Député communiste
Né le 17 juillet 1913 à Marseille (Bouches-du-Rhône), fils d'un comptable, Roger Garaudy, agrégé de philosophie et docteur ès lettres, adhère en 1933 au PC. Arrêté en 1940, il est interné 30 mois dans un camp vichyste en Algérie. En 1945, il entre au comité central du parti, et en 1956 au bureau politique.
Elu député du Tarn, il siège aux deux Assemblées constituantes (1945-46) et à la première Assemblée nationale (1946-51). Battu en 1951, il représente le département de la Seine au Palais Bourbon (1956-58) puis au Sénat (1959-62).
Après avoir enseigné la philosophie à Albi, Alger, et à Paris (1958-59), Roger Garaudy devient maître de conférences à la faculté des lettres de Clermont-Ferrand (1962-65), puis professeur titulaire à Poitiers (1969-73).
Universitaire
Entre-temps, l'universitaire, directeur des Cahiers du communisme et du Centre d'études et de recherches marxistes (1960-70), est devenu l'enfant terrible du PC par ses prises de position contestataires. Il s'attire les foudres des dirigeants communistes avec la publication de ses livres "Le grand tournant du socialisme (1969) et "Toute la vérité" (1970).
Après avoir dénoncé la normalisation en Tchécoslovaquie et qualifié Georges Marchais de "fossoyeur du PC", il est exclu du parti en mai 1970. Auteur de très nombreux ouvrages, Roger Garaudy avait reçu le Prix des Deux Magots pour "Appel aux vivants" (1979), dans lequel il annonçait sa candidature à l'élection présidentielle de 1981, laquelle restera sans suite, faute d'avoir réuni 500 signatures.
Titulaire de la Croix de guerre 39-45 et de la Médaille de la Déportation, Roger Garaudy avait publié ses Mémoires, "Mon Tour du siècle en solidarité" (1989).
Négationniste
Fin 1995, Roger Garaudy publie chez l'éditeur négationniste La Vieille Taupe Les mythes fondateurs de la politique israélienne. "Un livre accablant, fait de contresens historiques effrayants", selon l'historien Pierre Vidal Naquet, interrogé à l'époque dans Le Monde. En avril 1996, lors d'une conférence de presse, il fait état du soutien de plusieurs personnalités: le père Michel Lelong, l'essayiste Jean Ziegler et l'abbé Pierre. Ces deux premières personnalités se rétractent rapidement, l'abbé Pierre, lui, confirmera son soutien. Il qualifiera par la suite le négationnisme de "tromperie", précisant qu'"assimiler les travaux de Garaudy au révisionnisme et au négationnisme serait imposture". Dans un entretien à Libération, l'abbé Pierre, déclarera même que "la Shoah est un sujet sur lequel le débat n'est pas clos", souhaitant que l'on débatte avec Roger Garaudy. Un engagement officiellement déploré par l'Eglise et qui vaudra au fondateur d'Emmaus d'être exclu du comité d'honneur de la Licra.
Roger Garaudy est mis en examen le 26 avril et sera condamné le 27 février 1998 pour contestation de crimes contre l’humanité et diffamation raciale. Le jugement a été confirmé en appel le 16 décembre 1998 et les différents pourvois de Roger Garaudy et son avocat, Jacques Vergès, tous rejetés, y compris devant la Cour européenne des droits de l'Homme.
SOURCE:huffingtonpost.fr
Né le 17 juillet 1913 à Marseille (Bouches-du-Rhône), fils d'un comptable, Roger Garaudy, agrégé de philosophie et docteur ès lettres, adhère en 1933 au PC. Arrêté en 1940, il est interné 30 mois dans un camp vichyste en Algérie. En 1945, il entre au comité central du parti, et en 1956 au bureau politique.
Elu député du Tarn, il siège aux deux Assemblées constituantes (1945-46) et à la première Assemblée nationale (1946-51). Battu en 1951, il représente le département de la Seine au Palais Bourbon (1956-58) puis au Sénat (1959-62).
Après avoir enseigné la philosophie à Albi, Alger, et à Paris (1958-59), Roger Garaudy devient maître de conférences à la faculté des lettres de Clermont-Ferrand (1962-65), puis professeur titulaire à Poitiers (1969-73).
Universitaire
Entre-temps, l'universitaire, directeur des Cahiers du communisme et du Centre d'études et de recherches marxistes (1960-70), est devenu l'enfant terrible du PC par ses prises de position contestataires. Il s'attire les foudres des dirigeants communistes avec la publication de ses livres "Le grand tournant du socialisme (1969) et "Toute la vérité" (1970).
Après avoir dénoncé la normalisation en Tchécoslovaquie et qualifié Georges Marchais de "fossoyeur du PC", il est exclu du parti en mai 1970. Auteur de très nombreux ouvrages, Roger Garaudy avait reçu le Prix des Deux Magots pour "Appel aux vivants" (1979), dans lequel il annonçait sa candidature à l'élection présidentielle de 1981, laquelle restera sans suite, faute d'avoir réuni 500 signatures.
Titulaire de la Croix de guerre 39-45 et de la Médaille de la Déportation, Roger Garaudy avait publié ses Mémoires, "Mon Tour du siècle en solidarité" (1989).
Négationniste
Fin 1995, Roger Garaudy publie chez l'éditeur négationniste La Vieille Taupe Les mythes fondateurs de la politique israélienne. "Un livre accablant, fait de contresens historiques effrayants", selon l'historien Pierre Vidal Naquet, interrogé à l'époque dans Le Monde. En avril 1996, lors d'une conférence de presse, il fait état du soutien de plusieurs personnalités: le père Michel Lelong, l'essayiste Jean Ziegler et l'abbé Pierre. Ces deux premières personnalités se rétractent rapidement, l'abbé Pierre, lui, confirmera son soutien. Il qualifiera par la suite le négationnisme de "tromperie", précisant qu'"assimiler les travaux de Garaudy au révisionnisme et au négationnisme serait imposture". Dans un entretien à Libération, l'abbé Pierre, déclarera même que "la Shoah est un sujet sur lequel le débat n'est pas clos", souhaitant que l'on débatte avec Roger Garaudy. Un engagement officiellement déploré par l'Eglise et qui vaudra au fondateur d'Emmaus d'être exclu du comité d'honneur de la Licra.
Roger Garaudy est mis en examen le 26 avril et sera condamné le 27 février 1998 pour contestation de crimes contre l’humanité et diffamation raciale. Le jugement a été confirmé en appel le 16 décembre 1998 et les différents pourvois de Roger Garaudy et son avocat, Jacques Vergès, tous rejetés, y compris devant la Cour européenne des droits de l'Homme.
SOURCE:huffingtonpost.fr