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Revue de presse: L'audition "électrique" de Karim Wade à la Une des journeaux

Les quotidiens parvenus vendredi à l'APS s'intéressent à divers sujets d'actualité dont la reprise difficile aux lendemains de la Tabaski, la deuxième inculpation de Karim Wade et la rationalisation des dépenses promise par le gouvernement.


Rédigé par leral.net le Vendredi 18 Octobre 2013 à 14:10 | | 0 commentaire(s)|

Revue de presse: L'audition "électrique" de Karim Wade à la Une des journeaux
"Dakar est très sale aux lendemains de la Tabaski", la grande fête musulmane commémorée mardi et mercredi au Sénégal, note Direct Info. "La capitale sénégalaise est envahie par des montages d'ordures" représentant principalement les déchets de bêtes sacrifiées pour cette "fête du mouton", écrit le quotidien dans son commentaire du jour.

"Au moment où les talibés et les vendeurs de bétail évaluent leurs dividendes et à l'heure où les Sénégalais étalent leur indiscipline en obstruant les caniveaux, il y a lieu de sévir. L'Etat et les collectivités locales sont interpellés", estime Direct Info.

"Dakar, ville morte, capitale des ordures", constate à son tour le quotidien Le Populaire. Il précise que le boulevard du général de Gaulle, par exemple, se trouve "défiguré par les ordures". "Si on réveillait Senghor (le premier président sénégalais connu pour sa rigueur), il allait s'évanouir", s'indigne une riveraine citée par ce journal.

Le Populaire complète comme suit le tableau : "Routes très peu empruntées, rues désertes, commerces fermés, administration désertée… Telle est l'image que présentait Dakar, hier, en ce jeudi de lendemain de Tabaski".

"La grande activité humaine et économique, pour ne pas dire l'hyper dynamisme de l'économie des derniers jours d'avant la fête, a fait place à une ville +fantôme+ où tout est au ralenti, en ce lendemain de Tabaski", poursuit le même journal.

"Dakar ne travaille pas !" les lendemains de fête comme la Tabaski, s'exclame le quotidien Enquête. "Même s'il n'est pas déclaré jour férié, écrit-il, le lendemain de la Tabaski semble tout comme. Pour preuve, au centre ville de Dakar, agents des administrations, des sociétés, commerçants, entre autres, n'ont pas repris le travail, hier (jeudi)".

Suffisant pour que le journal relève une proposition du professeur Iba Der Thiam, député à l'Assemblée nationale, consistant à "proclamer les lendemains de Tabaski et de Korité fêtes légales".

D'autres quotidiens reviennent sur la jonction des deux procédures visant Karim Wade, le fils de l'ancien chef de l'Etat sénégalais Abdoulaye Wade, dans le cadre de la traque des biens présumés mal acquis. "Karim gavé de peines", affiche Le Quotidien, par exemple.

"Après Bibo Bourgi, Pape Mamadou Pouye et Mbaye Ndiaye, trois autres complices présumés de Karim Wade dans l'affaire d'enrichissement illicite présumé, ont bénéficié ce mardi d'une liberté provisoire. Il s'agit de Cheikh Diallo, Pierre Abogba et Boubacar Konaté qui restent tout de même sous contrôle judiciaire jusqu'à la fin de l'instruction du second dossier d'enrichissement illicite portant sur 99 milliards, pour lequel Karim Wade a reçu un nouveau mandat de dépôt", rapporte ce journal.

L'ancien ministre d'Etat avait en effet été inculpé en avril dernier et placé depuis en détention pour enrichissement illicite présumé se rapportant sur un patrimoine évalué à 694 milliards de francs CFA par la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI). Karim avait été sommé, un mois auparavant, de justifier l'origine licite de sa fortune. Les magistrats n'étaient pas satisfaits de ses explications.

Selon L'As, Karim Wade était resté muet lors de son dernier-face-face avec les juges de la CREI, ses conseils ont pour leur part claqué la porte. "C'était chaud le 15 octobre dernier, lors du face-à-face entre le président de la Commission d'instruction (CI) de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) et l'ancien ministre des Infrastructures Karim Meïssa Wade", écrit ce journal.

"En réaction à la seconde mise en demeure, le fils de l'ex-président de la République a opté pour le silence. Dépités, ses conseils ont claqué la porte", note encore L'As. Libération affirme lui que Karim Wade s'était rebellé lors de cette audition, avant d'annoncer l'arrivée à Dakar de l'ancien président Abdoulaye Wade attendu dans "deux semaines".

Le quotidien Walfadjri met en exergue une déclaration que Karim aurait tenue lors de son audition. "Je sais que je suis dans le cadre d'une procédure politique", aurait dit l'ancien ministre d'Etat dont la photo orne la Une de ce journal. "Pour les avocats de Karim Wade, note Walfadjri, les masques sont enfin tombés dans la gestion de son dossier".

"La deuxième inculpation de Karim Wade n'est pas passée comme lettre à La Poste à la commission d'instruction de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI). L'ancien ministre d'Etat a boudé l'audience avec ses avocats", complète L'Observateur.

Le quotidien du groupe Futurs médias ajoute : "Le président de la commission d'instruction de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI), Cheikh Tidiane Bèye, s'est (par conséquent) retrouvé avec un procès-verbal vide et non signé".

Sud Quotidien annonce que le chef de l'Etat sénégalais Macky Sall "serre la vis" en prônant une rationalisation des dépenses courantes de l'Etat. "Après avoir rappelé au gouvernement +l'impératif de l'abandon des conventions à usage de logements pour les agents publics+, le président Macky Sall a +exigé+ de l'équipe de Mimi Touré une politique de sobriété dans les dépenses", écrit le même journal.

"Macky impose la rigueur dans les logements de fonction, le téléphone, le parc automobile…", signale également L'As. "Dans le même ordre d'idées, poursuit ce quotidien, le chef de l'Etat a exigé du gouvernement qu'il mette en œuvre une politique hardie de réduction notable des consommations d'électricité et d'eau des administrations, ainsi que des frais occasionnés par les déplacements tant à l'étranger, qu'à l’intérieur du pays."

MLD