Une rocambolesque affaire d’atteinte aux mœurs, instruite par la gendarmerie de Ouakam, s’est soldée par l’arrestation d’un agent immobilier français résidant aux Almadies et de son partenaire en affaires, un Sénégalais qui exerce comme «chef avion (?)». Une affaire qui, sans aucun doute, sonne comme un avertissement pour ces nombreuses filles qui se bousculent aux portes des agences pour devenir mannequin ou simplement pour participer à un défilé de lingerie féminine et empocher un cachet. A l’arrivée, que de déception pour la plupart de ces filles ! H. Nd et E. M en ont fait l’amère expérience. Toutes deux sont des étudiantes dans des instituts huppés de Dakar. La première citée est âgée de 22 ans, célibataire et mère d’une petite fille. La seconde, ressortissante d’un pays d’Afrique, est, quant à elle, âgée de 23 ans.
A la fin du mois de septembre dernier, elles avaient été toutes deux approchées pour participer à un défilé présentant une nouvelle ligne de sous-vêtements pour femme. Puisque les organisateurs, M.S, un agent immobilier français, et P.D, un Sénégalais propriétaire d’une boutique de lingerie aux Almadies, leur avaient promis des cachets variant entre 30 et 50 000 francs FCfa en sus des cadeaux, les deux étudiantes n’ont pas voulu cracher sur cette offre. Un léger casting suivra avant que les deux étudiantes ne soient conduites dans une boutique pour la sélection de la lingerie à porter le jour du défilé. Détail important, une troisième candidate a été éliminée pendant ce casting parce qu’elle n’avait pas «de gros seins», selon H. Nd qui en a fait la révélation lors de son audition par les enquêteurs de la gendarmerie de Ouakam.
Le 02 octobre 2010, arriva enfin le jour du défilé qui a eu lieu dans un cadre privé au bar restaurant «Blue Note». Seuls quelques invités triés sur le volet et les représentants de deux magazines de la place étaient autorisés à y participer. Outrageusement maquillées, légèrement habillées, les deux étudiantes défilent sans se soucier des photographes qui, à force de se contorsionner, ont pu photographier des parties insoupçonnées de leur corps. Et pourtant, «nous leur avions bien dit de ne pas photographier nos visages, nos fesses et nos parties intimes», révèle H. Nd.
Après le défilé, les deux étudiantes empochent leur cachet et quittent «Blue Note». Hélas, deux jours plus tard, lorsqu’elles ont demandé à voir les photos, les deux organisateurs traînent les pieds, puis finissent par leur montrer juste quelques poses avant de les piéger en leur faisant signer un contrat. A l’inspection du Travail où elles se sont rendues, on leur a fait comprendre que les documents en question n’étaient en réalité qu’une «autorisation de prendre des photos» qu’elles ont signée les yeux fermés. Une manière pour les organisateurs de se protéger. Outrées, les deux étudiantes ont alors déposé une plainte à la gendarmerie de Ouakam. Et là-bas, les gendarmes ont manqué de s’étrangler lorsqu’ils ont saisi les deux ordinateurs des organisateurs du défilé et dans lesquels sont soigneusement gardées les photos. Les gendarmes enquêteurs ont découvert dans ces ordinateurs, des photos mettant bien en valeur les parties intimes non seulement des deux étudiantes, mais également de bien d’autres filles d’origine européenne. Des photos qui ont heurté le substitut du procureur au point qu’il a ordonné immédiatement l’arrestation des deux organisateurs du défilé.
Ils ont été, tous les deux, déférés au parquet le 11 octobre dernier pour «atteinte aux bonnes mœurs».
L'Observateur
A la fin du mois de septembre dernier, elles avaient été toutes deux approchées pour participer à un défilé présentant une nouvelle ligne de sous-vêtements pour femme. Puisque les organisateurs, M.S, un agent immobilier français, et P.D, un Sénégalais propriétaire d’une boutique de lingerie aux Almadies, leur avaient promis des cachets variant entre 30 et 50 000 francs FCfa en sus des cadeaux, les deux étudiantes n’ont pas voulu cracher sur cette offre. Un léger casting suivra avant que les deux étudiantes ne soient conduites dans une boutique pour la sélection de la lingerie à porter le jour du défilé. Détail important, une troisième candidate a été éliminée pendant ce casting parce qu’elle n’avait pas «de gros seins», selon H. Nd qui en a fait la révélation lors de son audition par les enquêteurs de la gendarmerie de Ouakam.
Le 02 octobre 2010, arriva enfin le jour du défilé qui a eu lieu dans un cadre privé au bar restaurant «Blue Note». Seuls quelques invités triés sur le volet et les représentants de deux magazines de la place étaient autorisés à y participer. Outrageusement maquillées, légèrement habillées, les deux étudiantes défilent sans se soucier des photographes qui, à force de se contorsionner, ont pu photographier des parties insoupçonnées de leur corps. Et pourtant, «nous leur avions bien dit de ne pas photographier nos visages, nos fesses et nos parties intimes», révèle H. Nd.
Après le défilé, les deux étudiantes empochent leur cachet et quittent «Blue Note». Hélas, deux jours plus tard, lorsqu’elles ont demandé à voir les photos, les deux organisateurs traînent les pieds, puis finissent par leur montrer juste quelques poses avant de les piéger en leur faisant signer un contrat. A l’inspection du Travail où elles se sont rendues, on leur a fait comprendre que les documents en question n’étaient en réalité qu’une «autorisation de prendre des photos» qu’elles ont signée les yeux fermés. Une manière pour les organisateurs de se protéger. Outrées, les deux étudiantes ont alors déposé une plainte à la gendarmerie de Ouakam. Et là-bas, les gendarmes ont manqué de s’étrangler lorsqu’ils ont saisi les deux ordinateurs des organisateurs du défilé et dans lesquels sont soigneusement gardées les photos. Les gendarmes enquêteurs ont découvert dans ces ordinateurs, des photos mettant bien en valeur les parties intimes non seulement des deux étudiantes, mais également de bien d’autres filles d’origine européenne. Des photos qui ont heurté le substitut du procureur au point qu’il a ordonné immédiatement l’arrestation des deux organisateurs du défilé.
Ils ont été, tous les deux, déférés au parquet le 11 octobre dernier pour «atteinte aux bonnes mœurs».
L'Observateur