Dans une correspondance adressée au ministre secrétaire général du gouvernement, Al Aminou Lo, la banque espagnole confirme la suspension temporaire du financement du projet en raison du litige en cours. Cependant, elle insiste sur la nécessité d’une médiation gouvernementale pour réunir toutes les parties concernées : l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER), l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARCOP), AEE POWER SÉNÉGAL et AEE POWER EPC.
Une prise de position en faveur d'AEE POWER SÉNÉGAL
Dans son courrier en date du 26 décembre 2024, Antonio Sala, directeur exécutif de Banco Santander, tranche en faveur d’AEE POWER SÉNÉGAL, précisant que :
« La participation de notre banque à ce projet est le résultat des efforts déployés par le représentant légal de AEE POWER SÉNÉGAL S.A., qui est un partenaire privilégié de notre banque à travers des projets au Sénégal et dans la sous-région, qui se déroulent de manière satisfaisante et dans les délais impartis. »
Ce passage confirme le rôle central de l’entreprise dirigée par Saidou Kane dans l’initiative d’électrification. Il contredit également les affirmations relayées par certaines autorités sénégalaises selon lesquelles la société espagnole AEE Power Espagne serait la seule entité concernée par le projet.
Banco Santander va encore plus loin en proposant un mécanisme permettant de débloquer la situation financière. Elle suggère la création d’un compte dédié exclusivement au financement du projet, qui serait géré sous l’autorité conjointe du ministère des Finances et de l’ASER. Ce compte assurerait un paiement direct des factures validées, évitant ainsi d’éventuels futurs blocages.
Des décisions judiciaires qui soulèvent des questions
L’affaire a déjà connu plusieurs épisodes judiciaires. Le 21 novembre 2024, la Cour suprême avait rejeté la demande de l’ASER visant à annuler la suspension du projet imposée par l’ARCOP. Mais à la surprise générale, un changement de composition de la Cour suprême a eu lieu quelques heures avant un nouveau jugement, entraînant un revirement spectaculaire le 21 février 2025. Cette fois, la Cour a donné raison à l’ASER, estimant que l’« intérêt public » justifiait la poursuite du projet, malgré les objections soulevées par l’Avocat général en faveur d’AEE POWER SÉNÉGAL.
Depuis, l’ASER refuse de fournir à l’ARCOP la documentation demandée, ce qui alimente les soupçons de gestion opaque et de pressions politiques dans ce dossier.
Un blocage qui pénalise les populations
Pendant que les batailles financières et judiciaires se poursuivent, les véritables victimes restent les populations rurales qui attendent l’électricité depuis des années. Ce projet, qui devait améliorer l’accès à l’énergie dans des zones reculées, est aujourd’hui enlisé dans des luttes d’influence.
D'après la source, Banco Santander, principal bailleur de fonds, met désormais la pression sur les autorités sénégalaises pour une résolution rapide du conflit. Sa proposition de médiation pourrait être la clé pour débloquer enfin ce dossier et permettre l’avancement des travaux. Reste à voir si le gouvernement prendra les mesures nécessaires pour éviter que l’« ASER-GATE » ne devienne un scandale d’État.
Une prise de position en faveur d'AEE POWER SÉNÉGAL
Dans son courrier en date du 26 décembre 2024, Antonio Sala, directeur exécutif de Banco Santander, tranche en faveur d’AEE POWER SÉNÉGAL, précisant que :
« La participation de notre banque à ce projet est le résultat des efforts déployés par le représentant légal de AEE POWER SÉNÉGAL S.A., qui est un partenaire privilégié de notre banque à travers des projets au Sénégal et dans la sous-région, qui se déroulent de manière satisfaisante et dans les délais impartis. »
Ce passage confirme le rôle central de l’entreprise dirigée par Saidou Kane dans l’initiative d’électrification. Il contredit également les affirmations relayées par certaines autorités sénégalaises selon lesquelles la société espagnole AEE Power Espagne serait la seule entité concernée par le projet.
Banco Santander va encore plus loin en proposant un mécanisme permettant de débloquer la situation financière. Elle suggère la création d’un compte dédié exclusivement au financement du projet, qui serait géré sous l’autorité conjointe du ministère des Finances et de l’ASER. Ce compte assurerait un paiement direct des factures validées, évitant ainsi d’éventuels futurs blocages.
Des décisions judiciaires qui soulèvent des questions
L’affaire a déjà connu plusieurs épisodes judiciaires. Le 21 novembre 2024, la Cour suprême avait rejeté la demande de l’ASER visant à annuler la suspension du projet imposée par l’ARCOP. Mais à la surprise générale, un changement de composition de la Cour suprême a eu lieu quelques heures avant un nouveau jugement, entraînant un revirement spectaculaire le 21 février 2025. Cette fois, la Cour a donné raison à l’ASER, estimant que l’« intérêt public » justifiait la poursuite du projet, malgré les objections soulevées par l’Avocat général en faveur d’AEE POWER SÉNÉGAL.
Depuis, l’ASER refuse de fournir à l’ARCOP la documentation demandée, ce qui alimente les soupçons de gestion opaque et de pressions politiques dans ce dossier.
Un blocage qui pénalise les populations
Pendant que les batailles financières et judiciaires se poursuivent, les véritables victimes restent les populations rurales qui attendent l’électricité depuis des années. Ce projet, qui devait améliorer l’accès à l’énergie dans des zones reculées, est aujourd’hui enlisé dans des luttes d’influence.
D'après la source, Banco Santander, principal bailleur de fonds, met désormais la pression sur les autorités sénégalaises pour une résolution rapide du conflit. Sa proposition de médiation pourrait être la clé pour débloquer enfin ce dossier et permettre l’avancement des travaux. Reste à voir si le gouvernement prendra les mesures nécessaires pour éviter que l’« ASER-GATE » ne devienne un scandale d’État.