Surtout, que son nom ne soit pas écrit, que ses propos ne soient pas notés. Sarah Knafo insiste : elle aimerait demeurer dans l’ombre, indispensable et secrète, essentielle et anonyme. Surtout ne pas s’intéresser à elle, négliger le rôle – pourtant crucial – qu’elle joue auprès d’Éric Zemmour. La gommer du récit, fermer les yeux quand sa silhouette juvénile et ses poses de gamine rieuse, relevant sa jupe pour se caler dans le canapé de la loge, accompagnent à chaque pas l’auteur-candidat en tournée de promotion pour son nouveau livre. Bien que tous les membres de l’équipe citent son nom dès leurs premières phrases, elle voudrait qu’on l’oublie, qu’on l’efface du paysage. Que nous tordions les faits? Non, quand même pas, se défend-elle; mais, malicieuse, elle glisse aussitôt qu’Ismaël Emelien, l’ancien conseiller d’Emmanuel Macron, refusait lui aussi d’être portraituré...
La comparaison en témoigne : la conseillère d’Éric Zemmour est le pivot, la cheville intellectuelle d’une course politique parfaitement maîtrisée et prometteuse, au moins dans les sondages. Sarah Knafo, 28 ans, éclats de rire francs et yeux sombres, un trait de khôl, deux fines bagues argentées, verbe agile. Sur le mur de son salon, une reproduction du tableau de David « Le sacre de Napoléon ». Elle est celle sans qui l’éditorialiste atrabilaire n’aurait pas osé croire en son destin, sans qui le sexagénaire ombrageux n’aurait peut-être jamais su que la vie, cette farceuse, offre parfois, sur le seuil de l’automne, les frissons d’un printemps vivifiant. Elle a de l’ambition pour deux. À un ami qui la taquinait récemment en soulignant qu’elle était bien jeune pour devenir secrétaire générale de l’Élysée, elle a adressé illico la copie des décrets qui ne fixent aucune limite d’âge pour ce poste...
Magistrate à la Cour des comptes depuis sa sortie de l’Éna, en 2019 (promotion Molière), elle a déjà un pied dans la politique. Le 17 septembre, elle a officiellement demandé sa mise en disponibilité à partir du 20 septembre et jusqu’au 30 novembre, période reconductible. Dans son courrier, elle ne mentionne pas son engagement au côté d’Éric Zemmour; mais elle explique qu’elle vit une phase étrange et doit se protéger des attaques médiatiques, évoquant une renonciation qui lui coûte.
La comparaison en témoigne : la conseillère d’Éric Zemmour est le pivot, la cheville intellectuelle d’une course politique parfaitement maîtrisée et prometteuse, au moins dans les sondages. Sarah Knafo, 28 ans, éclats de rire francs et yeux sombres, un trait de khôl, deux fines bagues argentées, verbe agile. Sur le mur de son salon, une reproduction du tableau de David « Le sacre de Napoléon ». Elle est celle sans qui l’éditorialiste atrabilaire n’aurait pas osé croire en son destin, sans qui le sexagénaire ombrageux n’aurait peut-être jamais su que la vie, cette farceuse, offre parfois, sur le seuil de l’automne, les frissons d’un printemps vivifiant. Elle a de l’ambition pour deux. À un ami qui la taquinait récemment en soulignant qu’elle était bien jeune pour devenir secrétaire générale de l’Élysée, elle a adressé illico la copie des décrets qui ne fixent aucune limite d’âge pour ce poste...
Magistrate à la Cour des comptes depuis sa sortie de l’Éna, en 2019 (promotion Molière), elle a déjà un pied dans la politique. Le 17 septembre, elle a officiellement demandé sa mise en disponibilité à partir du 20 septembre et jusqu’au 30 novembre, période reconductible. Dans son courrier, elle ne mentionne pas son engagement au côté d’Éric Zemmour; mais elle explique qu’elle vit une phase étrange et doit se protéger des attaques médiatiques, évoquant une renonciation qui lui coûte.