La gendarmerie nationale s’enrichit, depuis hier, vendredi 24 octobre, de 550 nouveaux hommes et femmes qui ont reçu leurs parchemins. La cérémonie de sortie de cette promotion d’élèves gendarmes, la 40e du genre, qui porte désormais le nom de l’adjudant-chef Moussa Diol, a eu pour cadre le caserne Samba Diéry Diallo.
Cette cérémonie a été l’occasion pour Bécaye Diop, ministre d’Etat ministre des Forces armées, qui a baptisé la promotion, d’exprimer toute sa satisfaction et son assurance de « voir une jeunesse engagée à garantir la paix et la sécurité alors que les crises constituent une menace ». Et dans un tel contexte, il faut « une parfaite maîtrise des crises élaborées dont les manifestations, de plus en plus violentes, appellent à mettre en avant l’humanitaire. La gendarmerie ce n’est pas seulement la restriction des libertés, c’est aussi l’humanitaire, le conseil. D’où l’importance des cours de droit, de droits de l’homme, du citoyen » soutient-il.
Le ministre de la Défense a invité les récipiendaires à poursuivre la « voie de l’excellence synonyme de probité, de vertu. Votre action doit être guidé par le respect des droits de l’homme. Vous êtes appelés à devenir des citoyens modèles, des agents zélés et serviteurs fidèles de leurs pays » conseille Bécaye Diop chez qui, il n’y a pas de gendarmes-garçons et des gendarmes-filles ; « il n’y a que des gendarmes » martèle-t-il.
Le Lieutenant-colonel Sankoun Faty, Commandant l’école de formation de la gendarmerie (Ecoform), s’adressant aux 550 sortants dira : ‘ Votre responsabilité est de servir la République avec corps et âme ». Ce service suppose le respect désordres. « Exécuter les ordres reçus sans hésitation » recommande-t-il.
Selon lui, ces filles et garçons ont subi pendant neuf mois le même programme de formation à deux volet. Le premier est accès sur « l’enracinement dans la militarité de la gendarmerie » et le second sur « l’ouverture à de nouveaux concepts comme la mondialisation, les droits de l’homme, etc. ». La moyenne de la promotion est de 15,18 sur 20, avec deux moyennes supérieures à 17 sur 20.
Revenant sur le choix de Moussa Diol comme parrain Sankoun Faty explique que c’est d’abord un hommage de la gendarmerie à un de ces serviteurs. Ensuite, c’est une invite à ces jeunes sous-officiers à s’approprier, à faire sienne l’exemple et les vertus incarnées par Moussa Diol qui a « représenté dignement le Sénégal au Timor. Moussa Diol, à travers le rôle qu’il a joué au Timor, est une figure de l’humanisation de la gendarmerie apprécié par les Nations Unies. C’est un grand gendarme » poursuit le ministre de la défense. Premier groupe mixte, la 40e promotion des élèves-gendarmes compte en son sein la première promotion de filles-gendarmes au nombre de 50 et âgées de 18 à 24 ans. Elles ont subi une formation de deux ans, dont neuf mois fermes avec les garçons de cette promotion. Les récipiendaires ont, en plus de leurs diplômes, reçu leurs nouveaux galons.
Pour ce qui est du parrain, l’adjudant-chef Moussa Diol, il a représenté le Sénégal, dans le cadre de la mission onusienne, au Timor (Asie). Son « travail a été apprécié par les forces onusiennes. Sa mission terminée, il revient au Sénégal où il rendit l’âme » témoigne Bécaye Diop.
Réactions
ADJA AÏSSA CISSE DIAGNE, MAJOR 1e PROMOTION DES FILLES-GENDARMES
Réussir la communion entre la vie professionnelle et celle privée
C’est une fierté pour moi de recevoir mon diplôme aujourd’hui. Nous avons subi une formation complète de deux ans, d’abord un an avec des garçons et cette année avec cette promotion. Maintenant nous attendons de retrouver nos postes d’affectations pour servir notre pays. La nouvelle vie n’est pas la même que celle civile. Il appartient à chacun de voir comment réussir la communion entre la vie professionnelle et celle familiale ou privé.
PAPA FALILOU FALL, MAJOR 40e PROMOTION (GARÇONS)
Prouver sur le terrain
Nous sommes prêt à œuvrer sur le terrain, à appliquer ce qu’on nous a appris durant les neuf mois de formation théorique dont cinq mois pour la partie militaire et quatre de pratique. C’est seulement maintenant que nous pouvons prouver sur le terrain ce qu’on nous a appris depuis neuf mois de théorie.
Pour ce qui est des filles gendarmes, il n’y a pas de problème d’intégration. Il y a une entente parfaite entre-nous. Elles nous considèrent comme des frères et nous nous voyons en elles des sœurs.
