Salif Sadio, ce chef rebelle, incarne l’aile la plus dure du Mfdc et opère, depuis plus de trois ans, dans le nord du département de Bignona où il a détient une dizaine de soldats de l’armée sénégalaise, depuis plus de 8 mois et qu’il dit être disposé à libérer. « Garder des prisonniers n’est pas l’objectif qui m’a mis dans le maquis. Et je suis allé très loin car, le 10 juin dernier, j’avais proposé aux familles des prisonniers de venir leur rendre visite, après la Croix rouge. Si le gouvernement est sincère, pour un dialogue sérieux, je suis prêt à les libérer », a-t-il révélé. En dehors de ces soldats, Salif Sadio détient aussi des véhicules et des armes de l'armée nationale, visibles dans sa zone de contrôle.
Revenant sur sa main tendue au gouvernement de Maky Sall, Salif Sadio donne ses conditions. « Pour espérer nous voir sur une table de négociation, il faut qu’il (Macky Sall) accepte un dialogue sincère, en terrain neutre, hors d’Afrique, parce que nous avons vu, depuis 1982, qu’on se moquait de nous, en nous amenant en Gambie ou en Guinée Bissau, à Foudioune comme si nous étions des moutons. Nous ne sommes pas des ânes. Et si on demandait Macky Sall de nous rejoindre dans le maquis, va-t-il le faire ? C’est pour cela que je demandais que l’on fasse ces négociations hors d’Afrique où il y’a beaucoup de corruption. C’est pour cela nous avons accepté la médiation de la communauté Saint Idio. Mais nous avons constaté que Macky ne nous a pas répondu, sur nos exigences », a-t-il dit.
Salif Sadio dénonce l’indifférence et la discrimination des autorités sénégalaises, depuis à Abdou Diouf jusqu’à Macky Sall. Selon lui, ces derniers n’ont pas de considération au reste de la population, « parce que toutes les personnes qui perdent leur vie en Casamance n’ont pas de lien direct avec ces autorités. Raison pour laquelle, les dirigeants sénégalais ne sont pas préoccupés par cette crise armée. J’ai une fois entendu que Wade a marché pour aller secourir son fils dans un immeuble qui prenait feu, pourquoi pas les autres ? », s’interroge Salif Sadio.
Se prononçant sur une personne de son entourage qui s’est autoproclamée numéro deux, Salif n’avoir jamais mandaté personne auprès de quiconque. « Un numéro 2 de Salif Sadio doit être au maquis, non en ville. Ça n’existe pas. Ceux qui s’autoproclament numéro 2 ne sont que des chercheurs de fonds. C’est une manœuvre des anciens régimes pour nous nuire car, ces derniers encaissaient des fonds colossaux sur nos dos. Je profite de cette occasion pour vous dire que je ne suis pas et je n’étais jamais en contact avec aucun gouvernement », a-t-il tenu à faire savoir. Cet entretien sera diffusé en intégralité sur Zig Fm, la radio locale de Ziguinchor, dimanche prochain, avec Ibrahima Gassama, le même journaliste qui l’avait interrogé, le 17 octobre 2007, et qui avait eu des ennuis avec l’ancien ministre de l’intérieur, Ousmane Ngom.
Ibrahima Khalil DIEME
REWMI QUOTIDIEN
Revenant sur sa main tendue au gouvernement de Maky Sall, Salif Sadio donne ses conditions. « Pour espérer nous voir sur une table de négociation, il faut qu’il (Macky Sall) accepte un dialogue sincère, en terrain neutre, hors d’Afrique, parce que nous avons vu, depuis 1982, qu’on se moquait de nous, en nous amenant en Gambie ou en Guinée Bissau, à Foudioune comme si nous étions des moutons. Nous ne sommes pas des ânes. Et si on demandait Macky Sall de nous rejoindre dans le maquis, va-t-il le faire ? C’est pour cela que je demandais que l’on fasse ces négociations hors d’Afrique où il y’a beaucoup de corruption. C’est pour cela nous avons accepté la médiation de la communauté Saint Idio. Mais nous avons constaté que Macky ne nous a pas répondu, sur nos exigences », a-t-il dit.
Salif Sadio dénonce l’indifférence et la discrimination des autorités sénégalaises, depuis à Abdou Diouf jusqu’à Macky Sall. Selon lui, ces derniers n’ont pas de considération au reste de la population, « parce que toutes les personnes qui perdent leur vie en Casamance n’ont pas de lien direct avec ces autorités. Raison pour laquelle, les dirigeants sénégalais ne sont pas préoccupés par cette crise armée. J’ai une fois entendu que Wade a marché pour aller secourir son fils dans un immeuble qui prenait feu, pourquoi pas les autres ? », s’interroge Salif Sadio.
Se prononçant sur une personne de son entourage qui s’est autoproclamée numéro deux, Salif n’avoir jamais mandaté personne auprès de quiconque. « Un numéro 2 de Salif Sadio doit être au maquis, non en ville. Ça n’existe pas. Ceux qui s’autoproclament numéro 2 ne sont que des chercheurs de fonds. C’est une manœuvre des anciens régimes pour nous nuire car, ces derniers encaissaient des fonds colossaux sur nos dos. Je profite de cette occasion pour vous dire que je ne suis pas et je n’étais jamais en contact avec aucun gouvernement », a-t-il tenu à faire savoir. Cet entretien sera diffusé en intégralité sur Zig Fm, la radio locale de Ziguinchor, dimanche prochain, avec Ibrahima Gassama, le même journaliste qui l’avait interrogé, le 17 octobre 2007, et qui avait eu des ennuis avec l’ancien ministre de l’intérieur, Ousmane Ngom.
Ibrahima Khalil DIEME
REWMI QUOTIDIEN