Et, qu’on ne vienne pas nous casser les oreilles, avec une prétendue relève qui aurait pour capitaines des « suffisamment limités », comme Alioune Mbaye Nder, Djiby Sèye, Aïda Samb, Birame Dieng et Pape Diouf. Le disque est rayé, sans rien prouver. Les premiers cités ? Ce n’est même pas la peine de s’y attarder. Il leur manque tous ce petit quelque chose qui fait que leurs produits ne dépasseront jamais les étroites frontières de notre pays. Peut-être, Pape Diouf, un tout petit peu. Mais, même si ce dernier, grâce à une demi originalité qui lui a permis de se profiler depuis qu’il a quitté le » Lemzo Diamono », se trouverait en pôle position sur une petite liste qui n’a pas grande prétention, il n’en demeure pas moins que Pape Diouf n’aura jamais l’étoffe d’un Youssou Ndour. Il n’en a ni la carrure, ni la capacité créatrice. Simplement, le gout du travail et un feeling, une belle voix qui se dégage de ses chansons, et qui lui a donné un nom et de nombreux fans, en l’absence de vrais outsiders. C’est d’ailleurs pourquoi, chaque fois que Pape Diouf essaye de ressembler à Youssou Ndour, en reprenant ses chansons ou à jouer son registre, il passe à côté et s’éloigne de son identité propre, comme l’ont prouvé ses récents passages au Grand Théâtre et au Méridien Président, à l’occasion de la soirée des « Cauris d’Or ».
Mais, l’objet de notre propos d’aujourd’hui, n’est point le leader de la « Génération Consciente ». Car, malgré tout, Pape Diouf parvient à satisfaire ses inconditionnels. En revanche, celui qui mérite qu’on s’attarde un peu sur son travail, celui qui fait douter qu’il existe encore de vrais mélomanes dans ce pays, s’appelle bien Salam Diallo, un garçon qui s’impose à tort, parce qu’il ne redoute pas la médiocrité de ses « clients ».
Ayant compris qu’il suffisait désormais d’exceller dans le vulgaire et dans l’obscène pour satisfaire des sénégalais peu regardants, Salam Diallo qui fait entre la danse provocatrice et la musique canaille, est devenu une star courue, alors qu’il ne possède aucune compétence qui assoie le métier, pourtant prestigieux de musicien. Son système est très simple et encouragé par des gens simples ou simplets. Du moment que ses fans ne raffolent que de salaces pas de danse et non point de musique, il ne s’en fait pas. Chaque année, il va verser dans la facilité, en exhumant de vieux tubes consacrés, en les badigeonnant à la sauce griotte érotique, pour, au finish, se retrouver meilleur remplisseur salles de spectacles et night-club du Sénégal. Personne n’échappe plus aux œuvres sataniques de Salam Diallo, quand bien même leur valeur artistique continue de montrer l’état de déliquescence dans laquelle se trouve la musique sénégalaise actuelle.
A voir simplement la régularité insolente de ces pseudo nouvelles danses (il y a moins de 2 ans, c’était le « Youza », et maintenant c’est le « Thiakhagoune »), il y a là quelque chose de malhonnête et d’outrageant qui devrait obliger les autorités chargées de la Culture à se pencher dare-dare sur la question, histoire de sauver ce qui reste de la musique sénégalaise. Les mauvaises prouesses de Salam sont d’autant plus graves qu’évoluant en toute impunité, face au laxisme de tous, il embarque beaucoup de petits artistes dans son jeu, en leur assurant simplement des prestations rémunérées. Tous les jours, il suffit d’allumer n’importe quelle télé de Dakar, pour s’en rendre compte, avec le duo qu’il a formé avec Ndèye Guèye, (la danseuse sans bagages et sans états d’âme). Dans une œuvre qui, malheureusement, passe pour le tube de l’été, le couple essaye de stigmatiser la cherté de la vie, en prenant pour exemple un billet de 5000 frs qui ne suffit même plus pour faire un bon « thiébou Dieune ».
En pure perte, puisque la prestation est si nulle, triste et désolante, (excepté certainement pour les fans de Ndèye Guèye ou son corps), que nos pauvres chaines de télés qui se plaisent à les relayer, parce que c’est au gout du jour, font preuve d’un réel manque de gout, à moins qu’elles n’aient rien de mieux à proposer.
Alors, et si on faisait comme dans certains pays de l’ex-URSS où, sans que personne ne s’en plaigne, les télés n’ouvrent que de 20 heures à minuit, si elles ne sont pas capables de faire leurs preuves ?
.
Cébé
REWMI QUOTIDIEN
Mais, l’objet de notre propos d’aujourd’hui, n’est point le leader de la « Génération Consciente ». Car, malgré tout, Pape Diouf parvient à satisfaire ses inconditionnels. En revanche, celui qui mérite qu’on s’attarde un peu sur son travail, celui qui fait douter qu’il existe encore de vrais mélomanes dans ce pays, s’appelle bien Salam Diallo, un garçon qui s’impose à tort, parce qu’il ne redoute pas la médiocrité de ses « clients ».
Ayant compris qu’il suffisait désormais d’exceller dans le vulgaire et dans l’obscène pour satisfaire des sénégalais peu regardants, Salam Diallo qui fait entre la danse provocatrice et la musique canaille, est devenu une star courue, alors qu’il ne possède aucune compétence qui assoie le métier, pourtant prestigieux de musicien. Son système est très simple et encouragé par des gens simples ou simplets. Du moment que ses fans ne raffolent que de salaces pas de danse et non point de musique, il ne s’en fait pas. Chaque année, il va verser dans la facilité, en exhumant de vieux tubes consacrés, en les badigeonnant à la sauce griotte érotique, pour, au finish, se retrouver meilleur remplisseur salles de spectacles et night-club du Sénégal. Personne n’échappe plus aux œuvres sataniques de Salam Diallo, quand bien même leur valeur artistique continue de montrer l’état de déliquescence dans laquelle se trouve la musique sénégalaise actuelle.
A voir simplement la régularité insolente de ces pseudo nouvelles danses (il y a moins de 2 ans, c’était le « Youza », et maintenant c’est le « Thiakhagoune »), il y a là quelque chose de malhonnête et d’outrageant qui devrait obliger les autorités chargées de la Culture à se pencher dare-dare sur la question, histoire de sauver ce qui reste de la musique sénégalaise. Les mauvaises prouesses de Salam sont d’autant plus graves qu’évoluant en toute impunité, face au laxisme de tous, il embarque beaucoup de petits artistes dans son jeu, en leur assurant simplement des prestations rémunérées. Tous les jours, il suffit d’allumer n’importe quelle télé de Dakar, pour s’en rendre compte, avec le duo qu’il a formé avec Ndèye Guèye, (la danseuse sans bagages et sans états d’âme). Dans une œuvre qui, malheureusement, passe pour le tube de l’été, le couple essaye de stigmatiser la cherté de la vie, en prenant pour exemple un billet de 5000 frs qui ne suffit même plus pour faire un bon « thiébou Dieune ».
En pure perte, puisque la prestation est si nulle, triste et désolante, (excepté certainement pour les fans de Ndèye Guèye ou son corps), que nos pauvres chaines de télés qui se plaisent à les relayer, parce que c’est au gout du jour, font preuve d’un réel manque de gout, à moins qu’elles n’aient rien de mieux à proposer.
Alors, et si on faisait comme dans certains pays de l’ex-URSS où, sans que personne ne s’en plaigne, les télés n’ouvrent que de 20 heures à minuit, si elles ne sont pas capables de faire leurs preuves ?
.
Cébé
REWMI QUOTIDIEN