D’emblée, le chef d’Etat du Sénégal a tenu à clarifier les raisons de leur visite en Guinée. Laquelle, selon le communiqué de la Présidence parvenu à notre rédaction, a été motivée par « les nouvelles inquiétantes en provenance de la Guinée ». Aussi, en qualité « de voisins de bonne volonté, et après concertation », se sont-ils rendus à Conakry, le samedi 12 septembre 2009, « pour s’informer de la situation et, à cet effet, s’entretenir, d’une part, avec le président Moussa Dadis Camara, et, d’autre part, avec les Forces vives qui regroupent les partis politiques, les Syndicats et les Ong ». Selon le document, c’est à leur arrivée à l’aéroport, où ils ont été reçus par le chef de l’Etat, que ce dernier leur a demandé, avant les entretiens, « d’accepter d’aller saluer des femmes qui tenaient réunion pour soutenir sa candidature à l’élection présidentielle, alors que lui-même ne s’était pas encore prononcé ». Etant venus en Guinée pour s’informer, Me Wade et Mme Johnson Sirleaf « n’ont pas décliné cette invitation ».
Le président de la République, Me Abdoulaye Wade, a tenu à préciser « qu’il n’a tenu aucun propos pouvant être interprété comme un soutien au capitaine Moussa Dadis Camara ; que sa position n’a jamais varié depuis le départ et a consisté à convaincre le Capitaine Moussa Dadis Camara, qui le considère comme son père, de respecter son engagement de ne pas se présenter, lui qui avait dit que la place des militaires est à la caserne ». Mieux, Me Wade a souligné que, dans son allocution devant les femmes, il a simplement dit qu’« il pouvait conseiller, mais jamais il ne s’immiscerait dans les affaires intérieures de la Guinée ». Le communiqué de la Présidence sénégalaise de noter : « lorsqu’il a dit qu’il allait montrer la cassette vidéo de la réunion à l’Union africaine, c’était uniquement, dans son esprit, pour montrer que le Capitaine faisait l’objet de trop fortes pressions d’une partie de la population et, très probablement, de militaires. Il y avait donc, pour le président Wade, qui savait que les partis d’opposition et les syndicats hostiles à la candidature de Dadis constituaient des forces importantes, de sérieux risques de confrontation ». Dès lors, a révélé le document de la Présidence, « le propos avait pour unique but de sensibiliser l’Union africaine et l’amener à intervenir d’urgence par une présence quasi-quotidienne à Conakry ». Le communiqué a précisé qu’« en raison de l’heure tardive de la fin de la réunion des femmes et des entretiens avec le chef de l’Etat, les deux présidents n’ont pas pu, à leur grand regret, entrer en contact avec les Forces vives. » C’est pour toutes ces raisons que le président de la République tient à préciser davantage qu’« il n’est jamais sorti et n’entend pas sortir de son rôle de conseiller ». Pour la Présidence sénégalaise, « nous sommes donc loin des amalgames de l’opposition sénégalaise qui, par nature, déforme toujours les propos du président, sans en mesurer la portée ».
Situation pas simple
Malgré tout, « le président Wade a toutefois dit, très fermement, que ce serait irresponsable de simplifier les problèmes de la Guinée au point de penser que le capitaine Dadis, malgré sa bonne volonté, dispose d’une grande marge de manœuvre », fait savoir le document. Le président sénégalais de conseiller que si le Capitaine Dadis peut être tenté de revenir sur sa promesse suite aux fortes pressions, « le mieux est certainement de bien comprendre sa situation et de l’aider à sortir de ce qui est devenu un véritable guêpier ». « L’Union africaine doit en être consciente, faire preuve de vigilance, être plus présente sur le terrain en Guinée, pour s’informer et parler à toutes les parties prenantes, sans exclusive. Faute de quoi, la Guinée risque de basculer dans la violence et le chaos, avec de graves conséquences pour toute l’Afrique de l’Ouest », a dit le chef de l’Etat. Enfin, le président Wade a rappelé que s’il a été amené à se rendre en Guinée, « c’est sur la demande insistante des leaders de l’opposition qui ne cessent de lui dire qu’il n’a pas le droit de croiser les bras devant la situation en Guinée ». En conséquence, il a réaffirmé « sa volonté d’aider, par ses conseils, toutes les parties qui le lui demandent ; son seul souci étant que la paix soit préservée en Guinée et dans la sous-région ».
Daouda MANE
Le président de la République, Me Abdoulaye Wade, a tenu à préciser « qu’il n’a tenu aucun propos pouvant être interprété comme un soutien au capitaine Moussa Dadis Camara ; que sa position n’a jamais varié depuis le départ et a consisté à convaincre le Capitaine Moussa Dadis Camara, qui le considère comme son père, de respecter son engagement de ne pas se présenter, lui qui avait dit que la place des militaires est à la caserne ». Mieux, Me Wade a souligné que, dans son allocution devant les femmes, il a simplement dit qu’« il pouvait conseiller, mais jamais il ne s’immiscerait dans les affaires intérieures de la Guinée ». Le communiqué de la Présidence sénégalaise de noter : « lorsqu’il a dit qu’il allait montrer la cassette vidéo de la réunion à l’Union africaine, c’était uniquement, dans son esprit, pour montrer que le Capitaine faisait l’objet de trop fortes pressions d’une partie de la population et, très probablement, de militaires. Il y avait donc, pour le président Wade, qui savait que les partis d’opposition et les syndicats hostiles à la candidature de Dadis constituaient des forces importantes, de sérieux risques de confrontation ». Dès lors, a révélé le document de la Présidence, « le propos avait pour unique but de sensibiliser l’Union africaine et l’amener à intervenir d’urgence par une présence quasi-quotidienne à Conakry ». Le communiqué a précisé qu’« en raison de l’heure tardive de la fin de la réunion des femmes et des entretiens avec le chef de l’Etat, les deux présidents n’ont pas pu, à leur grand regret, entrer en contact avec les Forces vives. » C’est pour toutes ces raisons que le président de la République tient à préciser davantage qu’« il n’est jamais sorti et n’entend pas sortir de son rôle de conseiller ». Pour la Présidence sénégalaise, « nous sommes donc loin des amalgames de l’opposition sénégalaise qui, par nature, déforme toujours les propos du président, sans en mesurer la portée ».
Situation pas simple
Malgré tout, « le président Wade a toutefois dit, très fermement, que ce serait irresponsable de simplifier les problèmes de la Guinée au point de penser que le capitaine Dadis, malgré sa bonne volonté, dispose d’une grande marge de manœuvre », fait savoir le document. Le président sénégalais de conseiller que si le Capitaine Dadis peut être tenté de revenir sur sa promesse suite aux fortes pressions, « le mieux est certainement de bien comprendre sa situation et de l’aider à sortir de ce qui est devenu un véritable guêpier ». « L’Union africaine doit en être consciente, faire preuve de vigilance, être plus présente sur le terrain en Guinée, pour s’informer et parler à toutes les parties prenantes, sans exclusive. Faute de quoi, la Guinée risque de basculer dans la violence et le chaos, avec de graves conséquences pour toute l’Afrique de l’Ouest », a dit le chef de l’Etat. Enfin, le président Wade a rappelé que s’il a été amené à se rendre en Guinée, « c’est sur la demande insistante des leaders de l’opposition qui ne cessent de lui dire qu’il n’a pas le droit de croiser les bras devant la situation en Guinée ». En conséquence, il a réaffirmé « sa volonté d’aider, par ses conseils, toutes les parties qui le lui demandent ; son seul souci étant que la paix soit préservée en Guinée et dans la sous-région ».
Daouda MANE