« Des fonctionnaires de la DAF m’ont demandé un million de francs Cfa pour confectionner les cartes nationales d’identité de ma sœur et moi. »
Cette grave accusation est portée par Aiman Steiner, un monsieur se présentant comme un Sénégalo-Suisse basé en Espagne.
Joint par Seneweb, Steiner a maintenu l’accusation, avant de dérouler son histoire : « Depuis le 14 juin 2018, ma sœur et moi avons déposé une demande pour obtenir des cartes nationales d’identité sénégalaises auprès du consulat sénégalais de Madrid. Neuf mois après, nous ne les avions toujours pas reçues, c’est là que le consulat nous a demandé de contacter la DAF via l’hôtel de police de Dakar. »
Deux CNI à 1 million
Lorsqu’Aiman Steiner a suivi la recommandation du consulat et contacté la DAF, commence alors son calvaire. Il rembobine: « Quand nous avons appelé l’hôtel de police de Dakar, un certain Monsieur Seck a pris l’appel. Je lui ai expliqué ce que je voulais et lui ai communiqué nos données personnelles. Ainsi il nous a mis en rapport avec un de ses collègues qui travaille à la DAF, M. Mangane. Ce dernier nous apprend que nos cartes n’ont pas encore été validées et pour que cela soit fait, il fallait contacter Monsieur Thiam. Ce dernier m’a alors demandé 1 million de francs Cfa pour avoir les cartes. Sinon, nous dit-il, les dossiers de ma sœur et moi seraient rejetés. J’ai refusé cette forme de corruption. »
Nous avons contacté le ministère de l’Intérieur pour avoir une réaction. Notre interlocuteur, qui paraissait tétanisé au téléphone, a promis de nous contacter sans tenir sa promesse. Nous avons rappelé sans succès.
Pour se faire entendre, Steiner a publié sur les réseaux sociaux une vidéo où il détaille son histoire, en citant les noms des supposés mis en cause (que nous avons volontairement tus). En plus, il y a joint des conversations écrites, vocales entre lui et les supposés agents suspects de la DAF. Il a divulgué les photos de leurs prétendus profils Whatsapp (que nous nous gardons de publier).
200 mille au ministère de l’Intérieur
Poursuivant ses révélations, Steiner confie qu’il a aussi contacté le ministère de l’Intérieur. « Quand j’ai appelé pour me plaindre, raconte-t-il, le standardiste, C. Ndiaye, m’a demandé la somme de 200 mille francs Cfa pour valider nos cartes d’identité. La dernière personne que j’ai eu à contacter, est Monsieur A. Touré qui travaille au ministère des Affaires étrangères. Il m’a clairement fait savoir que nos cartes d’identité n’ont même pas encore été saisies, donc ne sont même pas dans les machines. »
Aiman Steiner dit être sénégalais de par sa mère et vouloir disposer de sa carte d’identité pour pouvoir « investir au Sénégal ».
« Malheureusement, regrette-t-il, la corruption et les escrocs dans l’administration freinent l’élan de beaucoup de personnes qui veulent développer et créer des emplois au Sénégal. »
Aiman confie être issu de la famille Steiner, propriétaire du Groupe Steiner, spécialisé dans le secteur du génie civil et du bâtiment.
L’As
Cette grave accusation est portée par Aiman Steiner, un monsieur se présentant comme un Sénégalo-Suisse basé en Espagne.
Joint par Seneweb, Steiner a maintenu l’accusation, avant de dérouler son histoire : « Depuis le 14 juin 2018, ma sœur et moi avons déposé une demande pour obtenir des cartes nationales d’identité sénégalaises auprès du consulat sénégalais de Madrid. Neuf mois après, nous ne les avions toujours pas reçues, c’est là que le consulat nous a demandé de contacter la DAF via l’hôtel de police de Dakar. »
Deux CNI à 1 million
Lorsqu’Aiman Steiner a suivi la recommandation du consulat et contacté la DAF, commence alors son calvaire. Il rembobine: « Quand nous avons appelé l’hôtel de police de Dakar, un certain Monsieur Seck a pris l’appel. Je lui ai expliqué ce que je voulais et lui ai communiqué nos données personnelles. Ainsi il nous a mis en rapport avec un de ses collègues qui travaille à la DAF, M. Mangane. Ce dernier nous apprend que nos cartes n’ont pas encore été validées et pour que cela soit fait, il fallait contacter Monsieur Thiam. Ce dernier m’a alors demandé 1 million de francs Cfa pour avoir les cartes. Sinon, nous dit-il, les dossiers de ma sœur et moi seraient rejetés. J’ai refusé cette forme de corruption. »
Nous avons contacté le ministère de l’Intérieur pour avoir une réaction. Notre interlocuteur, qui paraissait tétanisé au téléphone, a promis de nous contacter sans tenir sa promesse. Nous avons rappelé sans succès.
Pour se faire entendre, Steiner a publié sur les réseaux sociaux une vidéo où il détaille son histoire, en citant les noms des supposés mis en cause (que nous avons volontairement tus). En plus, il y a joint des conversations écrites, vocales entre lui et les supposés agents suspects de la DAF. Il a divulgué les photos de leurs prétendus profils Whatsapp (que nous nous gardons de publier).
200 mille au ministère de l’Intérieur
Poursuivant ses révélations, Steiner confie qu’il a aussi contacté le ministère de l’Intérieur. « Quand j’ai appelé pour me plaindre, raconte-t-il, le standardiste, C. Ndiaye, m’a demandé la somme de 200 mille francs Cfa pour valider nos cartes d’identité. La dernière personne que j’ai eu à contacter, est Monsieur A. Touré qui travaille au ministère des Affaires étrangères. Il m’a clairement fait savoir que nos cartes d’identité n’ont même pas encore été saisies, donc ne sont même pas dans les machines. »
Aiman Steiner dit être sénégalais de par sa mère et vouloir disposer de sa carte d’identité pour pouvoir « investir au Sénégal ».
« Malheureusement, regrette-t-il, la corruption et les escrocs dans l’administration freinent l’élan de beaucoup de personnes qui veulent développer et créer des emplois au Sénégal. »
Aiman confie être issu de la famille Steiner, propriétaire du Groupe Steiner, spécialisé dans le secteur du génie civil et du bâtiment.
L’As