Même si les recouvrements se font régulièrement, il s’avère que toutes les perceptions font des rentrées d’argent très maigres. Des sources concordantes et proches du Trésor public le confirment et renseignent que les recouvrements sont désormais très loin de satisfaire la demande de l’Etat. Qui a aujourd’hui un besoin immédiat de 60 milliards de francs Cfa pour faire face aux urgences comme le paiement des salaires des fonctionnaires, l’achat de combustible pour la Sénélec, mais aussi et surtout pour «injecter du cash dans le circuit financier», selon les termes d’un haut fonctionnaire de l’Etat ayant requis l’anonymat… Cette urgence a d’ailleurs obligé le grand argentier de l’Etat, Abdoulaye Diop, à courtiser les partenaires au développement du Sénégal lors de son dernier voyage aux Etats-Unis où il a rencontré des autorités du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Selon nos sources, l’Etat du Sénégal aurait eu des garanties de décaissements des bailleurs assortis de conditionnalités. Ceci explique-t-il également la présence de techniciens de la Coopération française à Dakar depuis la semaine dernière pour mesurer la température des Finances au Sénégal ? En tout état de cause, tous ces va-et-vient sont révélateurs de la crise qui a fini d’étendre ses tentacules sur beaucoup de secteurs de la vie nationale.
La dette intérieure de l’Etat est estimée à plus de 300 milliards de francs. Plus grave, quelque 3 000 entreprises créancières de l’Etat, sont actuellement dans l’incapacité de payer leurs impôts. Conséquence : l’Etat recouvre cinq (5) fois moins d’argent qu’il le faisait il y a quelque temps. «Tous les mardis, le Payeur général reçoit les chefs d’entreprise à qui l’Etat doit de l’argent», ajoutent nos sources. Celles-ci dénoncent une gabegie sans précédent, qui fait que les dépenses sont plus importantes que les recettes. Elles estiment aussi que le Trésor public est en train de rembourser des emprunts obligataires que rien ne justifie, et dont une partie plafonne à 100 milliards de francs. «Ces entreprises créancières de l’Etat ne peuvent plus générer des richesses. Par conséquent, l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés ont drastiquement diminué. Et le budget de l’Etat est aujourd’hui au bord du gouffre», informent, pour le déplorer, nos interlocuteurs. Qui, chiffres à l’appui, précisent : «Aujourd’hui, la perception de Dakar-Source recouvre entre 5 et 6 milliards, alors qu’elle recouvrait entre 9 et 10 milliards. La situation est pareille pour les autres perceptions, comme Dakar-centre, Dakar/Cerf-Volant, Dakar-Port, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, entre autres», concluent-ils…
La bérézina…
La plupart des spécialistes lancent une prémonition face à cette situation, compliquée par la crise financière internationale et les rumeurs (moult fois démenties) sur une probable nouvelle dévaluation du franc Cfa. Une véritable bérézina ! C’est pourquoi d’ailleurs le président de la République est très inquiet. Certains disent même qu’il a peur, en raison du contexte très sensible, marqué par une situation volatile à bien des égards. Car, tous les signaux sont au rouge et l’Etat, sérieusement malmené ces temps-ci par le mécontentement populaire consécutif à la flambée des prix et aux délestages, devra réagir rapidement et efficacement pour éviter l’irréparable.
Source: L'observateur
La dette intérieure de l’Etat est estimée à plus de 300 milliards de francs. Plus grave, quelque 3 000 entreprises créancières de l’Etat, sont actuellement dans l’incapacité de payer leurs impôts. Conséquence : l’Etat recouvre cinq (5) fois moins d’argent qu’il le faisait il y a quelque temps. «Tous les mardis, le Payeur général reçoit les chefs d’entreprise à qui l’Etat doit de l’argent», ajoutent nos sources. Celles-ci dénoncent une gabegie sans précédent, qui fait que les dépenses sont plus importantes que les recettes. Elles estiment aussi que le Trésor public est en train de rembourser des emprunts obligataires que rien ne justifie, et dont une partie plafonne à 100 milliards de francs. «Ces entreprises créancières de l’Etat ne peuvent plus générer des richesses. Par conséquent, l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés ont drastiquement diminué. Et le budget de l’Etat est aujourd’hui au bord du gouffre», informent, pour le déplorer, nos interlocuteurs. Qui, chiffres à l’appui, précisent : «Aujourd’hui, la perception de Dakar-Source recouvre entre 5 et 6 milliards, alors qu’elle recouvrait entre 9 et 10 milliards. La situation est pareille pour les autres perceptions, comme Dakar-centre, Dakar/Cerf-Volant, Dakar-Port, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, entre autres», concluent-ils…
La bérézina…
La plupart des spécialistes lancent une prémonition face à cette situation, compliquée par la crise financière internationale et les rumeurs (moult fois démenties) sur une probable nouvelle dévaluation du franc Cfa. Une véritable bérézina ! C’est pourquoi d’ailleurs le président de la République est très inquiet. Certains disent même qu’il a peur, en raison du contexte très sensible, marqué par une situation volatile à bien des égards. Car, tous les signaux sont au rouge et l’Etat, sérieusement malmené ces temps-ci par le mécontentement populaire consécutif à la flambée des prix et aux délestages, devra réagir rapidement et efficacement pour éviter l’irréparable.
Source: L'observateur