Ce n’est plus l’image d’Epinal que le Sénégal a toujours renvoyée pour sa liberté d’expression et sa solidité démocratique. Attestons d’une chose : le régime a évidemment perdu son calme. Et Wade a réussi à le sortir de sa zone de confort.
Depuis 48h, les démagogues resurgissent, les fossoyeurs de l’Etat de droit remettent leur vernis de démocrate pour retrouver une virginité perdue à jamais. Dans cette destruction de l’idée de la liberté, Macky Sall aura une responsabilité majeure et indélébile.
Aujourd’hui, on peut longuement épiloguer sur les intentions de l’ex-chef de l’Etat. Il transpire la provocation, instille le désordre et reste un parrain des troubles politiques.
Il ne se sent que dans deux situations : en meeting où il a un parterre d’adulateurs et dans un groupe d’admirateurs restreints et face à des équivalents qui courbent toujours l’échine. Le « Vieux » ne court que derrière un bénéfice électoral et un sondage favorable.
Dans la gestion de cet événement éminemment banal, ce régime a commis plus que des erreurs. Des fautes gravissimes. Le fiasco est total.
La réalité qui devient éclatante c’est que ce pouvoir n’est absolument pas taillé pour gérer des situations de crise. Les réactions passionnées des « microphones » de l’Etat (Présidence, gouvernement, Ads), les menaces à coup de bluff, d’intimidation, de faux courage, de promesses, d’administration complice, montrent une certaine carence de certains conseillers du Président Sall.
Toutes ces techniques de communication sont parfaitement inopérantes et jettent un flou total à un « événement » qui n’aurait dû jamais atteindre ce degré de passion.
Le Président a besoin de personnages d’un autre calibre pour s’attaquer aux crises. On ne sait pas ce qui serait passé si on avait banalisé ce come-back du Président Wade chez lui.
En revanche on sait exactement ce qui se passe à cause de l’action tragiquement inopérante du régime Sall. Couac en plein vol !
Ces derniers temps, il compose avec une image terriblement négative provoquée par l’interdiction de marches citoyennes. L’arrêté préfectoral, ce machin bureaucratique et déconnecté de la vie des gens, creuse une fracture entre lui et les citoyens.
Cette course effrénée au chacun pour soi va avoir des répercussions désastreuses pour son avenir immédiat et même plus lointain. En fin de compte, Wade devient une victime naturelle puis expiatoire de cet épiphénomène qui prend les allures d’affaire d’Etat.
Cela entraînera (sans doute) une montée importante de la détermination et du rejet pour des raisons à la fois politiciennes et démocratiques.
Macky Sall doit se rendre compte que ses « têtes pensantes », ivres de leur propre succès, vivent dans un monde parallèle et ne sont absolument pas à la hauteur du défi politique proposé par Wade. Bref, les humeurs d’un nonagénaire donnent des sueurs froides à un jeune... régime. Quel dommage !
Le Quotidien
Depuis 48h, les démagogues resurgissent, les fossoyeurs de l’Etat de droit remettent leur vernis de démocrate pour retrouver une virginité perdue à jamais. Dans cette destruction de l’idée de la liberté, Macky Sall aura une responsabilité majeure et indélébile.
Aujourd’hui, on peut longuement épiloguer sur les intentions de l’ex-chef de l’Etat. Il transpire la provocation, instille le désordre et reste un parrain des troubles politiques.
Il ne se sent que dans deux situations : en meeting où il a un parterre d’adulateurs et dans un groupe d’admirateurs restreints et face à des équivalents qui courbent toujours l’échine. Le « Vieux » ne court que derrière un bénéfice électoral et un sondage favorable.
Dans la gestion de cet événement éminemment banal, ce régime a commis plus que des erreurs. Des fautes gravissimes. Le fiasco est total.
La réalité qui devient éclatante c’est que ce pouvoir n’est absolument pas taillé pour gérer des situations de crise. Les réactions passionnées des « microphones » de l’Etat (Présidence, gouvernement, Ads), les menaces à coup de bluff, d’intimidation, de faux courage, de promesses, d’administration complice, montrent une certaine carence de certains conseillers du Président Sall.
Toutes ces techniques de communication sont parfaitement inopérantes et jettent un flou total à un « événement » qui n’aurait dû jamais atteindre ce degré de passion.
Le Président a besoin de personnages d’un autre calibre pour s’attaquer aux crises. On ne sait pas ce qui serait passé si on avait banalisé ce come-back du Président Wade chez lui.
En revanche on sait exactement ce qui se passe à cause de l’action tragiquement inopérante du régime Sall. Couac en plein vol !
Ces derniers temps, il compose avec une image terriblement négative provoquée par l’interdiction de marches citoyennes. L’arrêté préfectoral, ce machin bureaucratique et déconnecté de la vie des gens, creuse une fracture entre lui et les citoyens.
Cette course effrénée au chacun pour soi va avoir des répercussions désastreuses pour son avenir immédiat et même plus lointain. En fin de compte, Wade devient une victime naturelle puis expiatoire de cet épiphénomène qui prend les allures d’affaire d’Etat.
Cela entraînera (sans doute) une montée importante de la détermination et du rejet pour des raisons à la fois politiciennes et démocratiques.
Macky Sall doit se rendre compte que ses « têtes pensantes », ivres de leur propre succès, vivent dans un monde parallèle et ne sont absolument pas à la hauteur du défi politique proposé par Wade. Bref, les humeurs d’un nonagénaire donnent des sueurs froides à un jeune... régime. Quel dommage !
Le Quotidien