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Scandale des caméras cachées dans des appartements meublés : Les révélations inédites


Rédigé par leral.net le Lundi 30 Décembre 2024 à 12:35 | | 0 commentaire(s)|

"Libération", qui a levé le lièvre la semaine dernière, est revenu dans son édition de ce lundi 30 décembre 2024, sur l’histoire des caméras cachées détectées dans plusieurs appartements meublés de Dakar, à la suite d’un vaste coup de filet de la Division spéciale de la cybersécurité (Dsc) de la Police. C’est pour signaler que l’affaire a été déclenchée après la plainte de la nommée A. K. L. contre S. S. Diop, pour collecte illicite de données personnelles.

S. S. Diop, 31 ans, et A. K. L. se sont connus en janvier 2023. D’après la déposition de la plaignante auprès de la Dsc, le premier l’avait contactée pour la première fois via Whatsapp. Il lui fait des avances qu’elle refuse, selon son récit. «Pour l’attirer, le mis en cause a commencé à lui offrir de l’argent, avant de l’inviter dans une chambre meublée à Ouest Foire», détaille "Libération".

A. K. L. se rend au rendez-vous. S. S. Diop lui propose des rapports sexuels en contrepartie desquels, le cas échéant, elle emporterait un sac rempli de liasses de billets de banque posé dans un coin de la chambre. Refus de la dame, qui coupe ensuite tout contact avec Diop.

Un mois plus tard, A. K. L. et S. S. Diop renouent le contact. À l’initiative de la plaignante. «Alors qu’elle avait un rendez-vous médical à la clinique 'Yaye Fatou' sise à Yoff, elle s’est souvenue que S. S. Diop lui avait parlé d’une chambre meublée dont il disposait, à proximité de ladite structure sanitaire.»

Elle câble le mis en cause, qui lui prête la chambre. A. K. L. s’y installe, attendant son rendez-vous. Finalement, elle devient une habituée des lieux, où elle passe des moments d’intimité avec son petit-ami, J. M., et organise des fêtes «avec ses amies».

Ce dernier, rapporte la plaignante, reprise par "Libération", commence à nourrir des soupçons lorsqu’il remarque que chaque fois qu’ils éteignent les lumières, S. S. Diop se manifestait immédiatement par téléphone, pour leur demander de les rallumer. Le suspect invoquait, selon l’accusation, la crainte d’attirer l’attention du propriétaire des lieux, qui loge au troisième étage de l’immeuble abritant le studio qu’occupait le couple.


«C’est dans ces circonstances que J. M. a découvert un dispositif de vidéosurveillance, dissimulé dans un routeur de wifi placé au niveau du salon et orienté vers le lit sur lequel la requérante et son copain entretenait leurs ébats sexuels», rapporte le quotidien d’informations, reprenant la plaignante.

A. K. L. est allée plus loin. Elle a déclaré avoir remarqué que le même type de routeur était installé dans les studios qu’elle a eu à occuper à Ngor, précisément derrière le stade municipal et non de la Brioche Dorée du coin, ainsi qu’aux Almadies de Dakar. Cette révélation a sans doute mis les enquêteurs de la Dsc sur la piste d’une affaire d’espionnage sexuel de grande ampleur.

Interrogé dans le cadre de l’enquête, J. M. a confirmé les déclarations de sa petite amie, signale "Libération". Arrêté et auditionné à son tour, S. S. Diop a reconnu les faits qui lui sont imputés, précisant avoir mis en place son dispositif d’espionnage aussi dans des appartements situés aux Almadies et loués auprès d’un certain «M.», courtier.

"Libération" souligne que S. S. Diop a juré n’avoir jamais partagé les vidéos saisies. Il s’agit de près de 211 films, d’après le décompte du journal.






Avec Seneweb

Mame Fatou Kébé