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SYRIE. Hollande en appelle à Moscou

Rédigé par leral.net le Vendredi 6 Juillet 2012 à 10:00 | | 0 commentaire(s)|

La chute du régime est "inéluctable", a lancé le président français lors de la conférence des Amis de la Syrie qui s'est ouverte ce matin. Pour la première fois, Paris évoque une aide matérielle.


SYRIE. Hollande en appelle à Moscou
A l'ouverture de la réunion des Amis du peuple syrien, le président français François Hollande a tenu à s'adresser sans les nommer à la Russie et la Chine pour les engager à abandonner leur soutien à Bachar al-Assad : "A ceux qui soutiennent que le régime peut permettre d'éviter le chaos, je veux leur dire qu'ils auront et le régime le plus détestable et le chaos".

Une réunion à laquelle participaient également Laurent Fabius ainsi que des opposants syriens de l'extérieur, mais aussi de l'intérieur, sortis uniquement pour assister à l'événement.

"A ceux qui nous reprochent de nous ingérer dans les affaires intérieures d'un Etat, je veux leur dire qu'au moment où nous en sommes, il n'est plus contestable que cette crise est devenue une menace pour la stabilité internationale", a ajouté le chef de l'Etat. Une façon d'ouvrir la voie à l'hypothèse – aujourd'hui refusée par la Russie et la Chine – d'une résolution du Conseil de sécurité sous chapitre VII, autorisant un recours à la force ? Une allusion claire en tout cas. Car c'est sur la menace pour la stabilité internationale que pourrait se fonder une telle résolution.


Aide matérielle

Pour le moment, la France, par la voie de son président puis son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, a exprimé son soutien au peuple syrien, à "exercer son droit à la liberté, à choisir son régime".

Surtout, pour la première fois, la France a proposé une aide matérielle aux insurgés syriens. Dans une série de cinq engagements de la France, François Hollande a en effet cité le "renforcement de notre soutien à l'opposition démocratique en leur fournissant tous les moyens et notamment de communication". Une évolution dans la position de la France qui, si elle a aidé l'opposition syrienne jusqu'à présent, n'en avait pas fait état sur la place publique.

"Notre réunion doit se fixer un but : prendre ses responsabilités pour mieux soutenir le plan de sortie de crise de Kofi Annan", a également souligné le chef de l'Etat. "Je veux exprimer ma confiance dans le mouvement que nous avons engagé", a-t-il affirmé, concluant : "L'enjeu c'est de hâter le moment de la transition car le régime ne tiendra pas. La chute est inéluctable. L’avènement de forces démocratique viendra, le plus tôt sera le mieux."


SOURCE:nouvelobs.com