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Sabodala : Les jeunes de la localité ont battu le macadam pour, entre autres, exiger la priorité à l’embauche

Les jeunes de la commune de Sabodala, dans le département de Saraya, région de Kédougou, qui abrite un important gisement d’or découvert en 1961 et dont l’exploitation remonte à 2008, ont battu le macadam le samedi 2 avril dernier.


Rédigé par leral.net le Samedi 16 Avril 2022 à 10:19 | | 0 commentaire(s)|

Sous l’égide du Conseil communal de la jeunesse (CCJ) de Sabodala, présidé par Cheikhou Soumaré, les jeunes travailleurs de la société minière Endeavour-Mining ont mis sur la table plusieurs points de revendication.

Pour Mamadou Kébé Cissokho, le premier vice-président du CCJ et ses camarades, c’est d’abord une impérieuse nécessité de modifier l’arrêté créant la commission de recrutement de la main-d’œuvre.

Les protestataires reprochent à la commission de marginaliser les jeunes de la localité, au profit des parents des dirigeants venus d’autres régions. Ils soutiennent que, dans les 12 villages qui constituent la commune de Sabodala, certains ne comptent même pas trois contractuels dans la société.

Or, il est stipulé dans une convention signée entre le SMS, qui s’est mué en MDL puis SGO et maintenant Endeavour-Mining, que 500 emplois sur les 1000 proposés par le projet, sont réservés aux populations des régions de Kédougou et de Tambacounda. Pour les emplois octroyés, la population locale devait donc être prioritaire suivie par les nationaux et ensuite, les étrangers.

Dans ce même sillage, ils ont exigé le départ de Séga Diallo, directeur des relations communautaires, qui sert de lien entre la société aurifère et les populations. Les jeunes de Sabodala accusent ce dernier de profiter de sa position dans l’entreprise, pour favoriser le recrutement de ses parents de Tambacounda, au détriment des populations locales. D’ailleurs, à cet effet, ils ont brandi une vieille revendication de 15 ans, consistant à l’installation d’un centre de formation pour les jeunes dans la localité.

Ainsi, les jeunes locaux plus aguerris dans le travail, pourront prétendre à des postes de responsabilité réservés jusqu’ici à des travailleurs venus d’autres horizons. Une revendication qui aura aussi le mérite d’instaurer un traitement équitable pour les employés et de mettre un terme aux recrutements clandestins opérés par la commission gérée par des chefs de villages qui agissent, selon les manifestants, à leur guise. Autre grief porté par les jeunes de Sabodala, la publication de la liste de toutes les autorités qui bénéficient de quotas dans les sites miniers.

A en croire ces jeunes, certaines autorités, notamment administratives, seraient de connivence avec les sociétés minières et ne se préoccuperaient nullement des souffrances des populations.

Enfin, Mamadou Kébé Cissokho et ses camarades exigent le respect de la convention signée au début de l’exploitation et qui indique que la ferraille devait revenir aux populations. Or, sur cette question, les jeunes accusent Séga Diallo et ses proches de vendre la ferraille à des acheteurs venus de Dakar.

A en croire toujours les manifestants, les mis en cause ont déclaré lors de la marche, engranger avec la ferraille un pactole de plus de 70 millions FCfa, destinés à aider les populations locales. Toutes nos tentatives pour joindre Séga Diallo, ont été vaines.





Le Témoin