La situation morose des finances publiques, au bord de la banqueroute, inquiète au plus haut point les bailleurs de fonds qui ne se lassent pas de tirer la sonnette d’alarme. Nullement découragés par l’inertie du régime totalement sourd aux multiples alertes qu’ils n’ont eu de cesse de lancer, ils sont récemment revenus à la charge pour intimer l’ordre aux autorités gouvernementales de revoir sensiblement à la baisse les immenses charges de l’Etat qui ont complètement mis à genoux les finances publiques sénégalaises. Cette réduction des dépenses passe impérativement par la diminution de la taille du gouvernement selon les partenaires publics du Sénégal qui exigent, en outre, la suppression de certaines agences nationales -vrais gouffres à argent- qui se sont substituées à l’administration dans de nombreux domaines depuis l’alternance. Dans ces mêmes recommandations, ils réclament la suppression d’un certain nombre de représentations diplomatiques sénégalaises à l’extérieur. D’autant que leur impact sur la diplomatie sénégalaise reste à prouver. Une mesure qui risque d’affecter sérieusement les ménages déjà étouffés par le renchérissement exponentiel du coût de la vie, si elle venait à être appliquée, c’est la levée de toutes les subventions dont celles sur l’électricité, le carburant et le gaz butane. La dernière subvention portant sur le gaz butane sautera en juin 2009 conformément aux exigences des bailleurs de fonds. En outre, emboîtant le pas à l’opinion sénégalaise qui a dénoncé avec la dernière vigueur la résurrection du Sénat dans ce contexte difficile, les bailleurs ne demandent ni plus ni moins que la suppression de la chambre haute du Parlement. D’autant qu’elle constitue une institution budgétivore, inopportune et inutile pour les populations. L’objectif visé par les bailleurs de fonds, à travers cette batterie de mesures, est de permettre au Sénégal d’économiser 100 milliards de francs Cfa. Une manne à même de renflouer les caisses du Trésor public totalement à sec afin de permettre au pays de souffler un moment. Par ailleurs selon nos interlocuteurs, la dette intérieure qui avoisine les 200 milliards Cfa est prise très au sérieux par les bailleurs de fonds qui nourrissent de grosses inquiétudes par rapport à la situation critique que traversent les entreprises privées. Aussi, somment-ils les autorités étatiques à procéder, dans les plus brefs, au paiement de cette dette intérieure.
Tout sauf Macky comme dauphin constitutionnel
Si le régime, au plus haut sommet, a décidé d’achever politiquement Macky Sall en le débarquant illico presto du perchoir de l’Assemblée nationale, c’est en grande partie à cause des exigences des bailleurs de fonds qui demandent la suppression du Sénat. Une source explique : « La liquidation politique de Macky Sall a été cette fois-ci précipitée par les doléances exprimées par les bailleurs. Le Sénat supprimé, il ne restera plus que l’Assemblée nationale. Et dans ce cas de figure, c’est Macky en sa qualité de président de l’Assemblée nationale qui deviendrait le dauphin constitutionnel. Il serait la deuxième personnalité du pays. En cas de vacances du pouvoir, c’est lui qui occuperait le fauteuil présidentiel ». Cependant, un schéma pareil ne fait pas partie du plan de Wade et de son entourage. Même dans leurs pires cauchemars, ils ne prévoient pas que le maire de Fatick puisse être le dauphin constitutionnel. « Wade et son entourage ne souffrent pas cette éventualité », confie-t-on. C’est pourquoi, ils ont décidé d’user de tous les moyens pour lui faire barrage. « Pour Wade, n’importe qui, en dehors de Macky peut occuper cette position ». Voilà donc ce qui explique le déterrement de la hache de guerre dans laquelle l’actuel président de l’Assemblée nationale risque à coup sûr d’être le seul perdant.
source las
Tout sauf Macky comme dauphin constitutionnel
Si le régime, au plus haut sommet, a décidé d’achever politiquement Macky Sall en le débarquant illico presto du perchoir de l’Assemblée nationale, c’est en grande partie à cause des exigences des bailleurs de fonds qui demandent la suppression du Sénat. Une source explique : « La liquidation politique de Macky Sall a été cette fois-ci précipitée par les doléances exprimées par les bailleurs. Le Sénat supprimé, il ne restera plus que l’Assemblée nationale. Et dans ce cas de figure, c’est Macky en sa qualité de président de l’Assemblée nationale qui deviendrait le dauphin constitutionnel. Il serait la deuxième personnalité du pays. En cas de vacances du pouvoir, c’est lui qui occuperait le fauteuil présidentiel ». Cependant, un schéma pareil ne fait pas partie du plan de Wade et de son entourage. Même dans leurs pires cauchemars, ils ne prévoient pas que le maire de Fatick puisse être le dauphin constitutionnel. « Wade et son entourage ne souffrent pas cette éventualité », confie-t-on. C’est pourquoi, ils ont décidé d’user de tous les moyens pour lui faire barrage. « Pour Wade, n’importe qui, en dehors de Macky peut occuper cette position ». Voilà donc ce qui explique le déterrement de la hache de guerre dans laquelle l’actuel président de l’Assemblée nationale risque à coup sûr d’être le seul perdant.
source las