ECOLE DE FORMATION DE LA GENDARMERIE
Un creuset d’excellence
L’école de formation de la gendarmerie est la « mère des établissements du personnel de la gendarmerie ». En effet, à travers différentes mutations liées à la volonté du commandement de toujours adapter la formation du personnel à l’évolution de la société, « les Ecoles de gendarmerie », gardiennes des traditions de l’armée sont restées attachées à ce credo qui fait d’elles « un miroir où se lit et se résume le caractère d’arme d’élite qu’est la gendarmerie ».
Sa naissance remonte en 1960 où le Sénégal indépendant ouvre le Centre d’instruction du groupement mobile de la gendarmerie du Sénégal à la caserne de gendarmerie de Médina, actuelle Samba Diéry Diallo. En 1962, il devient le Centre d’instruction de la gendarmerie avant de prendre la dénomination de « Ecole de gendarmerie » en 1968, avec le transfert du Centre de formation au camp Général Mame Bounama Fall, ancien Commandant en second de la gendarmerie, de Ouakam.
Depuis, l’école n’a cessé de connaître un développement et une diversification de ses filières de formation avec la création du Centre de perfectionnement de la gendarmerie et du Centre d’instruction de la gendarmerie et d’autres centres spécialisés. L’ensemble de ces structures deviendra le Commandement des Ecoles de gendarmerie nationale.
Le recrutement dans cette école de formation qui a pour vocation la formation initiale du personnel de la gendarmerie ainsi que celle des gradés se fait de manière directe ou semi-directe. Alors que le reculement semi-direct vise les candidats ayant effectués le service militaire, conformément à la loi, celui direct concerne les garçons et filles civiles « destinés à répondre à des besoins particuliers de la gendarmerie ».
Pour ce qui est des filles, il faut être titulaire, au moins, du BFEM (Brevet de Fin d’Etudes Moyennes) ou de tout autre diplôme admis en équivalence postuler. C’est dans ce cadre que cette première promotion d’élèves gendarmes féminins accède à l’école le 1er octobre 2006.
Après la première année intitulée « Formation initiale du combattant » (Fic) sanctionné par le Certificat d’aptitude technique n°1 (CAT1), ces stagiaires ont été rejoints par le recrutement semi direct ouvert aux hommes de troupes sous le drapeau ou libérés. Cette deuxième année est couronnée par le Certificat d’aptitude technique n°2 (CAT2) et la formation professionnelle du gendarme. Si, le CAT1 fait des élèves des chefs d’équipe d’infanterie, avec le CAT2 elles deviennent des chefs de groupe d’infanterie.
source sud quotidien
Cette cérémonie a été l’occasion pour Bécaye Diop, ministre d’Etat ministre des Forces armées, qui a baptisé la promotion, d’exprimer toute sa satisfaction et son assurance de « voir une jeunesse engagée à garantir la paix et la sécurité alors que les crises constituent une menace ». Et dans un tel contexte, il faut « une parfaite maîtrise des crises élaborées dont les manifestations, de plus en plus violentes, appellent à mettre en avant l’humanitaire. La gendarmerie ce n’est pas seulement la restriction des libertés, c’est aussi l’humanitaire, le conseil. D’où l’importance des cours de droit, de droits de l’homme, du citoyen » soutient-il.
Le ministre de la Défense a invité les récipiendaires à poursuivre la « voie de l’excellence synonyme de probité, de vertu. Votre action doit être guidé par le respect des droits de l’homme. Vous êtes appelés à devenir des citoyens modèles, des agents zélés et serviteurs fidèles de leurs pays » conseille Bécaye Diop chez qui, il n’y a pas de gendarmes-garçons et des gendarmes-filles ; « il n’y a que des gendarmes » martèle-t-il.
Le Lieutenant-colonel Sankoun Faty, Commandant l’école de formation de la gendarmerie (Ecoform), s’adressant aux 550 sortants dira : ‘ Votre responsabilité est de servir la République avec corps et âme ». Ce service suppose le respect désordres. « Exécuter les ordres reçus sans hésitation » recommande-t-il.
Selon lui, ces filles et garçons ont subi pendant neuf mois le même programme de formation à deux volet. Le premier est accès sur « l’enracinement dans la militarité de la gendarmerie » et le second sur « l’ouverture à de nouveaux concepts comme la mondialisation, les droits de l’homme, etc. ». La moyenne de la promotion est de 15,18 sur 20, avec deux moyennes supérieures à 17 sur 20.
