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Saint-Louis / Début d'hivernage : Des quartiers de Sor sous les eaux

Hier matin, la vieille cité de Ndar a été arrosée par une forte pluie, pendant plusieurs heures. Une pluie qui a occasionné de nombreux désagréments dans les déplacements des populations et des dégâts matériels dans certaines demeures.


Rédigé par leral.net le Mardi 26 Juillet 2022 à 12:40 | | 0 commentaire(s)|

D'après "L'Enquête", il a fallu une forte pluie pour que le sommeil des populations de la capitale du Nord soit perturbé. Le tour effectué dans certains quartiers inondables du faubourg de Sor, a permis de constater le désastre occasionné par les premières pluies. De Pikine angle Tall, en passant par Darou, Diaminar, Médina Course, Guinaw-Rails et Tableau Walo, c'est partout la désolation. Pour accéder dans certains quartiers, il faut affronter les eaux pluviales qui ornent le décor. Les déplacements des personnes et des moyens de transport sont un véritable parcours du combattant. À Pikine Tableau Walo, les rues et ruelles, devenues prisonnières des eaux stagnantes, sont quasi inaccessibles, voire impraticables. Ainsi, pour libérer leurs maisons des eaux pluviales, chaque famille a mis en place sa stratégie.

Si certains chefs de famille ont utilisé des tuyaux pour évacuer les eaux sur la route nationale, d’autres ont opté pour des seaux et des bassines pour vider les maisons. À en croire certaines populations du faubourg de Sor, les autorités ne leur vouent aucun respect. “Après seulement quelques millimètres de pluie, personne ne peut sortir de sa maison sans patauger dans de sales eaux. Toutes les rues sont pleines”, s’indigne Seydou Diallo.

Pour le jeune activiste de Pikine, les autorités doivent agir rapidement pour soulager les populations. Elles sont, déplore-t-il, en grande partie, responsables de cette catastrophique situation. La mine triste, un bonnet “Cabral” posé sur la tête et le pantalon relevé jusqu’aux genoux, Pa Ndiaye, pour les jeunes du quartier Guinaw-Rails, se débrouille avec ses enfants pour frayer un passage à l'eau. “La pluie n’a pas été trop duré, mais elle est trop puissante. On patauge déjà, pour une première pluie. Ici, on n'est pas loin de la catastrophe. D'ailleurs, on n’a pas eu le temps de sauver certains matériels pour les transférer. Toutes les chambres de la maison sont occupées par les eaux. Le mobilier de mon salon est mouillé. C'est pourquoi j'ai mobilisé toute ma famille pour libérer la maison. À Guinaw-Rails, nous vivons de durs moments. Vraiment, c’est difficile’’, se désole-t-il.

Non loin de là, à Médina Courses, à défaut de trouver rapidement un autre lieu d’hébergement, certaines familles seront obligées de vivre avec les eaux stagnantes. “Nous sommes déjà emprisonnés par la première forte pluie. Pour le moment, nous sommes laissés à nous-mêmes par les autorités, malgré nos appels. Ceux qui ont des moyens, sont en train d’aller voir ailleurs, tandis que les familles démunies, comme nous, sont obligées de rester dans les eaux, en attendant leur pompage”, signale une dame sous le couvert de l'anonymat. À Pikine, l’un des plus grands quartiers de la commune, les principales routes d’entrée de Pikine angle Tall et de Tableau Walo sont inondées et impraticables pour le transport.

Ndèye Fatou Kébé