et le crime transnational, indique un texte transmis à des journalistes. « Ils ont également procédé à l’évaluation de la situation qui prévaut au Mali et ses conséquences sur les pays de la région », précise le document remis à la presse. Parmi les actions proposées par les ministres, il ressort la préservation de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du Mali, l’installation à Bamako d’autorités de transition fortes et consensuelles.
Les ministres ont également suggéré la recherche d’une solution politique négociée entre le gouvernement et les groupes armés ouverts au dialogue qui rejettent le crime organisé et reconnaissent l’intangibilité du territoire malien. Par contre, ils ont appelé à recourir à la force pour enrayer les groupes terroristes opérant dans le Nord, conformément à la résolution adoptée par la 327e session ordinaire des chefs d’Etat de l’Union africaine et de gouvernement du Conseil de paix et de sécurité (CPS) le 14 juillet dernier à Addis-Abeba (Ethiopie).
Cet appel intervient à un moment où la médiation burkinabè vient de séjourner dans le Nord où elle a pu discuter avec les responsables de mouvements contrôlant cette zone. Enfin, les ministres ont étudié les résultats des travaux de l’UFL, tenus le 12 juin dernier à Alger (Algerie) et du Cemoc du 11 juillet à Nouakchott (Mauritanie). Ils ont aussi pris connaissance des communications actualisées sur l’état de la menace actuelle et des mesures arrêtées pour consolider la lutte tout en invitant ces deux mécanismes à renforcer leurs méthodes d’action et à les adapter à la situation présente. Il a été convenu d’organiser une deuxième conférence de haut niveau sur la sécurité et le développement durable à Niamey.
Une date n’a toutefois pas été arrêtée à cet effet. Selon toute vraisemblance, elle devrait être fixée d’un commun accord.
Saturnin N. COULIBALY
Sidwaya