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Salaires revalorisés, meilleures conditions de travail : Le Synacom déverse toute sa bile et menace de paralyser le système

Le Syndicat National des Agents de l’Administration du Commerce (Synacom) est monté au créneau hier, pour dénoncer les mauvaises conditions de travail et de traitement dont ils font l’objet, ainsi que le mutisme de la tutelle. Ces travailleurs qui exigent la satisfaction sans délai de leur plateforme revendicative, menacent de suspendre toute activité́ de contrôle et de surveillance du marché sur l’ensemble du territoire, ainsi que la délivrance de déclaration des produits alimentaires


Rédigé par leral.net le Samedi 11 Juin 2022 à 10:55 | | 0 commentaire(s)|

Alors que les meuniers menacent d’arrêter la livraison de farine pour non-versement de la prime compensatoire de la part de l’Etat du Sénégal, les agents de l’administration du commerce risquent de ne plus délivrer des autorisations d’importation. Pour cause, ces travailleurs exigent de leur tutelle, de meilleures conditions de travail.

En sit-in jeudi, le membres du Synacom ont annoncé le dépôt d’un préavis de grève dès lundi, ainsi qu’une série d’actions bien ficelées dans leur plan. En effet, ils exigent de la tutelle, l’alignement de la rémunération des cadres de l’Administration du Commerce à l’aune des autres sortants de l’Ena, la revalorisation des rémunérations de tous les agents du département, le recrutement sans délai des agents temporaires tels que les chauffeurs, les agents administratifs et les agents contractuels. Ils réclament aussi la dotation, sans délai, de moyens logistiques pour une poursuite correcte des missions dédiées et la rénovation de l’ensemble des services régionaux et départementaux du Commerce.

Dans le cas contraire, ils vont arrêter sur toute l’étendue du territoire, dans les prochains jours, toute activité de contrôle et de surveillance du marché, de participation aux négociations commerciales, la délivrance de déclaration d’Importation de Produits Alimentaires (document de recevabilité́ en douanes) et d’autorisation d’importation d’instruments de mesures, de cartes pour commerçant, de cartes import-export et autres documents administratifs délivreś par les différents services du Commerce

Selon le secrétaire général du syndicat, ce mouvement d’humeur n’est que la conséquence flagrante d’une mauvaise gestion du secteur. Pour Adama Mouhamed Mbaye, les Commissaires aux enquêtes économiques, les Contrôleurs du contrôle économique et autres agents de l’Administration du Commerce, font l’objet d’un traitement méprisant relativement aux revalorisations salariales et autres indemnitéś. Alors qu’ils sont d’égale dignité́ avec les agents de l’administration publique.

Se félicitant de l’apport positif des agents du ministère en charge du Commerce qui, selon lui, ont participé depuis 2012 à contenir l’inflation des prix des denrées de consommation courante, il se félicite des multiples initiatives de l’administration du commerce pour la baisse des prix de différents produits, malgré ́la conjoncture internationale défavorable, ainsi que les résultats des diverses actions de surveillance du marché intérieur et de protection de la sécurité́ sanitaire des consommateurs, malgré́ le manque criard de moyens humains et logistiques. A cela, s’ajoute le travail des experts du Sénégal dans le cadre des négociations commerciales internationales et plus particulièrement, dans la définition et la mise en œuvre du cadre de la Zone de libre échange continentale (ZLECAF).

Malgré toutes ces prouesses, se désole Adama Mbaye, les agents dits temporaires, comme les chauffeurs et autres agents administratifs, jouissant d’une expérience notoire, n’ont jamais été́ pris en compte dans les recrutements de la Fonction publique. A cela, s'ajoutent les conditions difficiles de travail des agents dans l’exécution des missions quotidiennes de contrôle et de surveillance des marchés.

Dans la même optique, les syndicalistes dénoncent avec la dernière énergie, la discrimination du Gouvernement entre sortants de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA).

Estimant que les Commissaires aux enquêtes économiques et les contrôleurs du contrôle économique sont les énarques les plus mal payeś de toutes les sections de l’Ena, ils dénoncent le manque de considération qui, déclarent-ils, frise le mépris de l’autorité́ suprême, à l’endroit de l’ensemble des cadres du commerce et autres agents du département. Le tout couronné par le tâtonnement de l’Etat dans les prérogatives des ministères en matière de fixation des prix, au grand mépris des dispositions législatives et réglementaires en vigueur.







L’As