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Scandale à l’ANAMO : 17 personnes soupçonnées de détournement de fonds publics, Maodo Malick Mbaye dément toute implication

L’enquête menée par la Section de recherches de Thiès sur les irrégularités financières présumées au sein de l’Agence nationale pour la Maison de l’Outil (ANAMO) est désormais bouclée. Selon le quotidien L'Observateur dans son édition du samedi 19 avril, pas moins de 17 personnes, dont Omar Ndiaye, ancien Directeur administratif et financier (DAF), sont poursuivies pour détournement de deniers publics.


Rédigé par leral.net le Dimanche 20 Avril 2025 à 10:23 | | 0 commentaire(s)|

Les faits portent sur la gestion de fonds issus du programme « Force Covid-19 », alloués à l’ANAMO pour financer des projets de formation professionnelle destinés aux jeunes. Des marchés auraient été attribués via des Demandes de renseignements et de prix (DRP), mais sur le terrain, peu d’initiatives concrètes auraient vu le jour. Le journal évoque une circulation importante d’argent entre l’agence et des prestataires jugés douteux.

Face aux enquêteurs, Omar Ndiaye aurait tenté de se décharger de toute responsabilité, pointant du doigt l’ancien Directeur général de l’agence, Maodo Malick Mbaye, qu’il désigne comme seul signataire habilité des marchés publics. L'Observateur indique également que ce dernier se trouverait actuellement au Maroc.

La réplique de Maodo Malick Mbaye : « Aucun acte délictuel posé »

Face à ces accusations, Maodo Malick Mbaye a brisé le silence. Dans une déclaration transmise à la presse, l’ancien DG de l’ANAMO affirme n’avoir commis aucun acte délictueux durant son passage à la tête de l’institution.

Il réfute catégoriquement toute implication dans des falsifications présumées de documents : « S’il y a imitation de signature, le coupable est clairement identifié », soutient-il, prenant ainsi ses distances avec toute fraude potentielle.

Maodo Malick Mbaye souligne également qu’il a quitté ses fonctions de manière volontaire et transparente : « Après ma démission, je suis resté huit mois au Sénégal, disponible pour toute question liée à ma gestion. Je n’ai jamais été convoqué par la justice avant mon départ », précise-t-il.

Installé depuis trois ans à Rabat, il dirige aujourd’hui une organisation de médiation opérant sous la législation marocaine. Il affirme que sa présence au Maroc est connue et légale : « Mon installation à Rabat a été rendue publique, et l’ambassade du Sénégal au Maroc est informée de mon séjour. »

Alors que l’enquête judiciaire suit son cours, cette mise au point vise à clarifier la position de l’ancien DG, dans un dossier qui continue d’alimenter rumeurs et spéculations. À ce jour, les autorités judiciaires sénégalaises ne se sont pas encore officiellement exprimées sur l’affaire.