leral.net | S'informer en temps réel

Révélation d’une étude : 80 % de la population sénégalaise se partagent moins de 50 % des revenus

20 % des Sénégalais se partagent plus de la moitié des richesses et 49 % des jeunes sont très pauvres.Ces chiffres ont été fournis par une étude réalisée par des enseignants-chercheurs.


Rédigé par leral.net le Mardi 18 Octobre 2011 à 12:26 | | 1 commentaire(s)|

Révélation d’une étude : 80 % de la population sénégalaise se partagent moins de 50 % des revenus
Selon cette étude réalisée par des chercheurs de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), et rendue publique, hier, au Conseil économique et social (Ces), les jeunes, qui représentent plus de 70 % de la population totale, sont les plus touchés par la pauvreté. Selon Ibrahim Thione Diop, enseignant-chercheur à l’Ucad et un des auteurs de cette étude, 49 % de la population jeune se déclarent ‘très pauvres’. D’après Ibrahim Thione Diop, qui est par ailleurs directeur du Centre de recherche d’économie appliquée (Crea), cette pauvreté s’explique par le chômage qui frappe cette frange de la population. Un chômage qui est la conséquence du manque de qualification professionnelle, selon lui. En effet, 52 % des jeunes qui ne travaillent pas n’ont pas bénéficié d’une formation professionnelle et 68 % d’entre eux n’ont aucune qualification. En outre, cette étude révèle que 80 % de la population sénégalaise se partagent moins de 50 % des revenus.
Autrement dit, 20 % seulement des Sénégalais se partagent plus de la moitié des revenus. La conséquence qui découle de cet état de fait, c’est la persistance des inégalités sociales. Même si, souligne cette étude, elles ont amorcé une baisse de 1994 à 2010. Et selon les auteurs de cette étude, les inégalités sociales, la pauvreté des jeunes et le chômage engendrent des sentiments de frustration qui peuvent, d’après eux, aboutir à des affects de dépit, de la colère, de l’insatisfaction et des troubles sociaux. Et pour ne pas en arriver là, ces auteurs invitent les pouvoirs publics à promouvoir la formation professionnelle des jeunes, à stimuler la croissance économique. Ce, disent-ils, afin de créer des emplois nouveaux. Ces auteurs préconisent également le développement de la carte universitaire, avec la mise en place des universités de métiers.

Cette étude a été publiée lors d’un ‘panel de réflexion’ sur le thème : ‘Jeunesse et développement’ organisé par le Ces et l’Idep. Et d’après le directeur de l’Idep Olukoshi Adebayo, la question de la jeunesse occupe une place centrale dans les politiques des gouvernements africains. D’ailleurs, la déclaration de l’Union africaine (Ua), lors de son dernier sommet tenu à Malabo, a consacré cet état de fait, dit-il. ‘La question de la jeunesse a un écho particulier en ce jour de Journée mondiale du refus de la misère’, déclare Olukoshi Adebayo. Le directeur de l’Idep d’ajouter : ‘Toute politique économique doit reconnaître l’importance de la jeunesse qui est un atout pour le développement africain. Mais, à condition que les Etats mettent en place des politiques novatrices’. La représentante du Pnud d’ajouter qu’il n’y aura pas de croissance économique si les jeunes, qui représentent plus de 70 % de la population, sont pauvres. ‘Si ces jeunes n’ont pas les moyens de consommer, les entreprises ne pourront pas écouler leur production’, dit-elle.

Charles Gaïky DIENE
Walf

( Les News )


1.Posté par NGAGNE le 18/10/2011 14:38 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Seule une volonté politique ferme pourra inverser cette tendance.Il faut revoir le contenu del'éducation et de la formation dans ce pays au lieu de se contenter de se glorifier sur le pourcentage du budget alloué à l'éducation et sur les infrastructures.l'intelligence et la formation doivent être orientées vers les secteurs prioritaires que sont la production ,la recherche,l'agriculture et la transformation des produits agricoles Hors la tendance actuelle de la formation s'oriente sur l'immatériel qui constitue la derniére phase d'un pays qui a déjà réglé ses problémes de développement..(Marketing,Ecole de commerce,sciences économiques) Notre pays dans sa phase actuelle a surtout besoin d'ouvriers qualifiés,d'ingénieurs agronomes bien formés,de scientifiques et de bon formateurs à tous les niveaux.Pour obtenirr des plus-values,nous aurons besoin de bâtisseurs, pas de théoriciens beaux parleurs costumés

Nouveau commentaire :

Tout commentaire à caractère commercial, insultant, pornographique, raciste, homophobe, incitant à la violence ou contraire aux lois sénégalaises sera supprimé, Peut entraîner votre bannissement total du site