Dans le cercle restreint des Temples du Savoir, où se comptent de rares cracks, l’Université Cheikh Anta Diop peut se bomber le torse et réclamer bel et bien une place de choix. Pour cause, à la Faculté des Sciences et Techniques, l’étudiant Moussa Gaye, 23 ans, détonne et cartonne. Arrivé à l’Ucad en 2006, Moussa Gaye a obtenu la Mention « Très Bien » à toutes les étapes de son cursus universitaire, restant le major de sa Faculté de la première année à la Maîtrise de Mathématiques pures. Si cela ne suffit pas, on peut en rajouter une louche : durant tout son parcours, ses moyennes annuelles tutoient entre 16 et 20/20.
Cheikh Anta Diop couronne l’étudiant
C’est pourquoi, pour l’honorer, l’institution a décidé de le « montrer en exemple », souligne Abdou Salam Sall, pour que les futurs et actuels pensionnaires de l’Ucad marchent sur ses plates-bandes. Ainsi, à titre de récompenses, un ordinateur portable high-tech et une enveloppe de 650.000 F Cfa lui ont été remis.
Prenant la parole, le recteur de l’Université de Dakar, Abdou Salam Sall, a souligné qu’un étudiant de la trempe de Moussa Gaye, ça ne se voit pas toutes les années académiques. « En 30 ans d’expérience académique, dit-il, il n’a pas encore vu un étudiant battre un tel record ». Selon lui, cela montre à suffisance que l’Ucad, contrairement à l’opinion qu’on se fait du dehors, regorge de la bonne graine. Chez les enseignants comme chez les enseignés. « La cérémonie, je l’avais voulue sobre, au début », révèle-t-il, « mais après, je me suis dis qu’il fallait montrer Moussa Gaye en exemple, pour certifier l’expertise de l’enseignement dispensé à l’Université de Dakar », indique-t-il à l’assistance composée des parents et professeurs du potache prodige.
Dans le même élan d’éloges, Moussa Baldé, professeur à la Fac de Sciences et homonyme de Moussa Gaye, qui a été, son mentor, ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Très tôt, souligne-t-il, Moussa Gaye a tapé dans son œil. Le bruit que le jeune homme était flamboyant circulait dans les couloirs de la Fst. Et lorsqu’il l’a eu en Licence ès Sciences Mathématiques pures, « tout le bien qu’on disait de lui s’est confirmé », témoigne-t-il, tout fier.
Un tableau d’excellence pour le magnifier
En guise d’anecdote, il révèle qu’à l’examen de Topologie (Ndrl : La topologie est une branche des mathématiques concernant l’étude des déformations spatiales par des transformations continues), Moussa s’est tapé un 20/20, alors que la moyenne générale dans cette matière, tournait autour de 7/20. Idem dans la discipline Calcul différentiel (Ndrl : une branche des mathématiques, développée à partir de l’algèbre et de la géométrie, qui implique deux idées majeures complémentaires), où Moussa a impressionné son monde, en raflant la mise avec 19/20.
L’année prochaine, il filera au Centre international de physique théorique en Italie
Ebloui par les performances de Moussa Gaye, le doyen de la Faculté des Sciences, Pr Serigne Amadou Ndiaye, a annoncé la mise en place d’un tableau d’excellence pour « le célébrer ». Selon lui, si Moussa Gaye en est arrivé là, c’est qu’il a accepté de souffrir. « Moussa, dit-il, est un étudiant rigoureux dans le travail, sérieux et généreux dans l’effort ». Toutes choses qu’il dit mettre, sur le compte de la pudeur du jeune garçon, qui a reçu une éducation familiale méticuleuse. « Son record sera difficilement égalable », prédit-il. « Il a toujours eu une vie rangée depuis que je l’ai connu », informe Mbacké Seck, son grand-père.
La démarche hésitante, les mains moites, la gorge nouée, Moussa Gaye a fondu en larmes à sa prise de parole. Et lorsqu’il s’est ressaisi, il a eu des mots de remerciement à l’endroit des ses maîtres, de son homonyme Moussa Baldé qui l’a révélé et du doyen de la Faculté des Sciences. D’après lui, ses performances ne relèvent pas de l’extraordinaire, il s’est seulement employé à bosser comme un forcené pour arriver à ce stade.
Pour la prochaine année académique, Moussa Gaye va filer en Italie, au Centre international de Physique théorique (Icpt). Ce Centre d’excellence, fondé en 1964 par le scientifique pakistanais et prix Nobel, Abdou Salam, est situé dans la ville des Triestre. Il a pour vocation de favoriser l’essor des études supérieures et la recherche en Sciences physiques et mathématiques, en particulier l’appui de l’excellence dans les pays en développement. En élaborant des programmes de haut niveau scientifique, et en gardant à l’esprit les besoins des pays en développement, et en fournissant un forum international de contact scientifique pour les scientifiques de tous les pays. Et si les fruits tiennent la promesse des fleurs, il sera dans sous peu enrôlé par l’École polytechnique de Paris, informe Moussa Baldé. La seule crainte du recteur dans cette affaire, c’est que le Sénégal a très peu de chances de revoir son prodige, une fois qu’il aura mis les pieds dans l’hexagone. Mais ce dernier soutient mordicus, avec ses lunettes de prof matheux, qu’il va revenir une fois ses études bouclées. Espérons-le.
