Car le bilan a été très lourd, avec un mort et sept blessées dont un bébé et deux Européens. Plongées dans le désarroi, les habitants de la localité cherchent encore à comprendre ce qui a été à l’origine de ce malheur venant s’ajouter à une série d’accidents qui sèment la désolation comme une traînée de poudre. Un car rapide avait connu le même sort, quelques jours au paravant, faisant trois morts et des blessés graves. Il n’en fallait pas plus pour les populations sortent de leur gong. Elles soutiennent mordicus que la cause de tous les malheurs est le monument de la Renaissance « la construction du monument de la Renaissance est à l’origine de tous cela. Et ce n’est pas encore fini », prévient Ibrahima Faye. Avant de poursuivre « l’Etat doit savoir que chaque localité à ses mœurs et ses croyances, et ici il faut des préalables avant toute édification ». L’ancien sapeur pompier, habitant de Ouakam, invite les autorités à faire des sacrifices pour apaiser le génie protecteur de la cité afin que sa colère cesse de s’abattre sur ceux qui empruntent cette route. « On aurait dû procéder à des sacrifices avant de commencer la construction. Maintenant, ce phénomène va se répéter inexorablement », dit-il. D’ailleurs, le bon homme s’est dit intrigué par les sacs de ciment du sortent du chantier de construction du Monument de la Renaissance pour d’autres destinations. Un phénomène qu’il considère comme « très bizarre ». Une des victimes de l’accident raconte « Le camion est surgi de nulle part et nous a prises par surprise. J’ai eu plus de chance que ma tante qui est décédée sur le coup et dabs mes bras. J’ai eu la jambe cassée, et ma petite sœur s’en est sortie avec un bras cassé. » Djibril Bâ, fils de la défunte, toujours sous le choc, ne parvient toujours pas à réaliser le malheur qui s’est abattu sur sa famille. « Je viens de perdre ma mère qui était tout pour moi et cela je ne le pardonnerai jamais au chauffeur du camion », dit-il. L’un des protagonistes de l’accident, le chauffeur de transport en commun « Ndiaga Ndiaye », Stanislas Basséne a également essayé de donner sa version des faits. En effet, il conduisait le car qui avait failli entrer en collision avec le camion de ciment. Le camion n’avait pas de frein et transportait plus que ce qu’il devrait, 20 tonnes au lieu de 10 », nous dit-il. Lui qui arpente tous les jours cette route estime que les camions gros porteurs ne devraient pas y circuler.
SOURCE KOCTH via thiesinfo.com
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