Revenant sur le choix de Moussa Diol comme parrain Sankoun Faty explique que c’est d’abord un hommage de la gendarmerie à un de ces serviteurs. Ensuite, c’est une invite à ces jeunes sous-officiers à s’approprier, à faire sienne l’exemple et les vertus incarnées par Moussa Diol qui a « représenté dignement le Sénégal au Timor. Moussa Diol, à travers le rôle qu’il a joué au Timor, est une figure de l’humanisation de la gendarmerie apprécié par les Nations Unies. C’est un grand gendarme » poursuit le ministre de la défense. Premier groupe mixte, la 40e promotion des élèves-gendarmes compte en son sein la première promotion de filles-gendarmes au nombre de 50 et âgées de 18 à 24 ans. Elles ont subi une formation de deux ans, dont neuf mois fermes avec les garçons de cette promotion. Les récipiendaires ont, en plus de leurs diplômes, reçu leurs nouveaux galons.
Pour ce qui est du parrain, l’adjudant-chef Moussa Diol, il a représenté le Sénégal, dans le cadre de la mission onusienne, au Timor (Asie). Son « travail a été apprécié par les forces onusiennes. Sa mission terminée, il revient au Sénégal où il rendit l’âme » témoigne Bécaye Diop.
Réactions
ADJA AÏSSA CISSE DIAGNE, MAJOR 1e PROMOTION DES FILLES-GENDARMES
Réussir la communion entre la vie professionnelle et celle privée
C’est une fierté pour moi de recevoir mon diplôme aujourd’hui. Nous avons subi une formation complète de deux ans, d’abord un an avec des garçons et cette année avec cette promotion. Maintenant nous attendons de retrouver nos postes d’affectations pour servir notre pays. La nouvelle vie n’est pas la même que celle civile. Il appartient à chacun de voir comment réussir la communion entre la vie professionnelle et celle familiale ou privé.
PAPA FALILOU FALL, MAJOR 40e PROMOTION (GARÇONS)
Prouver sur le terrain
Nous sommes prêt à œuvrer sur le terrain, à appliquer ce qu’on nous a appris durant les neuf mois de formation théorique dont cinq mois pour la partie militaire et quatre de pratique. C’est seulement maintenant que nous pouvons prouver sur le terrain ce qu’on nous a appris depuis neuf mois de théorie.
Pour ce qui est des filles gendarmes, il n’y a pas de problème d’intégration. Il y a une entente parfaite entre-nous. Elles nous considèrent comme des frères et nous nous voyons en elles des sœurs.
ECOLE DE FORMATION DE LA GENDARMERIE
Un creuset d’excellence
L’école de formation de la gendarmerie est la « mère des établissements du personnel de la gendarmerie ». En effet, à travers différentes mutations liées à la volonté du commandement de toujours adapter la formation du personnel à l’évolution de la société, « les Ecoles de gendarmerie », gardiennes des traditions de l’armée sont restées attachées à ce credo qui fait d’elles « un miroir où se lit et se résume le caractère d’arme d’élite qu’est la gendarmerie ».
Sa naissance remonte en 1960 où le Sénégal indépendant ouvre le Centre d’instruction du groupement mobile de la gendarmerie du Sénégal à la caserne de gendarmerie de Médina, actuelle Samba Diéry Diallo. En 1962, il devient le Centre d’instruction de la gendarmerie avant de prendre la dénomination de « Ecole de gendarmerie » en 1968, avec le transfert du Centre de formation au camp Général Mame Bounama Fall, ancien Commandant en second de la gendarmerie, de Ouakam.
Depuis, l’école n’a cessé de connaître un développement et une diversification de ses filières de formation avec la création du Centre de perfectionnement de la gendarmerie et du Centre d’instruction de la gendarmerie et d’autres centres spécialisés. L’ensemble de ces structures deviendra le Commandement des Ecoles de gendarmerie nationale.
Le recrutement dans cette école de formation qui a pour vocation la formation initiale du personnel de la gendarmerie ainsi que celle des gradés se fait de manière directe ou semi-directe. Alors que le reculement semi-direct vise les candidats ayant effectués le service militaire, conformément à la loi, celui direct concerne les garçons et filles civiles « destinés à répondre à des besoins particuliers de la gendarmerie ».
Pour ce qui est des filles, il faut être titulaire, au moins, du BFEM (Brevet de Fin d’Etudes Moyennes) ou de tout autre diplôme admis en équivalence postuler. C’est dans ce cadre que cette première promotion d’élèves gendarmes féminins accède à l’école le 1er octobre 2006.
Après la première année intitulée « Formation initiale du combattant » (Fic) sanctionné par le Certificat d’aptitude technique n°1 (CAT1), ces stagiaires ont été rejoints par le recrutement semi direct ouvert aux hommes de troupes sous le drapeau ou libérés. Cette deuxième année est couronnée par le Certificat d’aptitude technique n°2 (CAT2) et la formation professionnelle du gendarme. Si, le CAT1 fait des élèves des chefs d’équipe d’infanterie, avec le CAT2 elles deviennent des chefs de groupe d’infanterie.
source sud quotidien