Papa Ismaila KEITA l'asquotiden
Cheikh Anta Diop couronne l’étudiant
C’est pourquoi, pour l’honorer, l’institution a décidé de le « montrer en exemple », souligne Abdou Salam Sall, pour que les futurs et actuels pensionnaires de l’Ucad marchent sur ses plates-bandes. Ainsi, à titre de récompenses, un ordinateur portable high-tech et une enveloppe de 650.000 F Cfa lui ont été remis.
Prenant la parole, le recteur de l’Université de Dakar, Abdou Salam Sall, a souligné qu’un étudiant de la trempe de Moussa Gaye, ça ne se voit pas toutes les années académiques. « En 30 ans d’expérience académique, dit-il, il n’a pas encore vu un étudiant battre un tel record ». Selon lui, cela montre à suffisance que l’Ucad, contrairement à l’opinion qu’on se fait du dehors, regorge de la bonne graine. Chez les enseignants comme chez les enseignés. « La cérémonie, je l’avais voulue sobre, au début », révèle-t-il, « mais après, je me suis dis qu’il fallait montrer Moussa Gaye en exemple, pour certifier l’expertise de l’enseignement dispensé à l’Université de Dakar », indique-t-il à l’assistance composée des parents et professeurs du potache prodige.
Dans le même élan d’éloges, Moussa Baldé, professeur à la Fac de Sciences et homonyme de Moussa Gaye, qui a été, son mentor, ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Très tôt, souligne-t-il, Moussa Gaye a tapé dans son œil. Le bruit que le jeune homme était flamboyant circulait dans les couloirs de la Fst. Et lorsqu’il l’a eu en Licence ès Sciences Mathématiques pures, « tout le bien qu’on disait de lui s’est confirmé », témoigne-t-il, tout fier.
Un tableau d’excellence pour le magnifier
En guise d’anecdote, il révèle qu’à l’examen de Topologie (Ndrl : La topologie est une branche des mathématiques concernant l’étude des déformations spatiales par des transformations continues), Moussa s’est tapé un 20/20, alors que la moyenne générale dans cette matière, tournait autour de 7/20. Idem dans la discipline Calcul différentiel (Ndrl : une branche des mathématiques, développée à partir de l’algèbre et de la géométrie, qui implique deux idées majeures complémentaires), où Moussa a impressionné son monde, en raflant la mise avec 19/20.
L’année prochaine, il filera au Centre international de physique théorique en Italie
Ebloui par les performances de Moussa Gaye, le doyen de la Faculté des Sciences, Pr Serigne Amadou Ndiaye, a annoncé la mise en place d’un tableau d’excellence pour « le célébrer ». Selon lui, si Moussa Gaye en est arrivé là, c’est qu’il a accepté de souffrir. « Moussa, dit-il, est un étudiant rigoureux dans le travail, sérieux et généreux dans l’effort ». Toutes choses qu’il dit mettre, sur le compte de la pudeur du jeune garçon, qui a reçu une éducation familiale méticuleuse. « Son record sera difficilement égalable », prédit-il. « Il a toujours eu une vie rangée depuis que je l’ai connu », informe Mbacké Seck, son grand-père.
La démarche hésitante, les mains moites, la gorge nouée, Moussa Gaye a fondu en larmes à sa prise de parole. Et lorsqu’il s’est ressaisi, il a eu des mots de remerciement à l’endroit des ses maîtres, de son homonyme Moussa Baldé qui l’a révélé et du doyen de la Faculté des Sciences. D’après lui, ses performances ne relèvent pas de l’extraordinaire, il s’est seulement employé à bosser comme un forcené pour arriver à ce stade.
Pour la prochaine année académique, Moussa Gaye va filer en Italie, au Centre international de Physique théorique (Icpt). Ce Centre d’excellence, fondé en 1964 par le scientifique pakistanais et prix Nobel, Abdou Salam, est situé dans la ville des Triestre. Il a pour vocation de favoriser l’essor des études supérieures et la recherche en Sciences physiques et mathématiques, en particulier l’appui de l’excellence dans les pays en développement. En élaborant des programmes de haut niveau scientifique, et en gardant à l’esprit les besoins des pays en développement, et en fournissant un forum international de contact scientifique pour les scientifiques de tous les pays. Et si les fruits tiennent la promesse des fleurs, il sera dans sous peu enrôlé par l’École polytechnique de Paris, informe Moussa Baldé. La seule crainte du recteur dans cette affaire, c’est que le Sénégal a très peu de chances de revoir son prodige, une fois qu’il aura mis les pieds dans l’hexagone. Mais ce dernier soutient mordicus, avec ses lunettes de prof matheux, qu’il va revenir une fois ses études bouclées. Espérons-le.
Papa Ismaila KEITA l'asquotiden