Le stockage est une activité principale dans le secteur de l’énergie. Dans un pays non producteur de pétrole, on ne peut pas parler de secteur de l’énergie quand on ne dispose pas de structures et d’infrastructures capables d’’assurer le stockage des produits pour la consommation courante, des stocks de sécurité, voire stratégiques.
Au Sénégal, les majors du pétrole monopolisaient quasiment le secteur. En dehors des capacités de stockage de la Sar, aucune autre structure sénégalaise n’en dispose. La naissance de Senstock, une nouvelle société de stockage de produits pétroliers créée par DIPROM (le groupe qui détient Touba Oil, Sitra, Touba Gaz) et appartenant à l’homme d’affaires Mbacké Sèye, a été saluée par tous les patriotes. Ce dernier avait vu juste. A force de persévérance, de courage et de détermination M. Sèye décide de construire un centre de stockage. Il prévoit alors de construire un petit dépôt d’une capacité de stockage de 29 000m3 pour ses besoins et pour l’export. Il disait avoir pour but de casser aussi le monopole des majors du pétrole qui détenaient l’ensemble des capacités de stockage du pays. Excellente initiative. Par la suite l’Etat s’est approprié le projet et a exigé à l’homme d’affaires de lui céder 66% du capital à travers PETROSEN.
Compte tenu des difficultés éprouvées par PETROSEN pour libérer le capital qui lui a été rétrocédé et face aux difficultés financières de SENSTOCK qui devenaient de plus en plus aiguës, il a été demandé aux sociétés pétrolières de participer au capital. Elles acceptent toutes le principe de cette participation. Elles ont cependant demandé à avoir des précisons et des renseignements complémentaires, afin de présenter le projet à leur Siège l’offre de participation présentée par le gouvernement, expliquent aujourd’hui les responsables de Shell
et Oil Libya ; Mobile à l’époque des faits. Ces trois majors ne réagissent pas favorablement à l’offre. TOTAL de son côté a pris une option sur 15% du capital Les fonds libérés sont placés dans un compte séquestre pour sécuriser l’investissement. La Raffinerie SAR est entrée dans le capital à hauteur de 20%. Le capital social de SENSTOCK était donc constitué : Diprom : 34%, SAR : 20%, l’Etat du Sénégal via PETROSEN : 46%. Par la suite les autres sociétés pétrolières de la place ont demandé à faire partie du capital social. Tardivement ? L’affaire
est bouclée. Les autorités ont leur plan. Ainsi, plutôt que de leur rétrocéder des actions, l’Etat a préféré rendre celles détenues par PETROSEN à DIPROM. Actuellement la structure du capital social de SENSTOCK SA est comme suit : Diprom : 65%, SAR : 20% et TOTAL : 15% . Il faut souligner que Total a cédé les dépôts SPP à Senstock contre des actions à hauteur de 15% du capital social. Actuellement l’ensemble du personnel de SPP est intégré dans SENSTOCK et de fait c’est TOTAL qui gère la société avec un Directeur Général, ancien chef du dépôt SPP de Total devenu Directeur Général de SENSTOCK SA et de SPP.
Enquête réalisée par Abdou Latif Coulibaly
Au Sénégal, les majors du pétrole monopolisaient quasiment le secteur. En dehors des capacités de stockage de la Sar, aucune autre structure sénégalaise n’en dispose. La naissance de Senstock, une nouvelle société de stockage de produits pétroliers créée par DIPROM (le groupe qui détient Touba Oil, Sitra, Touba Gaz) et appartenant à l’homme d’affaires Mbacké Sèye, a été saluée par tous les patriotes. Ce dernier avait vu juste. A force de persévérance, de courage et de détermination M. Sèye décide de construire un centre de stockage. Il prévoit alors de construire un petit dépôt d’une capacité de stockage de 29 000m3 pour ses besoins et pour l’export. Il disait avoir pour but de casser aussi le monopole des majors du pétrole qui détenaient l’ensemble des capacités de stockage du pays. Excellente initiative. Par la suite l’Etat s’est approprié le projet et a exigé à l’homme d’affaires de lui céder 66% du capital à travers PETROSEN.
Compte tenu des difficultés éprouvées par PETROSEN pour libérer le capital qui lui a été rétrocédé et face aux difficultés financières de SENSTOCK qui devenaient de plus en plus aiguës, il a été demandé aux sociétés pétrolières de participer au capital. Elles acceptent toutes le principe de cette participation. Elles ont cependant demandé à avoir des précisons et des renseignements complémentaires, afin de présenter le projet à leur Siège l’offre de participation présentée par le gouvernement, expliquent aujourd’hui les responsables de Shell
et Oil Libya ; Mobile à l’époque des faits. Ces trois majors ne réagissent pas favorablement à l’offre. TOTAL de son côté a pris une option sur 15% du capital Les fonds libérés sont placés dans un compte séquestre pour sécuriser l’investissement. La Raffinerie SAR est entrée dans le capital à hauteur de 20%. Le capital social de SENSTOCK était donc constitué : Diprom : 34%, SAR : 20%, l’Etat du Sénégal via PETROSEN : 46%. Par la suite les autres sociétés pétrolières de la place ont demandé à faire partie du capital social. Tardivement ? L’affaire
est bouclée. Les autorités ont leur plan. Ainsi, plutôt que de leur rétrocéder des actions, l’Etat a préféré rendre celles détenues par PETROSEN à DIPROM. Actuellement la structure du capital social de SENSTOCK SA est comme suit : Diprom : 65%, SAR : 20% et TOTAL : 15% . Il faut souligner que Total a cédé les dépôts SPP à Senstock contre des actions à hauteur de 15% du capital social. Actuellement l’ensemble du personnel de SPP est intégré dans SENSTOCK et de fait c’est TOTAL qui gère la société avec un Directeur Général, ancien chef du dépôt SPP de Total devenu Directeur Général de SENSTOCK SA et de SPP.
Enquête réalisée par Abdou Latif Coulibaly