Lorsque «DakarTimes» faisait les révélations sur le contrat liant Akilee à la Senelec, certains pensaient qu’il s’agissait d’une volonté de nuire à Mouhamadou Makhtar Cissé, son ancien Directeur général, aujourd’hui ministre des Pétroles. Que non ! Ce monsieur ne nous intéresse pas. Ce qui est important, pour nous, c’était de dire la vérité dans cette affaire. Car, le contrat a été signé en sacrifiant les intérêts de la Senelec et de l’Etat du Sénégal. Ce qui est inadmissible !
Lors de la dernière réunion du Conseil d’Administration, des administrateurs auraient dit n’avoir jamais vu le contrat. De sources bien informées, nous avons appris qu’Akilee avait juste présenté le projet aux Administrateurs et non le contrat proprement dit, alors qu’il se susurre que le Conseil aurait donné l’accord à l’ancien Directeur général, Mouhamadou Makhtar Cissé. C’est du moins l’avis des proches de l’actuel ministre du Pétrole et son allié, Amadou Ly, Directeur général d’Akilee.
Il est écrit, sur la page de garde du document, que le contrat a été signé «sur autorisation du Conseil d’Administration, en date du 27 décembre 2018», alors qu’à la page 3, il est écrit : «Considérant que, par autorisation de son Conseil d’Administration en date du 27 décembre 2016…». Là, on aimerait bien savoir la date exacte de la tenue du Conseil d’Administration qui a autorisé la signature de ce contrat avec Akilee, puisqu’entre les deux dates, il y a un intervalle de deux ans. Et le contrat a été signé, le 11 février 2019, en pleine campagne électorale, comme si Makhtar Cissé et Amadou Ly pensaient que Macky Sall allait perdre la Présidentielle. Car, c’est la seule chose qui peut expliquer cette précipitation.
Le 19 mars 2020, étaient présents au Conseil d’Administration : les administrateurs des ministères de l’Énergie et Finances, de la Caisse de Dépôt et de Consignation (CDC), de deux administrateurs indépendants et du contrôleur financier. Tous se sont démarqués du contrat signé par Mouhamadou Makhtar Cissé et ont exigé une renégociation du contrat devant les conseillers juridiques de la Senelec.
«DakarTimes» avait relevé le déséquilibre de l’acte, mais aussi les avantages suspects accordés à Akilee, qui n’a aucune référence dans ce domaine. Il est inexplicable que la Senelec donne son personnel, son matériel, ses garanties financières, son réseau, ses clients et qu’en retour, Akilee gagne au détriment de l’entreprise. Rien ne peut justifier que la Senelec externalise des services qu’elle pouvait faire, avec son propre personnel, pour filer le fromage à un privé qui n’apporte rien en retour. Et le contrat est tellement verrouillé que la Senelec perd, sur tous les plans, en cas de rupture, tout comme en cas de maintien du contrat avec Akilee.
Le plus intriguant, c’est que le contrat a été enregistré par la Senelec au niveau des Impôts et Domaines. Or, dans ces types de contrat, c’est le prestataire (Akilee), qui devait payer les frais d’enregistrement du contrat estimés à 187 milliards de francs CFA. Faites le calcul pour comprendre combien la Senelec a perdu… De ce point de vue, l’Agent judiciaire de l’État devrait veiller à sauvegarder les intérêts de cette société nationale. Et les fonds utilisés pour enregistrer le contrat, doivent être remboursés à la Senelec. Affaire à suivre…
Ousmane SECK
Lors de la dernière réunion du Conseil d’Administration, des administrateurs auraient dit n’avoir jamais vu le contrat. De sources bien informées, nous avons appris qu’Akilee avait juste présenté le projet aux Administrateurs et non le contrat proprement dit, alors qu’il se susurre que le Conseil aurait donné l’accord à l’ancien Directeur général, Mouhamadou Makhtar Cissé. C’est du moins l’avis des proches de l’actuel ministre du Pétrole et son allié, Amadou Ly, Directeur général d’Akilee.
Il est écrit, sur la page de garde du document, que le contrat a été signé «sur autorisation du Conseil d’Administration, en date du 27 décembre 2018», alors qu’à la page 3, il est écrit : «Considérant que, par autorisation de son Conseil d’Administration en date du 27 décembre 2016…». Là, on aimerait bien savoir la date exacte de la tenue du Conseil d’Administration qui a autorisé la signature de ce contrat avec Akilee, puisqu’entre les deux dates, il y a un intervalle de deux ans. Et le contrat a été signé, le 11 février 2019, en pleine campagne électorale, comme si Makhtar Cissé et Amadou Ly pensaient que Macky Sall allait perdre la Présidentielle. Car, c’est la seule chose qui peut expliquer cette précipitation.
Le 19 mars 2020, étaient présents au Conseil d’Administration : les administrateurs des ministères de l’Énergie et Finances, de la Caisse de Dépôt et de Consignation (CDC), de deux administrateurs indépendants et du contrôleur financier. Tous se sont démarqués du contrat signé par Mouhamadou Makhtar Cissé et ont exigé une renégociation du contrat devant les conseillers juridiques de la Senelec.
«DakarTimes» avait relevé le déséquilibre de l’acte, mais aussi les avantages suspects accordés à Akilee, qui n’a aucune référence dans ce domaine. Il est inexplicable que la Senelec donne son personnel, son matériel, ses garanties financières, son réseau, ses clients et qu’en retour, Akilee gagne au détriment de l’entreprise. Rien ne peut justifier que la Senelec externalise des services qu’elle pouvait faire, avec son propre personnel, pour filer le fromage à un privé qui n’apporte rien en retour. Et le contrat est tellement verrouillé que la Senelec perd, sur tous les plans, en cas de rupture, tout comme en cas de maintien du contrat avec Akilee.
Le plus intriguant, c’est que le contrat a été enregistré par la Senelec au niveau des Impôts et Domaines. Or, dans ces types de contrat, c’est le prestataire (Akilee), qui devait payer les frais d’enregistrement du contrat estimés à 187 milliards de francs CFA. Faites le calcul pour comprendre combien la Senelec a perdu… De ce point de vue, l’Agent judiciaire de l’État devrait veiller à sauvegarder les intérêts de cette société nationale. Et les fonds utilisés pour enregistrer le contrat, doivent être remboursés à la Senelec. Affaire à suivre…
Ousmane SECK