Ousmane Sonko s’est rendu à Ziguinchor au chevet des populations confrontées aux inondations. Face à la presse, il s’est exprimé sur la crise casamançaise et sa vision pour l’Afrique. « Si je suis élu président, j’irai trouver ceux qui sont dans la brousse et, de gré ou de force, ils sortiront, parce que c’est leur fils, leurs petit-fils, leur frère, qui vient leur dire »on va bâtir ce pays ». Je ne suis pas président, le dossier est géré d’une certaine manière, il n’y a aucun Sénégalais qui sait ce qui se passe. On considère que c’est un secret d’Etat, l’Assemblée nationale même ne sait pas ce qui se passe dans ce dossier. Je ne peux pas prendre sur moi de poser des initiatives privées personnelles pour que demain on vienne dire que c’est lui qui a fait ceci ou cela. Mais nous sommes préoccupés par cette situation parce que nous avons grandi ici et nous avons souffert de cette situation » a indiqué le patron de Pastef. « Nous nous sommes disposés, si tous les acteurs le souhaitent, à jouer un rôle pour que cette situation soit derrière nous. Mais on ne peut pas prendre une initiative, dans un pays qui s’appelle le Sénégal, avec un Etat. Les gens ont considéré que c’est un secret d’Etat, un dossier défense national, je ne peux pas me lever et dire que je vais faire ceci ou cela (…) » ajoute le député. Parlant de la Fédération des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Ousmane Sonko estime que « la Cedeao doit être transformée en une fédération avec des entités comme les Usa. Le Sénégal sera un pays qui élira son gouverneur, les compétences seront partagées ainsi de suite (…) Le Sénégal ne sera jamais une puissance, le Mali ne le sera pas, ainsi de suite. Pour qu’on soit une puissance, on est obligés d’être ensemble. On peut se développer individuellement, mais on ne sera jamais une puissance. Or, si vous n’êtes pas une puissance, vous n’êtes pas à la table où les questions du monde se discutent.»
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