Au Royaume-Uni, la montée du masculinisme continue d’inquiéter dans les écoles britanniques. De plus en plus d’enseignantes tirent la sonnette d’alarme, face à la progression rapide de comportements misogynes et racistes chez les élèves. Ce phénomène, qui prend de l’ampleur, est largement attribué à l’influence des réseaux sociaux, des jeux en ligne et de figures controversées, comme la figure masculiniste Andrew Tate ou Donald Trump. Autant de problèmes qui ont également envahi le débat public via la série Adolescence.
Sur le terrain, la situation semble loin de s’arranger. Une enquête publiée le 19 avril 2025 par The National Association of Schoolmasters Union of Women Teachers (Nasuwt), un syndicat national d'enseignantes, révèle une hausse de comportements toxiques, en particulier chez les garçons. Certains aboient sur les professeures, leur bloquent le passage dans les couloirs et pas une journée ne passe sans qu’une remarque sexiste ou raciste ne soit prononcée en classe.
Les réseaux sociaux pointés du doigt
Pour beaucoup plus de la moitié des enseignantes interrogées, la cause principale de ce phénomène se trouve en ligne, directement sur les réseaux sociaux. C’est là que les jeunes, parfois dès le primaire, sont exposés à un flot de contenus violents, pornographiques, complotistes notamment avec des fausses informations ou ouvertement extrémistes.
À force de baigner dans ces discours, les propos sexistes, racistes ou homophobes finissent par se banaliser, au point que les élèves ne songent même pas aux conséquences. Dans certains cas, ce sont même les parents qui contestent les règles imposées par l’école ou refusent d’admettre la responsabilité de leurs enfants.
« Une stratégie nationale est nécessaire »
Face à cette situation, quelques mesures ont été envisagées, mais elles restent, pour l’instant, largement insuffisantes. Le gouvernement évoque la mise en œuvre de la loi sur la sécurité en ligne et annonce des ressources pédagogiques pour aider les enseignants à faire face en interne. Le Parti travailliste, de son côté, propose de projeter la mini-série Adolescence, diffusée sur la plateforme de streaming Netflix, qui aborde justement ces thématiques.
Mais pour le syndicat enseignant à l’origine de l’enquête, ces mesures ne répondent pas à l’ampleur du problème. Il appelle à une stratégie nationale. « Nous exhortons le gouvernement à diriger un effort national pour s’attaquer aux causes profondes de la pauvreté et du dénuement et pour assurer la sécurité des enfants en ligne », déclare le Docteur Patrick Roach, secrétaire général du syndicat.
Car interdire les téléphones en classe ne règle rien si l’exposition à ces contenus se fait en dehors de l’école. Il faudrait, selon lui, mieux réguler ce qui circule en ligne, et surtout, une plus grande sensibilisation et implication du côté des parents. Les écoles ne sont donc que la partie émergée d’un problème bien plus vaste.
RFi
Sur le terrain, la situation semble loin de s’arranger. Une enquête publiée le 19 avril 2025 par The National Association of Schoolmasters Union of Women Teachers (Nasuwt), un syndicat national d'enseignantes, révèle une hausse de comportements toxiques, en particulier chez les garçons. Certains aboient sur les professeures, leur bloquent le passage dans les couloirs et pas une journée ne passe sans qu’une remarque sexiste ou raciste ne soit prononcée en classe.
Les réseaux sociaux pointés du doigt
Pour beaucoup plus de la moitié des enseignantes interrogées, la cause principale de ce phénomène se trouve en ligne, directement sur les réseaux sociaux. C’est là que les jeunes, parfois dès le primaire, sont exposés à un flot de contenus violents, pornographiques, complotistes notamment avec des fausses informations ou ouvertement extrémistes.
À force de baigner dans ces discours, les propos sexistes, racistes ou homophobes finissent par se banaliser, au point que les élèves ne songent même pas aux conséquences. Dans certains cas, ce sont même les parents qui contestent les règles imposées par l’école ou refusent d’admettre la responsabilité de leurs enfants.
« Une stratégie nationale est nécessaire »
Face à cette situation, quelques mesures ont été envisagées, mais elles restent, pour l’instant, largement insuffisantes. Le gouvernement évoque la mise en œuvre de la loi sur la sécurité en ligne et annonce des ressources pédagogiques pour aider les enseignants à faire face en interne. Le Parti travailliste, de son côté, propose de projeter la mini-série Adolescence, diffusée sur la plateforme de streaming Netflix, qui aborde justement ces thématiques.
Mais pour le syndicat enseignant à l’origine de l’enquête, ces mesures ne répondent pas à l’ampleur du problème. Il appelle à une stratégie nationale. « Nous exhortons le gouvernement à diriger un effort national pour s’attaquer aux causes profondes de la pauvreté et du dénuement et pour assurer la sécurité des enfants en ligne », déclare le Docteur Patrick Roach, secrétaire général du syndicat.
Car interdire les téléphones en classe ne règle rien si l’exposition à ces contenus se fait en dehors de l’école. Il faudrait, selon lui, mieux réguler ce qui circule en ligne, et surtout, une plus grande sensibilisation et implication du côté des parents. Les écoles ne sont donc que la partie émergée d’un problème bien plus vaste.
RFi