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Se sentant flouée après des frais de 5 millions F Cfa : Elle quitte l’hexagone et demande remboursement

L’histoire est désolante pour cette jeune étudiante partie à Bordeaux, la tête pleine de rêves d’enrichir son cursus. Mais le programme tant chanté sur les brochures n’est que désillusion pour elle. Elle rentre aussitôt au Sénégal, àla demande de ses parents, et exige un ‘’remboursement même partiel’’, du Groupe FIGS qui a diligenté son dossier.


Rédigé par leral.net le Jeudi 2 Novembre 2017 à 12:20 | | 0 commentaire(s)|


En rejoignant ESAM Bordeaux, l’un des dix campus universitaires que compte France Internationale Graduate Schools (FIGS) chez Marianne, Mariama avait hâte de consolider, de poursuivre et, surtout, "d’accréditer" un cursus post-bac entamé au Sénégal à Saint-Michel, avec un parchemin obtenu dans une grande université privée de l’hexagone. Mais une fois dans le Sud-Ouest de la France, c’est le désenchantement total. Son bachelor ‘’responsable en gestion et développement de projet’’ ne sera que frustrations au contact de la froide réalité.

« A notre arrivée, après la journée d’intégration et tout ce bizutage estudiantin, on nous a dit que le programme s’étalait sur trois mois. A notre grand étonnement, nous leur avons demandé pourquoi une année académique aussi courte ; que deviendraient les six autres mois ? », confie-t-elle d’une voix enragée qu’elle essaie d’étouffer, avant de s’entendre répondre que le reste devait se passer en entreprise.

Une donne a priori impossible en France car, raconte-t-elle, les entreprises françaises refusent de prendre en stage les étudiants qui y achèvent leur première année sans aucune expérience préalable. « On nous a dit qu’il fallait le faire quitte à ce que ce soit chez nous », poursuit-elle.

Les prémices d’une énorme déception estudiantine qu’elle attribue à France International Graduate Schools. Ce groupe rassemble 20 écoles qui proposent des formations de bac à bac+5, enseignées en français et/ou en anglais sur 10 villes en France, comme mentionné sur le site internet.

Des formations qui sont loin d’être données. Avec les montants de 2500 euros à verser après confirmation d’admission, 2500 euros pour les modalités, elle dit avoir déboursé 5 millions f cfa pour son voyage. Comme pratiquement tous les établissements d’enseignement supérieur, FIGS propose une multitude de modules dans les filières du business, de la communication, du tourisme, et de l’informatique.

FIGS compte 20 écoles, 24 000 étudiants 10 000 compagnies partenaires et 10 campus en France (Lille, Amiens, Paris, Nantes, Toulouse, Nice, Lyon, Grenoble, Montpellier, Bordeaux).

« Certains ont peur de la réaction de leurs parents »

Son option de ‘’responsable en gestion de développement de l’entreprise’’ ne se concrétisera jamais. Le séjour français a été de très courte durée pour cette étudiante, qui n’exclut pas de reprendre sa formation initiale dans l’une des grandes écoles de formation ici à Dakar.

Ayant choisi le campus bordelais le mois de septembre passé pour se rapprocher de sa tante qui y vit, ses parents lui ont demandé de rappliquer sur Dakar à la découverte de ce qu’elle manque même, de qualifier d’arnaque. Ce qu’elle a fait dans la première semaine d’octobre.

« Mon père m’en veut toujours. Il se demande comment j’ai pu me laisser berner de la sorte. Il croit même que je suis allée en France claquer son argent », avance-t-elle. « Je demande le remboursement d’une partie de mon argent. Je suis consciente du fait qu’ils ne pourront pas me rendre intégralement mes 5 millions mais je veux en reprendre aux moins une partie. Ce serait trop facile qu’ils s’en tirent à si bon compte », se plaint-elle, tout en soulignant la diligence dans l’attribution de traitement d’un visa, qui n’aura duré « que 7 à 8 jours ».

D’autres étudiants, une fois ce fait acquis, semblent ne pas y accorder d’importance. Ils vont continuer avec de petits jobs mais auront des problèmes à renouveler leur visa une fois expiré. Par contre, d’autres étudiants ont littéralement peur que leurs familles ne soient au courant de cette affaire. « Beaucoup de nos camarades restés là-bas, pleurent à chaudes larmes », avance-t-elle.

La secrétaire de l’établissement qui a répondu à notre appel, pour recueillir la version de FIGS, a déclaré que le directeur était en voyage à l’étranger. Elle ne nous a pas rappelés sur nos coordonnées que nous lui avons laissées.



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