Les élus de San Francisco ont décidé ce mardi 14 mai, à une large majorité, d’interdire à leur police l’utilisation de logiciels de reconnaissance faciale pour retrouver des auteurs de crimes ou de délits. San Francisco devient ainsi la première ville des États-Unis à bannir ces logiciels de surveillance très controversés. Les élus de cette capitale mondiale des nouvelles technologies, estiment que la reconnaissance faciale, quand elle est utilisée pour lutter contre la criminalité, constitue une menace pour la démocratie et la vie privée.
Il s’agit d’une interdiction symbolique et préventive, car la police de San Francisco n’utilisait pas encore la reconnaissance faciale dans ses enquêtes. Pour autant, ailleurs aux États-Unis, de plus en plus de polices ont déjà recours à cette technologie. C’est une police de l’Oregon qui a commencé à utiliser un logiciel de reconnaissance faciale développé par Amazon, pour retrouver les auteurs de crimes ou délit mineurs. Cela fonctionne de la même façon que pour déverrouiller un smartphone, sauf qu’en l’espèce, le logiciel permet aux policiers de retrouver l’identité d’un suspect en comparant les images de vidéosurveillance avec leur base de données.
Un débat controversé
Depuis un an, l’usage sécuritaire de ces logiciels se généralise aux États-Unis. Il est utilisé dans de nombreux aéroports, dans des concerts également et, selon la presse américaine, des expérimentations sont déjà en cours pour traquer les immigrés clandestins.
Cet été, cette technologie a notamment permis d’identifier l’auteur d’une tuerie contre un journal dans le Michigan. Mais elle reste très imparfaite et connaît de nombreux ratés, selon Aaron Peskin. C’est cet élu de San Francisco qui est à l’origine de son interdiction par le conseil municipal de la ville.
Aaron Peskin voit, derrière cet usage judiciaire de la reconnaissance faciale, une menace pour les libertés individuelles : « C’est psychologiquement malsain quand les gens savent qu’ils sont observés partout dans l’espace public, dans la rue, dans les parcs. Je n’ai pas envie de vivre dans ce genre de villes. Cette technologie peut aussi être terriblement mal utilisée par le gouvernement. Donc, nous voulons renvoyer le génie de la reconnaissance faciale dans sa lampe. Il y a beaucoup de façons de sécuriser notre société, mais nous ne voulons pas vivre dans État policier. Et cette législation tente de trouver le bon équilibre ».
Les militants des libertés individuelles satisfaits
San Francisco devient donc la première ville américaine à interdire à sa police l’usage de la reconnaissance faciale. Et en tant que capitale mondiale des nouvelles technologies, la mégalopole californienne tient à envoyer un message fort au reste au pays. « Nous avons l’énorme responsabilité de réguler les excès de la technologie, précisément parce que leurs quartiers généraux sont tous ici », dit l’élu local. Sous son impulsion, l’interdiction de l’usage de la reconnaissance faciale par la police, a été votée à une majorité de 8 voix contre 1 au conseil municipal de San Francisco.
Cette décision devrait être suivie par d’autre villes comme Oakland et Berkeley en Californie. Elle a immédiatement été saluée comme « historique » par les défenseurs des libertés individuelles. Applaudissements en particulier de la puissante association ACLU (American Civil Liberties Union), qui juge la reconnaissance faciale « dangereuse » et « incompatible avec une démocratie saine ». ACLU invite le reste des États-Unis à suivre ces nouvelles normes établies par San Francisco, « pour s’assurer, écrit l’association, que la technologie soit utilisée pour et pas contre les gens ».
Il s’agit d’une interdiction symbolique et préventive, car la police de San Francisco n’utilisait pas encore la reconnaissance faciale dans ses enquêtes. Pour autant, ailleurs aux États-Unis, de plus en plus de polices ont déjà recours à cette technologie. C’est une police de l’Oregon qui a commencé à utiliser un logiciel de reconnaissance faciale développé par Amazon, pour retrouver les auteurs de crimes ou délit mineurs. Cela fonctionne de la même façon que pour déverrouiller un smartphone, sauf qu’en l’espèce, le logiciel permet aux policiers de retrouver l’identité d’un suspect en comparant les images de vidéosurveillance avec leur base de données.
Un débat controversé
Depuis un an, l’usage sécuritaire de ces logiciels se généralise aux États-Unis. Il est utilisé dans de nombreux aéroports, dans des concerts également et, selon la presse américaine, des expérimentations sont déjà en cours pour traquer les immigrés clandestins.
Cet été, cette technologie a notamment permis d’identifier l’auteur d’une tuerie contre un journal dans le Michigan. Mais elle reste très imparfaite et connaît de nombreux ratés, selon Aaron Peskin. C’est cet élu de San Francisco qui est à l’origine de son interdiction par le conseil municipal de la ville.
Aaron Peskin voit, derrière cet usage judiciaire de la reconnaissance faciale, une menace pour les libertés individuelles : « C’est psychologiquement malsain quand les gens savent qu’ils sont observés partout dans l’espace public, dans la rue, dans les parcs. Je n’ai pas envie de vivre dans ce genre de villes. Cette technologie peut aussi être terriblement mal utilisée par le gouvernement. Donc, nous voulons renvoyer le génie de la reconnaissance faciale dans sa lampe. Il y a beaucoup de façons de sécuriser notre société, mais nous ne voulons pas vivre dans État policier. Et cette législation tente de trouver le bon équilibre ».
Les militants des libertés individuelles satisfaits
San Francisco devient donc la première ville américaine à interdire à sa police l’usage de la reconnaissance faciale. Et en tant que capitale mondiale des nouvelles technologies, la mégalopole californienne tient à envoyer un message fort au reste au pays. « Nous avons l’énorme responsabilité de réguler les excès de la technologie, précisément parce que leurs quartiers généraux sont tous ici », dit l’élu local. Sous son impulsion, l’interdiction de l’usage de la reconnaissance faciale par la police, a été votée à une majorité de 8 voix contre 1 au conseil municipal de San Francisco.
Cette décision devrait être suivie par d’autre villes comme Oakland et Berkeley en Californie. Elle a immédiatement été saluée comme « historique » par les défenseurs des libertés individuelles. Applaudissements en particulier de la puissante association ACLU (American Civil Liberties Union), qui juge la reconnaissance faciale « dangereuse » et « incompatible avec une démocratie saine ». ACLU invite le reste des États-Unis à suivre ces nouvelles normes établies par San Francisco, « pour s’assurer, écrit l’association, que la technologie soit utilisée pour et pas contre les gens ».