Selon l’ancien directeur général de la Banque internationale pour le Commerce et l’Industrie au Sénégal (BICIS), l'objectif du gouvernement est de réduire le déficit public afin de relancer la croissance économique qui tourne actuellement autour de 3,7 %. Dans la foulée, il a rappelé qu'il n’y a pas de possibilité de créer des emplois sans une croissance forte. Une croissance « forte » qui ne peut se faire, à l'en croire, sans un cadre macro-économique assaini. C'est pourquoi, a expliqué en substance M. Kane, dans le cadre du Programme Triennal d'Investissement Publics, l'agriculture y occupe une place de choix. « L'agriculture est le gisement le plus important de création d'emplois », a-t-il indiqué, non sans rappeler que l'objectif du gouvernement est d’atteindre d'ici à 2018, l'auto-suffisance alimentaire. Cette vision du ministre de l’Economie et des Finances correspond avec celle de Mouhamadou Bamba Diop, l’adjoint au Directeur de la Prévention et des Etudes économiques (DPEE). Selon M. Diop, pour installer une croissance soutenue au Sénégal, les autorités de l’Etat devraient miser en grande partie sur l’agriculture notamment l’horticulture. A l’en croire, il faut en réalité au Sénégal 28 ans et un taux de croissance économique minimal de 7,3 % par an pour passer de la situation d’un pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure à un pays intermédiaire de la tranche supérieure. A noter que la situation économique nationale a été marquée ces dernières années par un ralentissement de la croissance économique qui s’est élevée à 2,1 % en 2011, après 4,3 % en 2010 et un taux espéré de 3,7 % cette année. Ce ralentissement de l’activité économique est essentiellement imputable au recul de la valeur ajoutée du sous-secteur agricole qui s’est traduit par une perte de 2,3 points de croissance.
Siaka NDONG
« Le Témoin » N° 1108 –Hebdomadaire Sénégalais ( DECEMBRE 2012)
Siaka NDONG
« Le Témoin » N° 1108 –Hebdomadaire Sénégalais ( DECEMBRE 2012)